Chapitre 40

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Chapitre 40.

Je tiens ma cigarette entre mes doigts, recrachant la fumée d'entre mes lèvres, et mon autre main tient le petit sachet de viennoiseries que je viens d'acheter dans la boulangerie de notre rue. Je ne fume plus beaucoup depuis que j'ai emménagé avec Harry. Il m'arrive de passer certains jours sans fumer une seule cigarette et la sensation de manque se fait de moins en moins présente.

Je jette un œil autour de moi lorsque je passe le long du parc, les jours sont de plus en plus doux et les joggeurs sont déjà actifs dans les allées alors qu'il n'est même pas six heures trente du matin.

J'écrase ma cigarette contre le bord du trottoir, au bas de notre immeuble et jette mon mégot dans le petit cendrier au-dessus de la poubelle.

La porte de l'immeuble poussée, je monte rapidement les marches qui me séparent de notre étage. Je rentre discrètement dans l'appartement, dépose mon trousseau de clé dans le petit bol prévu à cet effet sur le meuble et quitte mes baskets. L'intérieur de l'appartement est toujours calme et je marche à pas feutrés dans le couloir jusqu'à l'entrée de la chambre. Harry dort toujours à poings fermés, allongé sur le ventre, son dos nu caressé par les premiers rayons de soleil du matin qui percent par la fenêtre.

Il est si beau, si merveilleux que je pourrais passer des heures à le regarder là si le temps ne m'était pas compté avant que le réveil sonne.

Je ferme tout doucement la porte, veillant à ne pas le réveiller et me dirige vers la cuisine. Je dépose le sachet de viennoiseries sur la table et sort un plateau du placard. Je mets la bouilloire à chauffer et sort deux sachets du thé que Harry et moi aimons le matin.

Je prends le temps de disposer ses viennoiseries préférées dans une assiette, au milieu du plateau et dépose sur le bord une jolie rose rouge que j'ai piqué dans l'un des vases du salon.

Une fois mon plateau prêt, je me dirige vers notre chambre. Je pousse la poignée avec mon coude et entre doucement dans la pièce baignée de soleil. Harry dort toujours profondément mais a changé de position entre temps. Il est allongé sur le dos, sa tête entre nos deux oreillers. Un de ses bras est posé en travers de son ventre alors que le deuxième est calé sous sa tête.

Les traits de ses tatouages contrastent parfaitement avec la brillance de sa peau, illuminée par les rayons du soleil.

Je dépose doucement le plateau sur ma table de nuit et monte discrètement sur le lit. J'enjambe doucement le bassin d'Harry et m'assoir sur ses cuisses, par-dessus le drap qui le couvre. J'attrape la rose dans le plateau et commence à chatouiller le ventre d'Harry avec les pétales de la fleur. Je la fais glisser sur son ventre, sur son torse dans de lents vas et viens alors qu'il retrousse le nez.

Cette expression le rend irrésistible, ça m'arrache un petit sourire. Je laisse glisser la rose jusqu'à son cou et la remonte le long de son visage, chatouillant ses joues, son nez et ses lèvres. Un petit sourire étire le coin de sa bouche alors que ses paupières papillonnent doucement. Ses yeux sont clairs et son vert est presque gris sous la lumière du matin. Son regard se pose sur la rose qui chatouille encore sa joue et un petit rire quitte ses lèvres.

« Tu voles les roses dans mes bouquets maintenant ? » Il demande, amusé, ses mains glissant le long de mes cuisses.

« Pas ma faute, mon fleuriste préféré n'était pas ouvert à six heures » Je chuchote en me penchant pour déposer un petit baiser contre ses lèvres.

« Ah oui ? Tu connais le patron ? Il ne doit pas être très sérieux... » Il sourit.

« Hmm... Je l'ai aperçu plusieurs fois. Il est plutôt sexy avec ses yeux verts, ses longues jambes et ses cheveux bouclés. » Je chuchote en butinant ses lèvres.

LE POIDS DES MOTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant