Chapitre 11.

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Sans le moindre problème, je les menais donc tous jusqu'à une petite rivière pas très loin. Au milieu du trajet, Abrahel avait attraper ma main et ne l'avait plus lâchée, en réponse Melissa s'était mise à parler de tout ce qu'elle savait sur moi.

- Vous connaissez bien ma fiancée, princesse. Je suis ravie de voir qu'elle a une amie comme vous.

- Regarde mon cœur, j'intervins.

- Quoi ?

- Là, tu ne vois pas la biche ? Elle allaite son faon.

- Oh, c'est adorable, elle se blottit contre moi.

- Al ? Tu te souviens de la fois où tu as dû t'occuper d'un faon ? Demanda Asayelle

- Vraiment ? Questionna Aliselle.

- Oh, ça. Asseyons-nous, je vais vous raconter.

Chacun s'installa à même le sol, je me posais en tailleur et Abrahel vint donc s'asseoir sur mes genoux, laissant Melissa enrager de ne pas l'avoir fait.

- Quand j'avais dix ans peu de temps après l'anniversaire de la reine, en me promenant dans la forêt, j'ai vu un chasseur tuer une biche, sur le coup, je n'ai pas vraiment réagit, mais disons, vingt secondes après, j'ai vu un faon se précipiter vers le corps, le chasseur aussi visiblement car il avait pris une nouvelle flèche et allait la tirer vers lui, alors j'ai juste, tendu la main, c'est à ce moment que ma magie s'est révélée, j'ai déviée la flèche, elle est allée se planter dans un arbre, entre-temps, je me suis approchée, j'ai serré le faon contre moi et je l'ai ramener au château, je me suis occupée d'elle jusqu'à ce qu'elle devienne adulte.

- Et aujourd'hui ?

- Quoi ?

- Il te reconnais encore ?

- Je ne sais pas vraiment, attendez.

Je fis descendre Abrahel et me levais et, doucement, m'approchais de la biche, elle se tendit et était prête à s'enfuir, mais soudain, elle leva le nez et renifla, aussitôt, elle se rua sur moi et me lécha le visage, j'éclatais de rire et la caressais.

- Apparemment, il est impossible d'oublier Aletheïa, que ce soit chez nous les hommes ou chez les animaux.

On passa encore quelques minutes ensemble puis, les trois autres décidèrent de rentrer, j'eus juste le temps de glisser les lettres dans la poche de mon oncle, qu'ils me laissèrent avec Abrahel. Seules, je m'allongeais au sol, posant ma tête sur ses genoux. Elle me caressa les cheveux, tranquillement.

- Al ?

- Oui ?

- On est plus vraiment obligées de jouer la comédie maintenant, si ?

- Comment ça ?

- Je veux dire, tu es mon âme-sœur, donc ça fait de nous quelque chose de plus puissant même que juste être en couple, tu me suis ? Donc on...

Je m'étais redressée et maintenant, mon visage était à quelques centimètres du sien. J'effleurais ses lèvres avec les miennes.

- Qui a dit que je faisais semblant ?

Je l'embrassais. Mais cette fois encore je retins la vague, j'avais décidé qu'Abrahel gagnerait demain, donc, elle aurait son baiser, et comme ça tout le monde saura qu'elle est mon âme-sœur et Mel me lâchera.

- Pourquoi tu la retiens encore ?

- Pour demain. Tu verras.

- Je te fais confiance.

- J'espère bien, oui.

- Al ?

- Oui ?

- Je... J'ai envie de te dire quelque chose mais...Je n'y arrive pas, les mots restent coincés.

Un destin inattendu -en correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant