Chapitre 18.

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La fête s'était bien finie, cependant, toute la cour était gênée de ne pas m'avoir obtenue de cadeaux. Je m'étais empressée de les rassurer, leur rappelant que je passais tout mon temps sur les routes, donc leurs cadeaux ne m'aurais pas vraiment servi. Abrahel, en revanche avait un cadeau, le contraire m'aurait surprise. Elle avait sifflé une longue note, et, au-dessus des arbres, j'avais vu surgir Belletegeuse.

- Je croyais qu'elle refusait un maitre.

- Essaie.

Je tendis le bras dans la direction du phénix. Elle s'approcha, dédaigna mon bras pour lui préférer mon épaule. Inquiète, je posais une main sur sa tête, et je sentis ma conscience se lier à la sienne. Belletegeuse m'avait accepté comme partenaire de vie. Un léger sourire apparue sur mes lèvres, en miroir, Abrahel me sourit aussi.

Le soir, une fois tout le monde au palais endormit, Abrahel m'avait offert un second cadeau. Enfin si on veut. Selon elle, mon second cadeau c'était elle-même, sur le coup ça m'a surprise, avant que je ne rappelle les traditions des démons. S'offrir à quelqu'un, selon eux c'était leur donner leur confiance, leur vie enfin, c'était une promesse d'amour éternel, quelque chose d'intime, l'équivalent enfaite, d'une demande en mariage. La réponse attendue par contre... Je n'en avais aucune idée. Et puisqu'elle commençait à angoisser devant moi, je fis à l'instinct et l'embrassait. Le reste de la nuit, je la laissais m'aimer. Et je le lui rendis.

Ce matin en me réveillant, je fus ravie de voir qu'elle était restée à mes côtés, mieux, elle dormait encore. C'était un beau spectacle, ma tête toujours sur sa poitrine, je contemplais son visage endormi, elle avait l'air paisible, ses long cheveux bruns était étalés autour de nous. D'humeur taquine, je décidais de la réveiller en posant des baiser sur tout son visage, sa mâchoire d'abord, que je mordillais aussi. Elle grogna un peu, alors je continuais, elle se réveilla.

- Salut toi.

- Bonjour.

- Bien dormi ?

- Plutôt bien oui, mais j'ai beaucoup aimé le réveil surtout.

- Ah ?

- Oui, tu vois, j'ai été réveillée par une jolie blonde, très belle franchement... Rien à dire.

- Tu m'en vois ravie.

- Je t'aime.

- Moi aussi.

Je posais un baiser rapide sur ses lèvres avant de quitter ses bras pour m'habiller.

- Tu te fous de moi ?

- Quoi ?

- Je t'avais prévenue pourtant Al...

- Prévenue de quoi ?

- Tu es foutue, tu sais que je déteste ça. Tu vas le regretter.

- Encore une menace ?

- Non, une promesse.

- Très bien alors le jeu commence juste après...

- Après quoi ?

Je lançais mes bras autour de son cou, et mes jambes autour de ses hanches. Elle glissa ses mains dans mon dos, pour me garder contre elle tandis que je l'embrassais longuement. Mes lèvres finirent par dériver dans son cou, y laissant des suçons et marques de morsures. En douceur, je l'embrassais encore une fois avant de quitter ses bras. Elle grogna de frustration, m'attira dans ses bras pour un dernier baiser avant de me laisser partir.

- Ho, et love ?

- Humm ?

- Tu penseras à t'habiller avant de sortir.

Je me dirigeais ensuite vers nos sacs pour me changer, si je jouais autant bien le faire, non ? Je troquais donc mon débardeur pour un corset, et mon pantalon pour une longue jupe, me rappelant qu'elle ne m'avait jamais vue en robe. Je m'habillais rapidement avant d'aller à la salle à manger mais avant de l'atteindre mon attention fut accaparée par un miroir, en vérité, ce fut une chose en plus sur mon reflet qui l'avait fait. Désormais, à ma main gauche on pouvait voir une bague en or, un petit dragon dont les yeux étaient des saphirs. Sourire aux lèvres je terminais le chemin. Tout le monde était déjà là, j'allais donc m'asseoir près de mon frère et on attendit encore un peu qu'Abrahel nous rejoigne. Elle le fit rapidement. À mon grand malheur elle portait une robe noire, très moulante avec un décolleté qui ne laissait pas de place à l'imagination. Elle s'assit à ma droite, prenant bien soin de ne pas me toucher.

Le déjeuner fut un vrai calvaire, mais pas pour moi. Car, malgré les avertissements de mon oncle la veille, une jeune noble avait entreprit de me draguer. Et c'est sans la moindre appréhension que je lui répondis et, dès les premiers instant, Abrahel avait été furieuse, elle broyait ma main sous la table.

- On va y aller, lança-t-elle à la fille.

- Déjà ?

- Oui, j'ai promis à ma fiancée de lui apprendre à voler. Viens, mon cœur, on y va.

Elle me tira derrière elle jusqu'aux jardins, où elle me plaqua contre un mur.

- A quoi tu joues ?

- C'est toi qui voulais jouer, love.

- Je n'ai jamais dit que tu devais draguer d'autres filles, t'es à moi. Compris ?

- Et tu vas faire quoi ?

- Tu verras.

Avant que je n'aie pu réagir elle me laissa un gros suçon dans le cou avant de s'écarter. Elle me laissa là, tandis que je ne savais quoi faire, mais elle revint rapidement.

- Oui ?

- T'es mignonne en robe. Tu devrais en mettre plus souvent.

- Merci.

La brune eut un sourire en coin avant de m'ordonner de m'envoler, levant les yeux j'allais obéir, mais je refusais finalement. Je ne volerais pas dans une robe. Alors je troquais magiquement ma robe pour une combinaison noire moulante. Et là, je pris mon envole, ma démone s'empressa de me rejoindre et m'expliqua patiemment des techniques de vol, des façons d'éviter les obstacles et autres choses qui n'avaient rien à voir avec l'instinct. J'avais rapidement assimilé toutes les informations et les avais appliqués à chaque situation qu'elle m'imposait, malgré notre petite dispute, elle restait un bon professeur, très pédagogue, elle me pointait mes quelques erreurs et me montra comment les rectifiées. Finalement, épuisée, je me dirigeais vers le sol et me posais en douceur près d'un parterre de tulipes. À ma grande surprise, la fille, Alice, se trouvait là.

- Vous étiez incroyable, mademoiselle Aletheïa.

- Vraiment ? Merci, mais je suis loin de tout savoir...

- Non, je vous assure vous étiez majestueuse !

- Si tu le dis.

- Je me demandais...

- Oui ?

- Est-ce que vous accepteriez un dîner privé, juste vous et moi ce soir ?

- Eh bien... Je ne...

Avant que je ne finisse ma phrase, je sentis un corps dans mon dos. Abrahel, évidement, elle pressait sa poitrine contre moi et avait poser son menton sur ma tête, ses deux mains étaient sur mes hanches.

- Al est prise ce soir.

- Oh, elle avait l'air déçue. Alors peut-être...

- Elle est prise ce soir et tous les autres soirs de sa vie. Aussi longtemps que je vivrais personne ne touchera à ce qui est à moi, et Al est à moi, compris ?

- Elle est libre de choisir qui elle veut ! Vous n'êtes personne pour...Prince Othar ? Prince Appolyon ?

- Je crois, Alice, que tu ne comprends pas bien la situation, commença mon beau-frère, d'un ton doucereux.

- Pardon ?

- Oui, vois-tu, enchaîna mon jumeau, Abrahel est l'âme-sœur de ma jumelle, donc ici c'est toi qui es en tort.

- Tu ne voudrais tout de même pas te frotter à ce genre de magie, si ?

Un destin inattendu -en correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant