Devious BOSS | En pause jusqu'au 6 octobre 2024

𝟐𝟐 - 𝐏𝐫𝐞𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫.

𝐄𝐥𝐥𝐲

  À deux doigts de l'orgasme le plus fulgurant de mon existence, l'intégralité des mes muscles est déjà noyée dans un bain frémissant d'hormones du plaisir. Cet état, je le dois à cet homme à la virilité exacerbée et à la douceur fougueuse insoupçonnée. J'aime ce qu'il me fait, là, en bas, comme s'il s'était retenu depuis des semaines. La fièvre dans ma tête est sur le point de me déconnecter de la réalité. Je bous de l'intérieur, me cambre sur ta table pour absorber les prémices du feu d'artifices qui gronde dans mon ventre et s'étend partout, de la racine de mes cheveux emmêlés à mes pieds.

Lui et moi, nous ne discutons jamais aussi bien que lorsqu'on laisse parler nos corps enflammés, quand ils expriment dans des soupirs saccadés et des gémissements sincères ce que nos têtes ne peuvent formuler.

— Tu as un goût entêtant, Lyanor, susurre mon amant appliqué après avoir déposé un doux baiser sur mon clitoris gonflé.

— Bon sang ! Qui vous a permis d'arrêter ?

Ma plainte essoufflée fait sourire mon bourreau. Nos regards se nouent, l'intensité de ses iris est telle qu'elle me scie la respiration.

— Je veux te voir perdre la raison.

— Si vous êtes entre mes cuisses c'est que c'est déjà fait... le provoqué-je pour le pousser dans ses retranchements.

Et surtout, entre mes plis sous tension.

Mes mains me manquent, je voudrais empoigner sa chevelure en bazar pour lui indiquer ce que j'attends de lui : un orgasme indécent, sur le champ. Mais l'entrave est probablement une pièce importante dans le puzzle de mon excitation. L'insolent lâche un râle profond puis reprend sa douce torture. Ses dents mordillent l'intérieur de mes cuisses écartées, remontent vers mon aine, contournent mon sexe en feu, souffle dessus, s'en rapproche pour mieux s'en éloigner. Le bout de sa langue trace un sillon humide jusqu'à mes seins tendus, redescends jusqu'à ma destination, le tout sans jamais me quitter des yeux. L'érotisme de son ballet pourrait presque me faire convulser de désir. Ses doigts ont ralenti leur cadence sans cesser de me pilonner. Je me liquéfie un peu plus, chamboulée par les réactions inédites de mon corps. Je m'entends même le supplier.

— Je pourrais faire ça toute la journée...

Je pourrais probablement le laisser me faire ça toute la journée.

J'y suis presque, je le sens. Je m'oblige à inspirer par la bouche, par crainte du malaise avant d'avoir atteint ce septième ciel si proche. Ma peau est entièrement recouverte d'une pellicule de sueur, les papiers froissés collent mon dos et mes fesses agitées. J'aurai probablement des transferts d'encre, en plus des empreintes de ses doigts sur mes hanches, preuves éphémères que les Archives auront bel et bien abrité un moment interdit.

Ses doigts me comblent avec une dextérité aliénante, sa bouche embrase mon incendie intime à la perfection. Son ardeur à me faire chavirer est la plus belle partition qui soit. Aucun homme n'avait jamais été si dévoué à mon plaisir, négligeant le sien. J'ondule contre son visage, mords mon bras puis, de nouveau, le tissu soyeux de sa cravate pour contenir mes geignements impudiques, annonciateurs d'un orgasme qui prend naissance dans mes reins enflammés. Avant de perdre toute notion de tout, je ne veux plus que penser à cet instant où il n'y a plus que lui et moi. Graver chaque son, chaque odeur, chaque frémissement incontrôlé de mon épiderme survolté. Ce que nous sommes, sans costume, sans statut ni titre. Seul ce « nous » secret doit être le parchemin de notre intimité, celle qui inonde la pièce autant que mes halètements .

Sa langue experte est donc capable de prodiguer un plaisir absolument démentiel.

Les jambes à présent relevées, je suis hypnotisée par la danse de sa langue sur ma féminité. Pourtant, ma vue se brouille déjà de petites étoiles alors que je ne voudrais pour rien au monde me détacher de ses iris, voilés d'un désir très impétueux, qui me fixent avec une envie non dissimulée.