Un destin inattendu -en correction-

Chapitre 1 .

Le village était paisible, pourtant, soudain, un hurlement de douleur retenti. Les deux silhouettes à l'extérieur frissonnèrent. C'était le milieu de la nuit, et une femme était visiblement en train de mettre un enfant au monde. Ce qui était problématique car ce village était pauvre et n'avait donc aucune guérisseuse ou sage-femme pour aider dans ces cas.

- Pressons-nous, ils ont besoin d'aide.

La voix était féminine, douce mais ferme, son ordre n'attendait aucune réplique. Les deux compères se précipitèrent vers les cris. Elles tambourinèrent à la porte et ce fut un homme hébété qui leur ouvrit, la première silhouette entra sans attendre. Ôtant sa capuche, la jeune femme se précipita au chevet de la femme. Elle posa ses mains sur son ventre et baissa la tête. Inspirant un grand coup elle laissa ses mains s'illuminer d'une douce lumière verte, un soulagement soudain apparut sur le visage de la future mère. La soignante observa la façon dont se présentait l'enfant et s'estima satisfaite. Avec une voix douce, elle enjoignit la mère à pousser, au bout d'une vingtaine de minutes, la tête de l'enfant fut sortie, la jeune femme encouragea l'autre de la voix, une heure de dur labeur plus tard, la femme tenait son premier petit, qui pleurait à pleine voix, dans ses bras et allait pour se reposer, ce que la guérisseuse lui interdit.

- Il se peut qu'il y ait des complications pour le deuxième.

- Pardon ?

- Vous attendiez des jumeaux, vous l'ignoriez ?

- Eh bien oui.

Grimaçant, la soigneuse observa longuement la femme. Poussa un soupir et lui expliqua ce qu'elle allait faire.

- Vous êtes sûre que je survivrais ?

- Certaine.

- Alors faites.

La soigneuse prit le petit et le tendit à son assistante. Le père avait pâli durant l'explication. Ceci fait, elle posa un couteau dans le feu, et l'y laissa quelques seconde, ensuite elle lança un puissant sort anesthésiant sur la pauvre femme, elle ouvrit une longue plaie dans le ventre de celle-ci, une belle plaie, propre pour pouvoir la refermer plus facilement. La plaie faite, elle plongea sa main à l'intérieur et en sorti le second bébé. La suite s'enchaina rapidement, elle posa l'enfant dans les bras du père ensuite elle se mit à psalmodier à mi-voix un puissant sort de régénération au-dessus de la mère, sous les yeux ébahi de l'homme, la plaie se referma complètement, comme si elle n'avait jamais existé. L'enfant fut arraché des bras paternels la femme l'avait posé sur la table à manger et appuyait désormais doucement sur son ventre à intervalles régulière. Entre-temps, la femme s'était réveillée.

- Je ne suis pas sûre que votre fille survive.

- Comment ?

Un rayon de lune glissa par la fenêtre et éclaira le visage rouge du poupon, soudain elle ouvrit les yeux, deux perles vertes qui se plantèrent dans les yeux de la guérisseuse. Elle prit une profonde inspiration et se mit à pleurer en chœur avec son frère, au grand soulagement des personnes présente.

- Bienvenue dans ce monde, petits.

- Comment pourrions-nous vous remercier, noble guérisseuse ?

- Il n'y a rien de plus gratifiant pour moi que de savoir que j'ai pu aider les autres. Ne vous inquiéter donc pas pour moi.

- Cependant, je crains de ne pouvoir les élever tous les deux. Pourriez-vous prendre soin d'elle ? Lui trouver un endroit sûr, ou elle pourra vivre en paix.

- Certainement. Au revoir donc. Puis-je tout de même savoir leurs noms ?

- Il s'appelle Othar.

- Et elle ?

- Je l'ignore.

- Bien, à dieux.

Les deux guérisseuse quittèrent la petite maison, le jour se levait, un chaud rayon de soleil vint caresser la joue de la petite, elle s'est endormie. Le lendemain, la reine des anges eut la surprise de trouver un tout petit bébé endormi au pied de ses appartements.

- Eh bien petite je crois bien que tu as été laissée par tes parents. Je vais devoir te trouver un nom. Aletheïa, ça te plaît ? Oui, c'est parfait. Aletheïa.