Un destin inattendu -en correction-

Chapitre 14.

Furieuse, je sautais du dos de Niv alors qu'elle devait bien être à plus de deux cent mètres du sol. Et je ne sais pas trop comment, mais deux ailes noires se déployèrent dans mon dos. Je me ruais dans le château, j'attrapais le bras d'Appolyon en passant près de lui et lorsque je trouvais enfin Abrahel, elle était entre les mains de mon ancien second.

- Lâche-là.

- Ce sont les ordres de la princesse, Al, désolé.

- Si tu ne la lâche pas maintenant, tu le paieras de ta vie.

- Je suis plus fort qu'avant.

- Je n'en doute pas. Mais tu as actuellement la mâchoire d'un dragon au-dessus de ta tête et Elouan n'attend qu'un mot de ma part pour te l'arracher. Alors tu vas laisser Abrahel partir. Maintenant.

Il déglutit et leva les yeux vers les crocs d'Elouan. Lentement, il desserra sa prise sur Abrahel, celle-ci se précipita dans nos bras.

- Je te le confie, Elouan.

- Merci ma reine.

Je glissais mes bras autour de la taille d'Abrahel et m'envolais pour la poser sur le dos de Niv, ensuite je confiais Appolyon a Elouan, tous les trois on s'envola droit vers le palais de mon oncle, le roi Eliya des elfes. Il était désormais le seul que je pensais capable de nous aider, les anges venaient de nous déclarer la guerre. Le palais des elfes fut rapidement en vue, c'étaient les voisins les plus proches de nous. On se posa dans la cour du palais, créant un émoi parmi les servantes. Elles s'empressèrent néanmoins d'aller prévenir le roi de notre arrivée quand je le réclamais. Eliya arriva rapidement accompagner d'un couple dont la femme lui ressemblait étrangement, maman ?

- C'est une entrée pour le moins remarquée, Aletheïa. Que se passe-t-il ? Et tu n'avais qu'un dragon la semaine dernière.

- Les anges viennent de me déclarer la guerre.

- Quoi ?

- Melissa à envoyer une délégation prendre le palais des démons. Et j'étais justement aller chercher Elouan, le père de Niv.

- D'accord, donc vous venez chercher l'asile ?

- Oui, pour eux, le temps que je retrouve ma grand-mère, qu'elle m'explique deux ou trois trucs et que je trouve les autres dragons.

- D'accord. Et pour ce dont on a discuté ? T'y as réfléchis ?

- T'en as besoin pour une date précise ?

- Le plus vite possible.

- Eh bien je suis là. Mon oncle.

- Merci.

Le couple était sidéré, ma mère avait les larmes aux yeux et mon père me regardait comme si j'étais un miracle tombé du ciel. Je m'inclinais devant eux, faisant doucement bruisser mes ailes. Mon père s'empressa de me relever.

- Un enfant ne s'incline pas devant ses parents, ma fille.

- Très bien. Comme vous... Tu voudras.

- Bon retour parmi les tiens, Aletheïa, c'est ça ?

- C'est ça.

- Et tes amis ?

- Papa, maman, je vous présente mes dragons gardiens, Nivrixa et Elouan, mon beau-frère Appolyon et mon âme-sœur, Abrahel.

- Ravis de vous rencontrer.

- Bien, Abrahel, Appolyon, ces gens vont vous faire visiter le palais, je crois qu'Al aimerait passer un peu de temps avec ses parents.