32. visite

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De la visite ? Mais je pensais que Gabin ne voulait pas qu'il y ait quelqu'un d'autre que nous dans la maison.

Je décide pour plus le précautions de faire un petit brin de toilette pour pouvoir ne pas offenser cette personne qui ose m'interrompre dans ma scéance d'entraînement.

Je me dirige alors vers le salon après quelques minutes, la tête toujours remplie d'une multitude de questions et en entrant dans la pièce, une femme est dos à moi. Elle semble porter avec elle un enfant, un bébé je dirais même face à ces petits gazouillis. Sa chevelure rousse me pousse à penser qu'il s'agit d'Annabelle mais je préfère m'en rassurer. Je marche vers elle, claquant mes talons sur le carrelage du salon et avant même que je ne sois en face d'elle, une autre personne me prend dans ses bras et me serre fortement.

Je baisse mon regard pour trouver celui d'une Comtesse que je suis bien loin d'avoir oublié. Ignacia. Je lui rends son étreinte et décide de me séparer d'elle pour avoir plus d'air pour respirer.

_ Et moi, je n'ai pas droit à un câlin ? Demande Annabelle qui s'était déjà relevée gardant le bébé collé contre sa poitrine.

J'ouvre les bras en sa direction avec un large sourire et elle ne tarde pas à nous rejoindre, Ignacia et moi.

_ C'est pas que je vous déteste mais il serait mieux de discuter étant assis. Lançais je en espérant de tout coeur qu'elles acceptent.

_ Ce serait mieux si on s'intallait dehors pas vrai ? Proposais je, sentant toujours mon sang chauffer par le petit entraînement que je venais de faire.

Les deux femmes se séparent de moi et nous nous asseyons sur les chaise d'une des petites huttes.

_ Alors, quel bon vent vous amènent ici ?

_ Martin est venu pour discuter avec Gabin alors, j'en ai profité pour venir vous voir. Lance Annabelle en berçant son bébé.

_ Moi de même. Renchérit Ignacia. C'est juste frustrant de se dire que nous ne nous sommes plus vu depuis vos fiançailles avec Gabin, qui on doit bien se l'avouer remonte déjà à un sacré moment.

Je regarde dans le vide, ne sachant pas réellement si je peux réellement leur faire confiance ou non. En plus, il y a un petit détail qui me chiffonne. J'ai cru comprendre que l'on ne pouvait pas prononcer le nom d'une personne haut placé par son prénom uniquement. J'aurais cru que Anna et Ignacia suivaient le même principe mais apparemment non.

_ Je suis ravie de vous revoir. Dis-je en leur lançant un petit sourire sincère.

Une bande de dix servantes font leur entrée dans la pièce, munies chacunes d'un plateau sur lequel était disposé plusieurs plats ainsi que du thé et je l'espère du café, et finissent par les déposer sur la table.

Mes deux jeunes "amies" se servent directement et je fais de même. Mon bon vieux café dans les mains, je le sirote doucement, appréciant chaque seconde le goût amer de cette boisson ainsi que les légers picotements liés à sa chaleur.

Bien assez vite, les langues se délient et moi, je suis forcée de suivre le mouvement et de réfléchir plusieurs fois aux conséquences de mes paroles. Je ne peux faire confiance à personne et d'un côté, ça m'attriste puisqu'elles sont bien plus ouvertes d'esprit que celles que j'ai rencontré jusqu'ici.

Eleanor et la princesse sont les deux personnes qui me viennent immédiatement en tête. La première est une vrai peste qui est pas qu'exécrable mais qui selon les dires de sa soeur, Ignacia, qui peut bien être pire. Et la seconde est définitivement dans le camp adverse alors que les deux femmes qui sont en ma compagnie, sont bien plus que sincères.

Lutte T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant