Je me réveille à cause des rayons du soleil qui rentrent dans la chambre à cause des rideaux mal fermés hier soir. Mais bien entendu, qui aurait pu se préoccuper du fait que les rideaux avaient été bien fermé ou non ? Pas nous en tout cas, de un parce que je faisais une crise de panique, et de deux parce que Gabin, et donc mon mari, était inquiet pour moi. Je suis consciente que je n'aurais pas dû séparer les deux raisons puisque s'en ait une et une seule qui a déclenché des réactions assez surprenantes dans la soirée d'hier.
Trêve de bavardage. Je me lève et étire mes muscles avant de sentir sur la peau de mon ventre une main qui sillonne ma peau. Le propriétaire de cette main ne m'étant pas inconnu, j'entrelace mes doigts aux siens et je porte ses phalanges à mes lèvres pour y déposer un léger baiser. J'entends alors un grognement de satisfaction avant que je n'aperçois son visage à quelques millimètres du mien. Ses lèvres se collent aux miennes alors que ses mains se promènent librement sur mon corps. Ce contact, bien que léger, embrase mon être jusqu'à la dernière cellule. J'ai très chaud d'un coup. Je brise le contact entre nos lèvres et me lève d'un coup pour me diriger vers la salle de bain.
Je m'assoie sur la cuvette des toilettes et pose ma tête entre mes mains. Je remets en question tout mes choix depuis hier soir. Ma crise de panique revient de plus en plus belle et je sens mes poumons me brûler, pendant que ma gorge se serre, alors que je retiens difficilement mes sanglots. Je dois avouer que là à cet instant j'ai très peur de ce qui va se passer dans les prochains jours, ou même dans les prochaines semaines.
Je ne sais même pas pourquoi j'ai autant peur. Peut-être est-ce à cause du fait que j'ai vu des souvenirs de mon passé il y a quelques jours et que je suis persuadé que je viens de peindre une cible gigantesque sur mon mari et toute sa famille, y compris ses amis. Je pense à Mona et au petit Isaac qui vient de naître. Si jamais j'ai un enfant, il faudra le protéger de tout ce monde qui en voudra à sa peau. C'est tellement injuste de se dire que mon enfant pourrait grandir dans la peur et dans la misère, comme moi je l'ai fait pendant plus de vingt longues années. Mais ce qui m'inquiète le plus c'est l'avenir de mon mari.
Je l'aime et c'est un homme doux, sensible, fort et juste. Je ne le connais que depuis quelques mois certes et je sais qu'il peut très bien se débrouiller surtout d'après ce que j'ai vu les rares fois où l'on a été confronté à l'un de nos ennemis.
_ Mon amour... Est ce que tu vas bien ? Tu veux que j'appelle le médecin ? Murmure t'il doucement alors que je sens que sa voix se brise sous le coup de l'inquiétude.
Je soupire et me lève. J'attrape par la même occasion une serviette que j'enroule autour de mon petit corps, puis je me dirige à pas lent vers la porte. J'ouvre la porte et tombe nez à nez avec lui. J'évite de le regarder dans les yeux mais ce n'est pas pour cela que je me débat quand il enroule ses bras autour de moi. Il me soulève dans ses bras avant de marcher vers le lit où nous avons réalisé nos ébats. Rien que d'y penser, je me sens déjà rougir violemment.
Gabin s'assoit en tailleur alors que je suis encore et toujours dans ses bras. Il relève avec délicatesse mon menton à l'aide de deux doigts. Son regard brisé et noyé dans la peur et l'inquiétude me transperce en plein cœur et le poids de la culpabilité devient de plus en plus pesant. Je gâche notre lune de miel. Un moment qui devrait être magique à bien des sens. Et tout ça à cause de cette stupide peur.
_ Parle moi mon amour. Je t'en prie. Dis moi ce qui ne va pas pour qu'on puisse avancer ensemble.
Je regarde ses beaux yeux et je ne peux m'empêcher de me sentir happer par ce regard d'une telle intensité. C'est si difficile à expliquer mais cette sensation n'a nulle égale.
_ Je ne sais pas ce qui se passe. Depuis hier soir, je ne peux m'empêcher de ressentir de la peur. Mais le problème, c'est que je ne sais pas de quoi j'ai peur exactement. Dis-je d'une voix faible, baissant progressivement les yeux au fur et à mesure que je prononce à voix haute les raisons de mes frayeurs. D'une part, je suis inquiète du fait que je serai sûrement un problème pour toi, Mona et les autres. Et j'ai énormément peur de vous perdre comme j'ai perdu mes parents et l'entièreté de ma famille.

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Lutte T.1
AcciónAyant tous deux un passé difficile. Mais ayant tout de même évolué différemment après leur libération. Qu'arrivera-t-il quand le moment sera venu pour celui qui en a plus de demander de l'aide à celle qui garde depuis toujours les pieds sur terre...