Chapitre 36.

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En douceur, elle posa ses lèvres sur les miennes, une puissante vague d'énergie parcouru le palais. Je me décollais doucement de la reine démone, et rougit. Tandis qu'elle affichait un sourire prétentieux.

- Quoi ?

- J'avais raison.

- A quel propos ?

- Tu es à moi.

Les autres, surpris nous regardèrent. Mon oncle fut le premier à sortir de sa léthargie pour venir nous féliciter, rapidement suivit par son épouse Aliselle, puis par Dalhia, et des tas d'autres. Les anges furent les derniers. Et, vu la colère qui émanait de Mel, il valait mieux. Cherchant les ombres des yeux, je leur fis comprendre, par petits gestes, que la guerre commençait maintenant. Officieusement du moins. Dès que les félicitations prirent fin, je pris la main de ma belle et la tirais jusqu'à notre chambre.

- Al, qu'est-ce qu'il y a ?

- Faut qu'on parte.

- Quoi ?

- S'il te plaît.

- Pourquoi ?

- Mel va péter un câble.

- À cause du fait que je sois ton âme-sœur ?

- Oui.

Elle m'observa un moment avant de finalement décider de m'aider à ranger les affaires.

- Vous nous quittez déjà ? Lança Asayelle à la porte.

- Asayelle ce n'est pas contre toi, mais là... Oui, je vais te laisser.

- Je comprends. Et je sais pourquoi vous partez, je suis juste venue vous dire que la porte sud n'est pas gardée pour le moment. Et que tous les gardes ont pour ordre de vous laisser sortir.

- D'accord, merci.

Dès qu'elle sorti, je miniaturisais nos affaires, et sortis par la fenêtre, sautant dans les branches de l'arbre qui faisait face à ma chambre, Abra fit de même et on descendit ensemble. Rapidement, je la tirais vers la porte sud. Et on sortit rapidement du palais. Dès qu'on fut dehors, j'appelais Light, Joyau, Niv et Elouan qui nous ramenèrent rapidement au palais des démons. Où l'on fut accueilli par un Appolyon surprit.

- Vous êtes déjà de retour ?

- Oui, des complications avec la princesse, fait préparer deux chambres pour nos invités.

- Ça marche.

En attendant cela, je verrouillais la porte de la chambre royale et attendis. Abrahel, assise sur le lit me toisa.

- Tu attends une invitation ?

Je souris et allais me caller dans ses bras. Sans un mot, elle les referma sur moi et posa un baiser sur ma tête. Je levais mon visage vers elle et embrassais sa mâchoire. Rapidement, mes baiser dévièrent dans son cou, puis remontèrent vers son visage. Toute l'activité dériva, rapidement ses mains devinrent baladeuses, et je tirais légèrement sur ses vêtements. J'entendis toquer à la porte. Grognant, je vérifiais magiquement de qui il s'agissait. Niv. Je soufflais et lui indiquait mentalement d'aller voir ailleurs si j'y étais. Elle accepta de nous laisser et je continuais donc de parcourir le visage de ma reine avec mes lèvres.

- Al.

- Quoi ?

- Arrête de jouer.

Je plantais donc mes yeux dans les siens et la contemplais. Ses joues étaient rouges, elle avait les lèvres gonflées par nos baisers, les cheveux en bataille et ses pupilles étaient dilatées. Je souris.

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Après mes mots, elle s'était figée, j'en profitais pour l'observer. Ses yeux, normalement vert pâles étaient noircis par le désir qu'elle me portait, dans son cou apparaissait déjà des marques rouges que j'avais laissées plus tôt, ses lèvres étaient gonflées. Je lui souris, provocatrice. Et vint cueillir un baiser sur ses lèvres.

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- Aletheïa !

Le cri résonna dans tout le palais. Je sursautais. Qu'est-ce que j'avais fait encore ? Je fronçais les sourcils et cherchais les yeux d'Appolyon, il haussa les épaules, ne sachant non plus pour quelles raisons sa sœur était furieuse.

- Désolée, Ap, on va devoir remettre notre duel à plus tard.

- Je crois aussi, elle arrive.

Je fis donc face à Abrahel, elle était visiblement furieuse. Elle me prit la main et me tira en silence dans notre chambre. Là, elle me poussa sur le lit et fit les cent pas. Intriguée, je l'observais, sans rien dire. Elle s'arrêta finalement et me fit face.

- Oui ?

- Pourquoi je me suis encore réveillée toute seule ?

- Euh...

- Al, on a déjà eu cette conversation, tu avais promis que tu resterais avec moi jusqu'à ce que je me réveille. Ça fait deux semaines qu'on sait que je suis ton âme-sœur, est-ce que j'ai fait quelque chose de mal? Parle-moi, bordel ! C'est quoi le problème ?

- Je...

- Al, je peux encaisser, dis-moi.

- J'ai peur que quand tu me regardes, au réveil tu ne m'aimes plus. Que tu n'aimes plus mon corps, que tu me vois différemment.

- Mais, j'ai déjà vu ton corps, Al. Je l'aime, et je t'aime toi, d'accord, je ne te vois pas différemment, sauf là, parce que tu es absolument débile et magnifique dans cette tenue. Mais il n'y a aucune raison pour que je ne t'aime plus. Ne me fais plus jamais ça d'accord ? C'est horrible de s'endormir dans tes bras et de me réveiller toute seule. T'es pas obligée de rester dans le lit, mais au moins dans la chambre, d'accord ?

- Promis. Et je t'aime aussi.

- Je n'ai pas dit...

- Si, Abra. Tu l'as dit.

Elle me sourit timidement et me tira dans le lit.

- Tu comptes te rendormir ?

- Oui. Le soleil vient tout juste de se lever, il est trop tôt encore.

- D'accord.

Je m'allongeais près d'elle et elle en profita pour se blottir contre moi, elle enfouit son visage dans mon cou et emmêla nos jambes. Je souris et décidais de jouer dans ses cheveux, jusqu'à son réveil, une heure et demie plus tard. En ouvrant ses yeux, elle tourna tout de suite son visage encore endormi vers le mien. Elle me sourit.

- Salut toi, soufflais-je.

- Bonjour.

Je ris de sa voix enfantine. Elle fit la moue jusqu'à ce que je lui donne des baisers. Ravie, elle me serra contre elle et refusa de bouger. Qu'importe que je lui dise qu'elle eût de la paperasse à faire ou que je doive aller aider son frère, elle refusait de bouger de là. J'enfouis donc mon visage dans ses mèches brunes.

- Al ?

- Oui, love ?

- Tu crois qu'on peut passer la journée au lit ? Je ne veux pas sortir.

- Quoi ? Euh... Oui, si tu convaincs ton frère ça peut se faire.

- Cool. Ap !

- Aouch, préviens avant de crier comme ça.

- Pardon.

Le jeune homme entra en trombe dans la chambre.

- Quoi ?

- C'est toi qui gères aujourd'hui.

- Pourquoi ?

- Je ne veux pas sortir, si on te demande, Al est malade.

- Malade d'amour, oui.

- C'est tout. Tu peux partir.

Il sorti tout en pestant contre sa sœur qui gâchait sa journée. Amusée, je posais un baiser sur la tête de cette dernière.

Un destin inattendu -en correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant