Chapitre 45.

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J'aurais aimé que le tout s'arrête là, vraiment, comme dans les histoires pour enfants, avec le fameux "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Mais ç'aurait était bien trop beau, n'est-ce pas ? Mais la journée était loin d'être finie, et je comptais bien en profiter un maximum ! Alors dès que ma mère me lâcha les basques, je courus rejoindre mes enfants et les trouvais avec Abra dans l'un des jardins, je me jetais sur eux et les fit tomber tous les trois.

- Maman !

- Coucou.

- Tu ne peux pas juste rester tranquille cinq minutes Al ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Parce que même si je ne me souvenais pas de toi tu me manquais. Et eux deux aussi !

- Tu nous a manquée aussi maman... Mais laisse-moi me relever, maintenant.

- Non. Je suis bien là.

Je m'étais allongées sur eux, et regardais les nuages laisser des trainées blanches dans le ciel. Une légère brise me caressa le visage.

- Hé, Al !

- Othar !

- Viens voir, j'ai une idée !

- J'arrive.

Je me levais rapidement et alla rejoindre mon frère.

- Aujourd'hui, c'est notre anniversaire.

- Oui. Et donc ?

- Des tas de nobles vont venir pour faire les hypocrites, tout ça, tu sais ?

- Oui.

- J'ai envie de voir Abrahel jalouse.

- Oh... Tu veux ma mort ?

- Elle ne te fera rien, à toi...Si ?

- Je ne sais pas. Appolyon !

- Oui ?

- Mon frère veut que je fasse faire une crise de jalousie à ta sœur. Elle va me tuer, tu crois ?

- Non, d'abord, elle va s'approcher pour faire comprendre que tu es prise, ensuite, elle va le dire, puis elle va t'embrasser, si la personne insiste, elle va t'emmener dans sa chambre et...

- Je connais la suite... Donc je ne vais pas mourir ?

- Non.

- Alors faisons ça !

- C'est parti !

Othar me laissa donc tranquille et entraîna Appolyon plus loin. Je retournais donc retrouver ma petite famille, toujours assise plus loin dans l'herbe. Je m'assieds près de la brune et posais ma tête sur son épaule, épuisée d'avance de ce qui allait arriver.

- Tout va bien, Al ?

- Oui, chérie, ne t'inquiète pas.

- Maman ?

- Yep ?

- Tu veux bien nous apprendre à nous battre ?

- Oh ! Euh si vous voulez, oui, pourquoi pas ?

- Génial ! Merci.

- Eh bien de rien...

Les deux adolescents s'en furent rapidement sur mon affirmation, me laissant seule avec la démone de mon cœur. Je levais la tête vers elle, me demandant à quoi elle pensait, elle avait les yeux fermés, le visage tourné vers le ciel, un sourire paresseux sur les lèvres. Je souris à mon tour et collais un baiser fantôme sur sa mâchoire et m'apprêtais à la laisser seule, mais elle me retint.

Un destin inattendu -en correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant