Chapitre 6.

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Je fus réveillée par des caresses dans mes cheveux, souriant, j'ouvris les yeux sur le visage de la reine des démons. Elle sourit tendrement et m'invita à la suivre pour prendre le petit déjeuner, comme je ne bougeais pas elle me prit la main et m'entraîna vers la salle à manger. Là, elle remplit mon assiette de, selon ses dires, les meilleurs mets. Ensuite elle s'assit à mes côtés et me regarda manger durant cinq minutes avant de s'y mettre, elle aussi. C'est à ce moment que le prince nous rejoignit. Appolyon. Je me tendis, mais il ne dit rien et s'installa en face de moi.

- Bonjour à toi aussi, Appo.

- Hein ? Oui, bonjour, Abra, bonjour, Aletheïa.

- Bonjour.

Abrahel soupira et se tourna vers moi, jetant un coup d'œil à mon plat, elle jugea visiblement que j'avais fini car elle attrapa mon bras et me tira vers sa chambre, encore. Là, elle me désigna mes affaires, et s'installa sur son lit. Haussant un sourcil, j'allais néanmoins attraper des vêtements propres et allait à la salle de bains. J'y trouvais, à ma surprise un bain chaud. Je commençais à me déshabiller quand la blessure de la veille se rappela à moi, en enlevant mon haut, je l'étirais et poussais donc un gémissement de douleur. Abrahel entra en trombe dans la pièce et me rejoignit.

- Tout va bien ?

- Ça fait hyper mal.

- Je m'en doute. Tu veux de l'aide ?

- S'il te plaît.

Elle m'aida donc à entrer dans la baignoire, là, elle me laissa m'allonger dans l'eau et décida de me laver les cheveux, en faisant cela elle me massa la tête. Je barbottais dans l'eau pendant une vingtaine de minutes, elle avait fini de me laver les cheveux, et avait décidé de reprendre le jeu car elle avait entrepris de me laisser des suçons dans le cou et dans le dos. Je la laissais en finir un dernier et me levais lentement. Elle soupira (de dépit ?) et me tendit une douce serviette, pendant que je me séchais, elle sécha mes cheveux. Je sortis ensuite de la salle de bain pour la lui laisser, mais ce n'était visiblement pas son idée car elle lança :

- Bah alors, ta reine t'aide et tu pars comme ça ?

- Excusez-moi, Votre Majesté, que puis-je faire pour votre Honneur ?

- Aide-moi ?

- Bien sûr.

Elle commença à se dévêtir, je lui tournais le dos et ne me retournais que quand j'entendis le clapotis de l'eau contre sa peau. Alors je m'installais dans son dos et entrepris de lui laver les cheveux. Mais, contrairement à elle, je ne fis rien d'autre. J'avais pris la décision solennelle de ne pas répondre à ses avances, qu'importe combien je le voulais, ce serait se faire du mal inutilement. Car ensuite, je serais sous ses ordres et rien ne serait possible pour des raisons politiques et autres, de plus, il se peut qu'elle ne fasse que s'amuser, et dans ce cas, je souffrirais pour son propre plaisir. Dès que j'eus fini, constatant qu'elle commençait à s'endormir, je sorti sans bruits de la salle de bain et parti rejoindre la générale. Celle-ci m'attendait dans son bureau.

- Bonjour, dame Aletheïa, comment allez-vous ?

- Eh bien, je pense que vous le savez déjà.

- En effet, elle grimaça. Je suis navrée, c'est grave ?

- Pas tellement, mais suffisamment pour alarmer la reine.

- Je vois. Elle vous a mis en arrêt, je suppose ?

- Oui.

- Jusque quand ?

- Indéfini.

- Ah, quand même. Eh bien, pour ce qui est de votre poste, vous serez assignée à la sécurité personnelle de Sa Majesté, vous serez sa garde du corps si on veut.

Un destin inattendu -en correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant