LE POIDS DES MOTS

Chapitre 26

Chapitre 26.

Assis dans un coin de la pièce, je surveille mes élèves qui font la sieste tranquillement sur leurs matelas au sol. J'aime bien ce moment. C'est calme. Certains dorment profondément, d'autres sont simplement allongés, doudous entre les bras et regardent autour d'eux en silence. Parfois, certains me donnent un peu de fil à retordre en mettant du temps à trouver le calme, parfois, les doudous perdus nous mettent aussi des bâtons dans les roues, mais en général, cette petite heure après le repas du midi est calme et reposante.

Un petit sourire se dessine sur mes lèvres en observant une de mes élèves, à quelques mètres de mois serrer fort son ourson contre elle, son pouce dans la bouche. Ses paupières sont fermées, et son rêve doit être un peu agité car on peut deviner le mouvement de ses yeux dessous.

Je me lève de ma chaise et m'approche en silence avant de glisser doucement ma main contre ses cheveux, posant tendrement ma main sur le haut de sa tête pour l'aider à s'apaiser. En quelques secondes, son sommeil se calme et retrouve sa sérénité.

Je retourne m'asseoir à ma place et prends mon téléphone que j'ai pris soins de passer en mode silencieux il y a vingt minutes au début de la sieste des enfants.

Harry : Tu passes une bonne journée ?

Je souris à la lecture de son message et prends une photo des petits corps calmes sur leurs matelas avant de la lui envoyer, accompagnant la photo d'un message.

Louis : Ils ne sont pas trop mignons ?

Harry : Très mignons... Mais pas autant que toi ce matin...

Un petit rire discret sort d'entre mes lèvres à la lecture de son message et j'ouvre la photo qu'il m'envoie immédiatement derrière.

Louis : Tu t'amuses souvent à me prendre en photo dans mon sommeil ?

Harry : ça pourrait devenir une de mes passions.

Je repose mon téléphone lorsqu'une Sarah, une jolie petite fille blonde de ma classe se met à chouiner dans son sommeil. Je me dépêche d'enjamber les autres élèves pour me rendre jusqu'à elle et la calmer avant qu'elle ne réveille tout le monde.

Je me mets à genou à côté de son matelas et caresse tendrement ses cheveux, replaçant correctement son doudou dans ses bras jusqu'à ce qu'elle se rendorme correctement, un petit soupire d'aise lui échappant.

Je reste à ses côtés quelques minutes, silencieux.

Je finis par me relever et retourne à ma place après avoir offert un petit sourire tendre à un petit garçon qui ne dort pas mais qui suit tous mes faits et gestes, pouce en bouche, calmement.

Louis : J'ai tellement bien dormi dans tes bras. Je ne pourrais plus m'en passer je crois.

Harry : Ne m'en parles pas... Je n'arrête pas d'y penser. Tu me manques déjà, d'ailleurs. J'ai l'impression de dire ça sans arrêt depuis que je te connais, mais c'est la vérité.

Louis : Tu me manques aussi, j'ai envie d'être dans tes bras.

Harry : Tu veux venir à la maison ce soir ? On pourrait commander quelque chose à manger et se blottir l'un contre l'autre sous un plaid devant la télé.

Je pince mes lèvres à la lecture de son message avant de lui répondre rapidement.

Louis : J'aurai adoré... Mais Valentin passe la soirée avec nous ce soir et dort à l'appart... Je crois que c'est prévu depuis un moment.