Un destin inattendu -en correction-

Chapitre 7.

Abrahel sourit et me fit entrer dans la volière. Je m'attendais à des oiseaux de proies, mais enfaite c'était des oiseaux frugivores, des perroquets et autres. Que des oiseaux haut en couleur. Elle sourit en lisant l'émerveillement dans mes yeux.

- C'est magnifique.

- Oui, confirma-t-elle sans cesser de me regarder.

- Les oiseaux, Abra.

- Oh, oui. Ils sont pas mal, en effet. Mais j'ai vu mieux.

- Si tu le dis. Oh ! C'est un phénix ?

- Oui, elle refuse d'avoir un maître, donc elle reste là. Les autres sont dans la fauconnerie.

- Je vois. Elle est magnifique. Vous lui avez donner un nom ?

- Belletegeuse.

- Ça lui va bien.

- N'est-ce pas ? Oh, c'est l'heure du déjeuner, viens.

Elle attrapa ma main et m'entraîna vers la salle à manger, le prince Appolyon et le reste de la cour nous y attendait. Tout sourire, ma main toujours dans la sienne, elle s'approcha de son siège et me fit asseoir à sa droite. Tous étaient figés, moi de même. La place à la droite d'un souverain en général était réservée à son conjoint. Pas à son garde du corps. Elle s'assit à son tour et entreprit de me servir puisque je ne le faisais pas moi-même.

- Aletheïa, murmura le prince, à ma droite.

- Oui ?

- À quoi elle joue ?

- Je l'ignore, prince.

- Eh bien, il faut croire que vous lui plaisez. C'est bien la première fois qu'elle est comme ça.

- Vraiment ?

- Oui. Bon appétit.

- Al ? Je ne sais pas si tu aimes le vin ?

- Oh ! Euh, oui. Merci.

- Je t'en prie, ma belle.

Les courtisans avaient froncé les sourcils, la situation ne leur plaisait pas, je le savais. Soupirant discrètement, j'attendais un signal de la reine ou de la générale, à sa gauche pour manger. Ce fut la reine qui le donna. Je mangeais, essayant de finir ce qu'elle m'avait servi, arrivés au dessert je n'en pouvais plus, elle me surestimait, je me forçais à finir la part de gâteau qu'elle avait posée dans mon plat, sous son regard attentif. Alors que je posais mon couvert, elle prit ma main et en caressa le dos. Intriguée, j'observais le geste, puis levais lentement les yeux vers elle.

- Abrahel ?

- Oui ?

- Tout va bien ?

- Pourquoi ça n'irait pas ? Oh, écoute, je suis un peu fatiguée, tu veux bien m'accompagner à ma chambre ?

- Mais votre Majesté nous avions une réunion, avec le Conseil...

- J'ai dit que j'étais fatiguée, Appolyon ira. N'est-ce pas ?

- Hein ? Euh oui, si tu veux.

- Bien. Allons-y Al.

- Oh, d'accord.

Tenant toujours ma main, elle me tira dans sa chambre, et soupirant, s'allongea dans le lit. Je restais à la porte et l'observait. Mais qu'est-ce qu'elle avait soudainement ? Elle se leva d'un coup, alla dans son dressing et en ressortit aussi sec. Puis elle se mit à fouiller toute la chambre, visiblement paniquée.

- Abrahel ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai perdu ta bague.

- Quoi ?