LE POIDS DES MOTS

Chapitre 31

Chapitre 31.

Si je devais faire un classement des meilleurs réveils de ma vie, je crois que celui-ci figurerait à la première place, haut la main.

Les rayons de soleil qui filtrent à travers la baie vitrée à côté du lit caressent mon dos agréablement. Ça réchauffe la peau de mon dos. Ça m'apaise et je me sens si bien que j'ai l'impression de flotter.

Je peux distinguer le bruit des vagues à travers la baie vitrée, et ça rend ce moment encore plus magique.

Un réveil au bord de la mer, bercé par le bruit des vagues et le soleil agréable du mois de juin sur mon corps nu.

Le matelas sous mon moi est moelleux et mon corps y est parfaitement fondu et l'oreiller dans lequel est enfoui mon visage sent très bon le linge frais.

Mais par-dessus tout, le plus agréable dans ce réveil reste le corps chaud blottit contre le mien. Je suis allongé sur le ventre, les bras glissés sous mon oreiller. Il est allongé contre moi, son bras m'entoure et une de ses jambes est par-dessus les miennes. Son visage est posé contre mon épaule et son souffle régulier chatouille agréablement la peau de mon cou.

Les sensations de ce réveil sont agréables, apaisantes.

Je reste dans cette même position, je ne bouge pas, de peur de réveiller Harry. Je sais qu'il dort encore profondément. Son corps est lourd et endormi et son souffle est régulier.

Sa jambe, posée sur les miennes est chaude et son pied frôle mon mollet sous le drap qui nous recouvre jusqu'aux hanches.

Je sens le tissu frôler mes fesses nues et je ne peux m'empêcher de me laisser envahir par tous les souvenirs de la nuit que nous venons de partager.

Je ressens encore la douceur de ses mains sur mon corps, de sa peau contre la mienne. La tendresse de ses baisers, de ses regards. Je me rappel de ses lèvres contre la peau de mon ventre, de ma cuisse. L'intensité qui a habité son regard lorsque nos corps se sont retrouvés. La douceur de ses mots, sa tendresse et sa patience avant de bouger en moi. Je me souviens parfaitement des sensations. La sensation de l'avoir en moi, de ne faire qu'un avec lui.

Je me rappel du plaisir qui est grimpé crescendo en moi jusqu'à m'envahir totalement. Toutes les parcelles de mon corps, de mon cœur et de mon esprit.

On est restés enlacés des heures durant après ça, à simplement chuchoter. On ne s'est pas lâché et nos yeux ne se sont quittés à aucun moment.

On a discuté ainsi une bonne partie de la nuit, enlacés dans les draps blancs qui avaient été témoins de notre première nuit d'amour.

Je repense à ses mots, Je suis amoureux de toi aussi, depuis des semaines déjà, depuis la première fois ou je t'ai vu, chez Valentin, ça me fait frissonner, ça gonfle mon cœur de bonheur.

Je repense à nos premiers moments, notre premier échange de regards, dans le salon de Valentin. La manière dont mon cœur s'est emballé violemment en le voyant, en le découvrant pour la première fois.

Et pour être honnête, je crois que moi aussi je suis tombé pour lui ce jour-là.

Nous discutions depuis des semaines déjà tous les deux, et mon cœur était déjà irrationnellement attiré vers lui grâce à de simples mots, mais cette rencontre avait confirmé ce que j'essayais d'éviter.

J'étais tombé sous le charme de ses mots, de ses messages. Et après notre première rencontre j'étais tout simplement tombé amoureux de lui.

Amoureux de sa personnalité, de sa douceur et de sa bienveillance. Amoureux de ses yeux, de ses lèvres et de ses boucles soyeuses. Amoureux de ses longues jambes, de ses bras tatoués et de sa voix rauque.