Chapitre 31.

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Je laissais ma magie s'infiltrer dans les chairs de la démone, pour refermer sa plaie. Elle me regardait. Finalement, elle leva sa main couverte de sang pour caresser ma joue. J'haussais un sourcil et allait fouiller mon sac, j'en sortis une potion et la lui fit boire, une potion pour aider son organisme à combler au plus vite le manque de sang. Cela fait, je la laissais dans le lit, lui fit couler un bain chaud dans lequel je mis des herbes pour qu'elle se détende, la baignoire pleine j'allais la chercher, la portais jusqu'à la salle de bain, la déshabillais pour ensuite la mettre dans l'eau.

- Et toi, love, comment tu sens ?

- Tue la pour moi.

- D'accord, mais ça ne répond pas à ma question.

- J'ai mal, comme s'il m'avait arraché mon cœur, j'ai peur pour Leïla aussi, je suis un peu perdue.

- Je te promets qu'il n'arrivera rien à Leïla.

- Merci.

- Je t'aime.

- D'accord... Mais je préfère quand tu es réveillée.

- Quoi ?

- Réveille-toi Al !

J'ouvris soudainement les yeux et inspirais comme si je remontais après avoir plongé. Face à moi, la reine Abrahel avait l'air confuse.

- Tout va bien, Al ?

- Je... Je ne sais pas...

- Tu m'excuseras mais puisque tu ne te réveillais pas, je me suis permise d'entrer dans ton rêve, pour te réveiller.

- Non, c'est... Ce n'est pas grave.

- Qui est Leïla ?

- Une orpheline, elle est dans un orphelinat que j'ai fait ouvrir à Limes, la capitale ange.

- Oh, d'accord. Bien, tes affaires ont déjà étés chargées dans le carrosse, on y va ?

- Où ?

- À l'anniversaire de la princesse Melissa, Al. Tu devrais peut-être méditer, pour faire le tri entre ce qui s'est passé dans ton rêve et la réalité. Oh ! Et Al ?

- Oui ?

- Je t'aime bien aussi, tu peux être mignonne quand tu veux.

Elle rit légèrement en me voyant rougir avant de sortir de ma chambre. Alors tout ça n'était qu'un rêve ? Mais alors quelle partie de ce rêve était réelle, et quelle partie était fausse ? Etherya se jeta sur le lit et entreprit de me lécher le visage. J'essayais de contacter Niv.

- Niv, tu m'entends ?

- Qui êtes-vous ?

- Aletheïa.

- Aletheïa ? Comme la guerrière elfe ?

- Oui.

- Comment... Vous savez, n'est-ce pas ?

- Quoi ? Que je suis la princesse des elfes et des Noches ? Oui je le sais.

- Comment ?

- Un rêve. Un long rêve, presque réel.

- Alors ça commence.

- Qu'est-ce qui commence ?

- La guerre. Celle dont vous avez rêvez. Transmettez-moi le rêve, de grâce, évitez les moments gênants.

- D'accord, mais ce n'était pas un rêve prémonitoire, si ?

- Non, du moins des parties le son, mais pas tout, vous pouvez encore évitez certaines choses. Et d'autre ne sont peut-être que le fruit de votre imagination. Votre âme-sœur n'est peut-être pas la même dans ce rêve que dans la réalité.

Je fis donc ce qu'elle avait demandé, et sorti de la chambre, elle avait raison, je pouvais encore éviter cette guerre qui n'était partie que d'un malentendu. Je me dépêchais de m'habiller et rejoignis Abrahel, qui, voyant mon empressement me fourra quelques viennoiseries dans les mains. Voyant mon incompréhension, elle ordonna :

- Mange.

- Mais j'ai...

- Tu manges, un point c'est tout.

- Oui maman.

Elle leva les yeux au ciel et monta dans le carrosse, je m'empressais de la suivre. Le trajet fut ponctué d'anecdotes de nos enfances respectives, c'est ainsi que j'appris que bien qu'étant un démon, elle contrôlait la magie, la magie Noche qui plus est ! Je fis mine d'être surprise et lui comptait alors mes péripéties dans les différents royaumes que j'avais visité. Environs trois heures après le départ, le cochet nous annonça qu'il y avait un problème. En sortant on constata l'étendue des dégâts, l'une des roues s'était cassée, il serait impossible d'aller plus loin. Soupirant, j'allais râler avant de le voir, Light. Il s'était encore enfui des écuries et volais actuellement au-dessus de nous. Ravie, je sifflais une longue et unique note. Il se tendit et atterrit devant nous.

- C'est bien la première fois que je vais te remercier de t'être enfui des écuries, Light.

Il s'ébroua.

- Tu veux bien nous prendre, la reine Abrahel et moi ?

- Seulement elle.

- Merci, c'est déjà ça. Il veut bien te prendre.

- Et toi ?

- Je vais courir à moins que ... Joyau t'es où ?

- De sorti t'as besoin de moi ?

- Yep.

- J'arrive.

- C'est bon, ma monture arrive.

Quelques secondes après, ma licorne fit son apparition. Habitué, il ne broncha pas lorsque je sautais sur son dos, le cochet aida Abrahel à monter sur le dos de Light. J'attrapais les sacs d'Abrahel et les attachaient sur le dos de Light avant d'attacher les miens sur Joyau. Dès que ce fut fait, les deux montures foncèrent en direction du palais elfe, plus rapide que des chevaux normaux, on atteignit le palais des anges en une heure. Les gardes m'ouvrirent les portes sans problèmes. Je fus accueillie comme une héroïne, alors que je n'avais rien fait. Descendant de ma monture, j'allais tout de suite aider Abrahel, du moins c'est ce que je voulais, mais, décidant de reprendre notre jeu, elle se jeta dans mes bras, et je me retrouvais, je ne sais comment, les mains sur ses hanches, et les siennes dans ma nuque. J'haussais un sourcil, elle sourit et sorti de mes bras. Melissa la remplaça rapidement.

- Al ! Tu m'as tellement manquée.

- Tu m'as manquée aussi, Mel, comment vas-tu ?

- Bien, maintenant que tu es là. Et toi ?

- Ça va.

Elle me sourit et me tira à sa suite, elle me présenta ses nouveaux amis, et les rois et reines présents. Je tentais de prêter attention à ce qu'elle disait, mais la seule chose qui m'importait à présent, c'était le fait que ma reine avait disparue. Dès que la jeune princesse me lâcha, j'étendis mes sens magiques pour localiser la démone. Je la trouvais rapidement, dans mon ancienne chambre, avec Asayelle. Je m'y précipitais.

- Abrahel, tu sais bien que tu dois rester dans mon champ de vision ! Tempêtais-je en ouvrant la porte, les surprenant visiblement, elles s'embrassaient. Ok... On va dire que je n'ai rien vu.

- Al, je peux tout t'expliquer. Attend, tu t'en fiche ?

- On n'est pas en couple, Abra, tu fais ce que tu veux.

- Oh, elle avait l'air déçue.

Je la pris par la main et la tirais dans la salle de fêtes, où tous étaient réunis, je savais bien qu'Asayelle nous suivait. 

Un destin inattendu -en correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant