Chapitre 29.

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Je venais d'entrer dans la salle du trône, qui avait été décorée pour l'occasion. Il y avait des fleurs violettes et blanches un peu partout elles étaient arrangées joliment de sorte à faire des formes, certaines représentaient des dragons, d'autres encore des cœurs. Je souris doucement. Et c'est quand je cherchais Leïla des yeux que je la vis. Aletheïa, elle était si belle, sa robe épousait en délicatesse chacun de ses muscles, un délicat décolleté découvrait sa poitrine sans trop en révéler, la jupe s'accrochait à ses hanches en douceur, sur ses lèvres, un délicat rouge à lèvre rose. Et à ses côté, Leïla était habillée de la même façon, le décolleté en moins. Je leurs souris, et mon frère, à ma droite, pour me faire avancer jusqu'à elles. Là, il laissa mon bras à Al, qui le prit en douceur, pour me mener devant Elouan, qui nous sourit en douceur.

- Mesdames, messieurs, nous sommes tous réunis aujourd'hui pour célébrer le mariage des reines Aletheïa et Abrahel...

Après ces mots je cessais de porter attention à Elouan pour me concentrer uniquement sur Al. Elle me sourit. En douceur, je caressais sa main, toujours dans la mienne. Je t'aime, disaient ses yeux. Je lui souris en retour.

- Je t'aime aussi.

- Abra ! Tu n'écoutes pas Elouan ?

- Non, et je sais que tu n'écoutes pas non plus.

- En effet.

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Abrahel me lança un regard espiègle. En même temps, comment étais-je supposée écouter Elouan quand elle était habillée comme ça devant moi. Elle portait une robe bustier rouge (tradition démoniaque), avec un décolleté qui descendait jusqu'au niveau du plexus, elle était asymétrique, l'avant s'arrêtait au milieu de ses cuisses. Il m'était impossible de rester concentrée, surtout de ses cheveux étaient relevés en chignon complexe, il était composé de plusieurs tresses dans lesquels étaient sertis des petits boutons de roses. Ses lèvres étaient recouvertes d'un rouge à lèvres très foncé. Elle me fit un léger clin d'œil. Je levais les yeux au ciel et tentait de reporter mon attention sur Elouan.

- Cœur ?

- Oui ?

- Tu préférerais une fille ou un garçon.

- Du moment qu'on l'élève ensemble, peu m'importe.

- Et les prénoms ?

- Si ça ne te dérange pas, pour une fille j'aimerais...

- Passons maintenant aux vœux. Aletheïa ?

- Abrahel, dès le jour où je t'ai rencontrée, j'ai tout de suite su, que toi et moi, ce serait quelque chose d'incroyable et j'ai parfaitement eu raison, regarde-nous aujourd'hui. Je t'aime, hier, aujourd'hui, et à jamais. Si je t'épouse aujourd'hui, c'est pour moi une concrétisation de l'amour que je te porte. Ce ne sera pour certains, qu'un papier, mais pour moi c'est bien plus que cela. Je compte bien passer le reste de ma vie à tes côtés, élever nos petits diables ensemble, et je compte encore plus sur le fait de t'aimer pour le restant de mes jours et même après pour pouvoir te dire que je t'aime plus qu'hier et moins que demain.

- Merci Aletheïa, Abrahel ?

- Al, depuis que je te connais tu as toujours été celle qui nous protège et je t'aime pour cela, pour ta force, ta détermination à toute épreuve, et même si notre couple était au départ, juste pour agacer la petite princesse, aujourd'hui je peux te dire que je t'aime plus que je n'aie jamais aimé quiconque. Alors même que je passais mes nuits avec des coups d'un soir, aujourd'hui, être dans les bras d'une autre me semble impensable, je me sens tout à fait incapable d'en aimer une autre, à moins que celle-ci ne sois notre enfant et ne t'appelle maman. Alors moi aussi je t'aime Aletheïa, et ce n'est certainement pas pour tes titres ou ta réputation, ni parce que tu es mon âme-sœur, mais bien parce que tu es la seule et unique femme avec qui j'ai envie d'être pour le restant de mes jours, et que je ne me vois absolument pas avec quelqu'un d'autre que toi.

- Bien, mesdames passons maintenant à l'échange d'anneaux, il tendit la main vers Leïla qui les lui donna.

- Abrahel, voulez-vous prendre la reine Aletheïa pour épouse ?

- Oui, je le veux. Aletheïa, par cet anneau je te jure de t'aimer et de te chérir, de te soutenir pour le meilleur et pour le pire, dans la joie comme dans l'adversité.

- Aletheïa, voulez-vous prendre la reine Abrahel pour épouse ?

- Abrahel, par cet anneau je te jure de t'aimer et de te chérir, de te soutenir pour le meilleur et pour le pire, dans la joie comme dans l'adversité.

- Vous pouvez embrasser la mariée.

Je posais alors, sans la moindre hésitation mes lèvres sur les siennes, qui, viles tentatrices, me faisaient envie depuis qu'elle avait franchi la porte, et j'eus l'impression de respirer à nouveau. Ses mains se glissèrent autour de mes hanches, me rapprochant davantage, tandis que la foule éclatait en applaudissements. Si j'avais dû initier le baiser, je dus aussi y mettre fin, car elle ne l'aurait jamais fait. Je lui souris, taquine et caressais son dos, doucement, découvrant ainsi que la robe était un dos nu. J'écarquillais les yeux, elle me lança un clin d'œil. Et Niv s'approcha de nous, nous ramenant à l'instant présent. Je pris la main d'Abrahel dans la mienne, et ensemble, on ouvrit la marche jusqu'à la salle de bal. Elle avait été décorée par Aliselle, la présence de fleurs ne me surpris donc pas, mais ce qui le fit, ce fut bien l'énorme bouquet de roses noirs sur notre table. Chacun s'installa, et alors, les discours commencèrent. Ma mère d'abord, puis Appolyon, Aliselle, Eliya, Nivrixa, Elouan, et quelques autres. Ensuite on nous demanda d'ouvrir le bal. Je me levais et tendis la main à ma femme. Ma femme. L'idée me parut étrange, il me faudrait certainement du temps pour m'en approprier. Mais je m'y ferais.

- Mon épouse m'accorderait-elle cette danse ?

- Certainement.

Elle glissa sa main dans la mienne. Et nous mena elle-même à la piste de danse. Une valse. Je posais mes mains sur son corps. Elle sourit, et on commença à valser souplement dans le grand espace vide. Mes yeux ne quittèrent jamais les siens. Et même quand la musique changea, la seule différence qu'il y eut, ce fut que nos mains changèrent de place. Puis, commençant à fatiguer, je posais ma tête contre sa poitrine, la serrant contre moi, sans jamais cesser de danser. Au bout de trois danses, je finis cependant par me lasser et la tirais vers la table où Leïla nous attendait.

- Moi aussi je veux danser avec maman, elle est trop belle ma maman. La plus belle du monde entier !

- Merci bébé. On dansera après toi et moi, d'accord ?

- Oh oui ! 

Un destin inattendu -en correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant