LE POIDS DES MOTS

Chapitre 3

Chapitre 3.

Le lendemain matin, je me suis réveillé, les idées complétement embrouillées. Un violent mal de crâne me compressait le cerveau, et un gout âcre était présent dans ma bouche et sur mon palais.

J'ai pris quelques minutes pour moi après avoir refermé les yeux en essayant de me concentrer pour faire diminuer un peu le battement incessant contre mes tempes.

J'ai fini par passer mes mains sur mon visage en soupirant, résolu. La journée allait être longue.

Et alors que j'allais me lever, retirant la couette de mon corps, un détail a attiré mon attention. J'étais totalement nu dans les draps. J'ai froncé les sourcils, essayant de me remémorer le cours de la soirée, et le premier flash-back qui s'est offert à moi m'a fait brusquement écarquillé les yeux.

-Ses doigts glissent lentement contre la peau de mes côtes, me faisant frissonner. Ses lèvres, qui, jusqu'à présent étaient contre les miennes partent à la rencontre de la peau fine de ma gorge et ses dents viennent tendrement y laisser une petite marque, juste au-dessus de ma clavicule. Je remonte mes mains sur ses cuisses, posées de chaque côté de mon corps, et la rencontre de nos deux bassins me fait voir des étoiles alors que je rejette brusquement la tête en arrière, haletant. -

Le souffle court, j'ai ré ouvert les yeux, encore submergé par les souvenirs de la veille. La sensation du souvenir des mains contre ma beau m'a fait frissonner, comme si elles y étaient encore, et j'ai timidement monté mes doigts jusqu'à ma gorge, touchant la marque qu'il y avait laissé. J'ai soupirer, replongeant contre les oreillers.

-Ses lèvres me titillent, elles glissent tout contre moi, alors que sa langue redessine le contour de mon intimité. Mes mains se plongent dans ses courtes mèches blondes et mon souffle se coupe un peu plus. La chaleur qui s'infiltre violement en moi, m'emportant brusquement dans un monde parallèle me donne l'impression de flotter. -

Les souvenirs de la nuit se sont imposés à moi, un par un. Je ne me souvenais pas de la soirée en elle-même, en revanche, la nuit que nous venions de partager reprenait doucement place dans ma tête. J'avais tous les détails, toutes les sensations, comme si j'étais en train de les revivre.

-Mes doigts s'enfoncent dans la peau de ses épaules, mes ongles y laissant de légères marques rouges. Ma tête se rejette en arrière et ma lèvre inférieure retrouve sa place entre mes dents. « Ça va ? » Son souffle chaud contre la peau de ma joue me fait frissonner un peu plus, me faisant légèrement oublié la douleur. Je hoche la tête. Il attend encore quelques secondes, déposant quelques petits baisers papillon sur mon visage avant de commencer à bouger. Ses hanches viennent frapper d'abord lentement contre les miennes, et le rythme s'accélère petit à petit. Nos souffles courts se mêlent et nos gémissements remplissent bientôt la pièce. –

Un long frisson m'a traversé. Un petit sourire s'est dessiné sur mes lèvres. Les souvenirs de la nuit que nous venions de passer me faisaient flotter, comme si j'étais allongé dans un nuage.

-Je suis collé à lui, ma jambe posée entre les siennes. Ma tête repose contre son torse alors qu'un petit sourire ne quitte plus mes lèvres. Nous sommes comme ça depuis plus de quinze minutes maintenant. Nous redescendons doucement de notre petit nuage. Le sommeil m'emporte doucement, mon souffle est ralenti et mon corps est lourd contre le siens. Je me sens parfaitement bien, parfaitement à ma place. « Merde... » Ce simple mot est accompagné d'un long soupire, et, avant que je n'ai pu trouver la force au fond de moi de sortir de mon demi sommeil pour lui demander ce qu'il se passe, Paul me repousse doucement et se lève. Je l'entends vaguement récupérer ses affaires et sortir de la chambre. Et je m'endors profondément. Il ne revient pas. –