Chapitre 50.

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Dix ans s'étaient écoulée depuis cette bataille, Othar avait hériter du trône des elfes quand, deux ans auparavant, mon oncle nous quitta dans son sommeil. Abrahel avait laissé le sien à son frère pour pouvoir rester avec les jumeaux et moi chez les Noches. On coulait tous des jours très paisibles, le trône des anges était, quant à lui revenu à la fille cachée de Mel, car à mon grand désarroi, cette part de mon rêve aussi, été vraie. Elle avait, à ce moment-là, dix ans, et j'avais dû l'appuyer beaucoup, lui transmettre beaucoup de connaissances et ce trop vite, parce que les Noches réclamaient ma présence pour pouvoir faire le deuil de Niv, elle avait été la seule victime Noche à déplorer, et elle était morte pour sauver mon amour.

- Mamie ! Viens vite, qu'est-ce que tu fais ? Une voix légère et enfantine, gloussa à mon oreille.

Je décollais mes yeux du portail devant moi.

- J'arrive Crystal, tu veux aller où cette fois ? Riais-je.

- Voir oncle Othar en premier. Et après on va chercher maman, elle me manque trop et ...

- Et si on profitais juste de la journée ? Intervint Abrahel.

Je lui souris grandement, m'empressant de venir lui poser un baiser sur les lèvres. Beaucoup de choses s'étaient passés, Sholirahne et Ayden ont tous les deux trouver leurs âme-sœur, deux Noches vraiment adorables, avec qui je m'entendais très bien, cependant, Sho avait décider, avec Dan, son époux, de vivre hors de la barrière pour aider Laïa, la fille de Mel. J'attrapais la main de mes amours, serrant bien celle de Crystal, ma petite-fille de cinq ans, et la fille d'Ayden, sa mère était un agent de liaison entre nous et les Noches qui sont hors de la barrière. Et elle n'était pas rentrée depuis près de deux mois.

Et je nous téléportais dans le palais des démons. Aussitôt, Crystal lâcha ma main et se mit à crier à tue-tête le nom de son grand-oncle. Appolyon fit son apparition, ma fille sur les talons. Elle souriait de toutes ses dents et serra sa nièce contre elle.

- Comment tu vas, petite princesse ?

- Trop bien, je vais voir maman, et oncle Othar aussi, il me manque trop !

- J'en suis sûre.

Appolyon me lança un clin d'œil, attrapa la main de la petite et la tira vers les jardins ou l'attendaient Othar et sa mère. Fronçant les sourcils, je me tournais vers ma fille.

- Quelque chose à nous dire, Sho ? Lança Abra

- Oui. Je...Je suis enceinte.

- C'est merveilleux, chérie.

- Et enfaite, si je vous ai dit de venir tous les trois...

- Trois ?

- Oui, je suis là, aussi, intervint Elouan.

- C'est parce que c'est une fille, et je me demandais si je pouvais l'appeler Nivrixa, en l'honneur de notre amie.

Les larmes me montèrent aux yeux tandis que j'hochais la tête, émue. Du coin de l'œil, je vis les deux autre faire de même. Il n'y aurait pas plus bel hommage. Je la serrais dans mes bras et posais des baisers humides de larmes sur ses joues.

- Je suis si fière de toi.

- Merci maman.

En douceur, je me détachais d'elle. Une soudaine douleur au niveau des côtes me poussa à me coller contre le mur. Je fronçais à nouveau les sourcils tandis que le monde autour de moi commençais à devenir flou. Je ne comprenais pas ce qui se passais. Une main froide se posa sur mon front, comme pour prendre ma température.

- ...eïa?

Je grognais.

- Vous m'entendez ? Aletheïa ?

J'ouvris soudainement les yeux, pour retrouver nez à nez avec un médecin, il portait l'insigne du royaume des démons.

- Vous revenez enfin à vous, dame. Savez-vous où vous êtes ?

Je croisais dans son dos, le regard brillant d'inquiétude d'Abrahel ; je lui souris d'un air rassurant, des larmes pleins les yeux.

- Au royaume des démons.

- Bien, cela fait trois jours que vous êtes évanouie, je commençais à m'inquiéter. Heureusement, le fait que vous soyez une elfe à éliminer l'essentiel du poison dans votre organisme, cependant il est devenu un puissant hallucinogène. Il se peut donc que vous ayez eut des rêves ?

- Oui, je crois.

- Oh ! Intervint Abrahel. L'anniversaire a été annulé, la princesse Melissa vient de découvrir que son âme-sœur est un garde du palais, donc elle veut passer plus de temps avec lui, cependant, elle a ajouté que vous êtes libre de lui rendre visite quand bon vous semble.

- Très bien, pas de soucis, répondis-je, la voix enrouée.

- Bien, vous êtes libre de retourner à votre chambre, dame, mais revenez me voir si jamais vous remarquez des anomalies.

J'hochais la tête pensivement en quittant le lit. Mes premiers pas furent incertains, mais en m'accrochant à la douce main de la belle démone je pus rejoindre ma chambre sans trop de problèmes. Une fois-là, elle m'assit sur le lit et se mit à faire les cent pas.

- Il y a un problème ?

- Tu ne te réveillais pas...

- C'est généralement ce qui se passe quand quelqu'un est dans le coma, oui ?

- Imbécile, on m'avait parler de ton cynisme et de ton sarcasme, mais là, ce n'est pas le moment.

- Je trouve que c'est parfaitement le moment, moi.

- Montre-moi.

- Vous montrez quoi au juste ?

- Ce que tu as vu, pendant ces trois jours.

- Avec plaisir, asseyez-vous ça va secouer.

Elle obéit, je posais mes mains sur ses tempes et en l'espace d'un instant, elle vit tout ce que j'avais traversé. Elle posa ses yeux larmoyant dans les miens, mes lèvres effleurèrent les siennes...

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Salut oui je sais c'est nul comme fin mais au moins c'est une fin qui leur ressemble non ? Pleine de doute et d'incertitudes et encore un rêve...

Un destin inattendu -en correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant