Un destin inattendu -en correction-

Chapitre 37.

Sagement, Abrahel était assise sur le lit et me regardait attentivement tandis que je cherchais dans mes affaires, une potion de métamorphose. Celle-ci permettait de prendre l'apparence de notre choix pendant maximum une heure. Je finis par la trouver.

- Voilà, love, tu voulais ça pour quoi ?

- Je voudrais que tu me montres à quoi ressemble ta famille.

- Mais, Abra, je ne sais pas. Je ne les ai jamais rencontrés.

- Jamais ?

- Non, je ne connais que mon oncle Eliya et sa femme, ma tante Aliselle. Je ne connais ni ma mère, ni mon père.

- Dommage. Laisse tomber alors.

- Tu veux faire quoi ?

- T'as des livres ? J'ai lu tous ceux de ma bibliothèque.

- Non, c'est trop encombrant. Mais je peux te raconter mes aventures si tu veux.

- Oh oui, s'il te plaît.

Je souris, revint me placer dans le lit elle s'allongea sur moi, son visage caché dans mon cou. Alors je lui contais des tas de mes aventures, avec et sans Mel, évitant tout de mêmes celles qui était confidentielles. Le soleil était couché depuis environ quatre heures quand elle sortit son visage de mon cou pour me dire qu'elle avait faim.

- Tu veux que j'aille te chercher quelque chose ?

- Non reste avec moi.

- J'ai des rations non périssables dans mes sacs. C'est surtout des fruits secs et de la viande séchée...

- Ce n'est pas grave.

Je fis donc voler mon sac jusqu'au lit et la laissait le dévaliser. Elle réunit toutes les tranches de viandes et les dévora les unes après les autres, mangea tous les fruits et grogna.

- T'as encore faim ?

- Oui.

- J'y vais.

- Me laisse pas toute seule.

Je me levais, et lui ouvrit les bras. Elle fit non de la tête, se leva et me porta. Je m'accrochais donc à elle comme un koala. Elle rit et me porta ainsi jusqu'aux cuisines. Les servantes qui étaient là furent surprise de notre arrivé.

- Désolée d'arriver en improviste mais elle a faim.

- Pas de soucis, vous voulez quelque chose pour vous aussi, votre majesté ?

- Oui.

Rapidement, elles sortirent des restes du repas, qui venait de se terminer. Abra essaya de me faire descendre mais je refusais de la lâcher. Elle soupira, s'assied sur une chaise, mangea et me fit manger. Quand je refusais de manger plus elle sourit.

- Que se passe-t-il majesté ?

- Elle est fatiguée, merci pour tout ça, je vais la coucher. Bonne nuit.

- Bonne nuit, reine Abrahel.

Ma reine sourit et me porta donc jusqu'au lit. Elle m'y posa, alla faire couler un bain et revint me chercher.

- A quoi tu jouais ?

- Bah, tu m'as dit de pas te laisser. Donc je ne t'ai pas laissée.

- Tu aurais pu descendre tout de même.

- Non.

- Tu voulais faire le bébé ? Avoue, je sais que c'est ça.

- J'aime bien quand tu t'occupes de moi, c'est tout.

Souriant d'un air taquin, la démone me reprit dans ses bras, me dévêtis et me posa dans l'eau encore chaude. Elle se dépêcha de me rejoindre et se mit dans mon dos. Soupirant d'aise, je laissais ma tête se reposer dans son cou. Elle rit, je sentis ses mains parcourir mon corps, me faisant de douces caresses, provoquant milles frissons.

- Abra ?

- Oui ?

- Je t'aime.

- Moi aussi.

On resta longtemps dans l'eau. Enfaite, je me suis même endormie dans le bain.

Je me réveillais le lendemain à cause de la chaleur, je ne comprenais pas pourquoi il faisait aussi chaud, je ne le sus qu'en ouvrant les yeux, Abrahel était allongée sur moi. C'est donc ça. Elle avait aussi l'air très agacée, en tournant la tête vers la fenêtre, je découvris qu'il faisait encore nuit. Alors là, je ne comprends pas.

- Qu'est-ce qu'il y a Abra ?

- Il y a que tu t'es endormie dans le bain alors que moi j'avais d'autre plans en tête.

- Comment ça ?

- Tu as dit que tu aimes quand je m'occupe de toi, non ?

- Oui ? Et ?

- Bouge pas.

Je crois que je vais regretter ça. Le lendemain, je confirmais. Je regrettais d'avoir dit ça. Elle pouvait vraiment être diabolique quand elle s'y mettait celle-là. Elle me sourit innocemment. Je la fusillais du regard, mais je ne pouvais rien dire. On était juste devant toute la cour, elle voulait me présenter officiellement en tant que son âme-sœur.

- Bonjour à tous, commença-t-elle, à ma grande surprise toutes les voix se turent, c'est qu'elle est charismatique en plus. Si je vous ai tous réunis ici aujourd'hui, c'est que je voulais partager avec vous une merveilleuse nouvelle. En effet, j'ai finalement trouvé mon âme-sœur. Je vous prie de bien vouloir la traiter avec tout le respect qui lui est dû, la princesse des elfes, Aletheïa.

- Princesse des elfes ? Intervint quelqu'un

- En effet, je suis la princesse des elfes, cela pose-t-il un quelconque problème ?

- Non, du tout, je ne savais juste pas que les elfes avaient une princesse.

- Eh bien maintenant vous le savez.

Rapidement, l'information fit le tour du palais, je fus donc, à plusieurs reprise, contrainte de parler avec des gens que je ne connaissais absolument pas, de sujets que je ne comprenais pas. Agacé, j'étais allée me terrer dans la bibliothèque, en quête d'un livre qui pourrait me distraire de ces gens étranges.