LE POIDS DES MOTS

Epilogue

Epilogue.

21 Avril 2024

« Louis ? »

La voix d'Harry raisonne dans l'entrée de notre maison. Nous avons déménagé l'an dernier après avoir rendu notre appartement, celui qui avait vu naitre notre amour. Ce fut un déchirement, ce jour-là, mais après des mois de recherches, nous avions enfin mis la main sur la maison de nos rêves. Elle est composée d'un grand salon et d'une cuisine ouverte. Elle comporte trois chambres mais ce qui nous a le plus charmé lors de la visite est son grand jardin. Nous sommes plus ou moins restés dans la même zone dans lequel était notre ancien appartement.

Nous sommes dans un quartier différent mais notre petite maison est toujours aussi proche de chez Valentin et Lana et Léo et Marie. Nous sommes à une vingtaine de minutes de chez les parents d'Harry et une quinzaine de minutes des miens.

« Je suis au salon chéri. »

Les pas d'Harry se rapprochent et son sourire éblouissant illumine la pièce lorsqu'il entre dans le salon, un bouquet de roses à la main. Il s'approche alors que je lève du canapé, sourire aux lèvres. Mes bras s'enroulent autour de sa nuque alors que ses mains se posent dans le creux de mes reins.

« Joyeux cinq ans, mon amour. » Il chuchote avant de poser tendrement ses lèvres contre les miennes.

Les sensations n'ont jamais changé, même cinq ans plus tard. Mon cœur s'emballe sous ses lèvres, mon corps entier se réchauffe. Il m'embrasse amoureusement et un soupire de bien être quitte la barrière de nos lèvres au même moment.

Notre mariage a changé notre vie. Pourtant, en soit, le mariage n'est qu'un bout de papier. Mais il a eu beaucoup d'importance pour moi. J'ai réalisé ce jour-là que ma vie était liée à la sienne et que s'il avait pris cet engagement envers moi, il était forcément fou amoureux de moi, autant que je le suis de lui. Et ça m'a rassuré. Enormément.

« Je suis passé chez ton fleuriste préféré, il a insisté pour que je t'offre ce merveilleux bouquet de roses. » Il dit, un sourire amusé aux lèvres lorsqu'il se sépare de moi. Il me tend le bouquet de roses.

« Il me connait tellement bien. » Je réponds en le lui prenant des mains. « Si seulement il était là, je l'embrasserai pour le remercier. »

« Ah oui ? »

« Oui, tu ne saurais pas ou il est par- Oh, mon fleuriste préféré. » Je dis d'une voix mielleuse en accrochant à nouveau mes bras autour de sa nuque. « Tu es juste là. » Je souris contre ses lèvres.

« Tu n'avais pas promis un baiser ? » Il chuchote.

« Je crois que si. » Je souffle avant d'effleurer ses lèvres pulpeuses des miennes.

On s'embrasse à nouveau, pendant de longues minutes. C'est tendre, doux, mais passionné. C'est puissant et ça me bouscule de l'intérieur, comme à chaque nouveau baiser depuis cinq années.

« Qu'est-ce que tu faisais ? » Il demande au bout de quelques minutes, son menton posé sur le haut de mon crâne alors qu'il me tient au creux de ses bras.

« J'étais en train de regarder ce qu'on a reçu au courrier ce matin. Tu veux voir ? » Je demande en relevant la tête pour embrasser son menton.

Harry acquiesce et je me sépare de lui avant d'aller m'asseoir dans le canapé. Il m'y rejoint rapidement et attrape l'enveloppe cartonnée que je lui tends. Mon cœur bat la chamade lorsqu'il en sort ce qu'elle contient.

Il le tien entre ses mains, les yeux écarquillés alors que quelques larmes s'échappent du coin de ses yeux. Mon roman. Celui que j'écris depuis deux années maintenant. Mon histoire, notre histoire. Son visage se tourne vers moi alors qu'un grand sourire étire ses lèvres.