Un destin inattendu -en correction-

Chapitre 20.

Je me levais tranquillement et sorti de la grotte en survolant la zone, je m'assurais de trouver des repères, afin de pouvoir revenir facilement. Rapidement, et toujours pleine de rancœur, je filais vers le palais, arrivée devant ma chambre, j'étendis mes sens et alors que j'allais entrer, je captais la présence d'Abrahel à l'intérieur, elle avait d'ailleurs l'air triste. Je me demandais si la confrontation était vraiment nécessaire, quand un garde entra.

- Je suis désolé, reine Abrahel, nous avons ratissé toute la forêt, la princesse est introuvable.

- Bien. Merci, vous pouvez y aller.

Il ressortit, et elle en fit de même, dès qu'elle eut fermé la porte je ne perdis pas de temps, j'entrais, fonçais, attrapais mes sacs de voyages, mon arc, et mon épée, pour ressortir aussi sec, surtout que j'entendis la porte grincer. Je restais un peu en vol stationnaire devant la fenêtre. Abrahel se jeta sur le lit. Une larme roulait le long de sa joue quand elle me supplia de revenir.

- Al, je sais que tu m'entends, mentalement du moins, écoute, je ne sais pas ce qui t'as énervée, chérie, mais reviens, s'il te plaît, qu'on en discute, et je t'aime, tu sais ? On peut même arrêter le jeu si tu veux ? Re... Tu étais là ? Pourquoi t'as pris tes affaires ? Tu ne veux pas revenir ? Tu ne m'aimes plus ?

Prise de remords, je ne sus que faire, alors, je fouillais dans ma mémoire, quelque chose qui pourrait lui faire savoir que je reviendrais, juste entre elle et moi, trouvé. Alors je me rendis invisible, rentrais, séchais ses larmes, posais un léger baiser sur ses lèvres tout en posant entre ses mains, une rose noire. Sa fleur préférée. Elle leva les yeux vers là où elle pensait se trouver mon visage, et silencieusement, me dit pardon. Je caressais sa joue et reparti.

J'atterrit pas loin de la grotte, en chemin je croisais plusieurs dryades, qui me saluèrent, je le leur rendis et rentrais.

- J'ai faillis croire que tu allais rester avec elle, petite.

- Je l'ai presque fait.

- Tu aurais pu.

- Ce n'aurait pas été sain, ni juste envers elle parce que si j'étais restée, j'aurais probablement hurlé, ou rien dit et je me serais endormie.

- Je vois, allez, viens manger.

Elle fit apparaître une table sur laquelle je l'aidais à poser les assiettes. Le repas se déroula dans une ambiance détendue, elle me raconta des anecdotes de son enfance parmi notre peuple, me parla de mon père aussi. Puis, quand je commençais à m'endormir, elle me désigna un lit contre une des parois, quand je lui demandais ce qu'il en était pour elle, elle m'en montra un second, plus loin. Et, dès que ma tête se posa contre l'oreiller de plumes, je sombrais dans un sommeil sans rêves. Pour me réveiller environ deux heures après. Je sus alors que je ne pourrais pas me rendormir, qu'importe combien j'essayerais, alors je pris des vêtements, une cape et mon nécessaire de toilette pour aller me laver dans la rivière la plus proche. L'eau glaciale acheva de me réveiller. Je m'y accoutumais petit à petit et fini par y rester nager pendant plusieurs heures. Rapidement, en revanche je remarquais des regards qui se posais sur moi, en plus de celui de Nivrixa qui m'avait suivie. Alors, agacée je sorti de l'eau, me séchais rapidement et confrontais la bande de jeunes qui me toisais.

- Je peux vous aider ?

- Ouais, t'es plutôt mignonne, ça te dit de faire connaissance dans mon lit ? Demanda le plus vieux.

- Non, désolée, tu ne m'intéresses pas.

- Alors peut-être que tu préféreras ma...

- Attends, on ne peut pas la toucher.