Chapitre 24

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Chapitre 24.

Valentin se redresse brusquement à son tour pour venir inspecter mon cou suite aux mots de Léo. Je les laisse faire, les joues rougies par toute cette attention m'étant destinée.

Valentin baisse un peu plus mon tee-shirt contre mon épaule et ils écarquillent tous les deux les yeux en voyant les nombreuses marques sur ma peau.

« Mais... Vous dormiez de façon si innocente quand on est parti avec Lana ! » S'exclame Valentin.

« On a rien fait... » Je me défends en relevant les yeux vers eux, replaçant mon tee-shirt correctement.

Léo relève un sourcil dans ma direction, un sourire amusé aux lèvres.

« Oui c'est flagrant Louis. »

« Non mais vraiment... ça a juste un peu dérapé ce matin au réveil mais on a rien fait de plus. » J'explique en jouant avec mes doigts, un peu mal à l'aise.

« Et ça va ? tu étais d'accord avec ça ? » demande Valentin tout à coup inquiet.

« En fait... Je crois que c'est moi qui ai amorcé le premier mouvement. » J'avoue en mordillant ma lèvre, remontant mon regard vers eux.

La mine inquiète de Valentin se transforme rapidement en un sourire plus léger, amusé, narquois.

« Et qui n'a pas voulu aller plus loin alors ? »

Je hausse les épaules. Je ne sais pas trop quoi répondre à ça.

« Personne en particulier... On a juste fini par s'embrasser plus calmement et l'ambiance a changé. » J'explique en repensant à notre petit moment de ce matin.

Je crois que, mine de rien, j'aurai aimé que ça aille un peu plus loin. J'aurai aimé découvrir un peu plus le corps d'Harry, sans aller au bout, évidemment, mais notre moment était si intense et si agréable que j'aurai pu continuer comme ça pendant des heures.

J'aurai aimé caresser sa peau, embrasser son corps et en découvrir chaque parcelle. Mais je pense que les choses se sont fait naturellement, et que ce n'était juste pas le bon moment.

Il se peut aussi qu'Harry ait calmé lui-même cet échange pour ne pas aller trop vite, pour me laisser le temps, comme il me l'a expliqué. Et en y réfléchissant bien, malgré mon désir de plus, je crois qu'heureusement que les choses se sont calmés. C'était peut-être un peu tôt.

Mais la seule chose à laquelle je pense depuis que nous nous sommes levés ce matin, c'est à ça. Encore et encore. Ses soupirs contre ma peau, dans mon cou tournent en boucle dans ma tête. Ça m'obsède. Son souffle chaud contre mon épaule, ses doigts autour de mon nombril, ses hanches contre les miennes... Rien que les souvenirs me font frissonner. J'arrive à me souvenir de chaque sensation, chaque frisson, chaque tremblement de mon corps contre le sien.

***

Ce dimanche, ma mère nous a invité, Léo et moi à venir manger à la maison. C'est un rituel que nous avons mis en place. Elle nous invite tous les deux, environ un dimanche par mois. Elle nous prépare un bon repas que nous partageons tous ensemble le midi.

Ma mère adore Léo, depuis toujours. Je crois qu'elle le considère comme son deuxième fils. Elle sait à quel point il est important pour moi, à quel point il est mon pilier au quotidien, et je la sais rassurée qu'il soit à mes côtés à chaque moment.

Ma mère n'a jamais vraiment posé de questions il y a huit ans. Je sais qu'elle a compris, elle sait pour la rupture. Mais je pense qu'elle n'en sait pas plus. Elle ne sait pas les mots que j'ai dû affronter. Elle pense juste que j'ai énormément souffert de ma première déception amoureuse.

LE POIDS DES MOTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant