12. Comme on se retrouve...

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Par pitié non ! Je n'arrive pas à y croire. Non, non, non ! Moi qui pensais pouvoir passer le restant de mes jours sans plus jamais voir son visage autre part que dans mes cauchemars. À part si cet instant en est un.

Mon bourreau me regarde de haut en bas, son affreux sourire scotché sur ses lèvres. Tout ce que je déteste le plus. S'il vous plaît, faites qu'il ne vienne pas nous parler. Gabin....

Je regarde mon fiancé et lui aussi ne semble pas apprécié sa venue. Comment je le sais ? Bah, le fait qu'en ce moment même il soit entrain de me casser les os de la main, aussi le fait que les traits de son visage soient plus tirés, que son sourire soit tombé et j'en passe... J'essaie par tous les moyens possible et imaginables d'attirer son attention vers moi.

Il comprend sans devoir me regarder que je ne veux pas parler avec le nouvel arrivant. Il fait un signe assez subtile pour appeler un des gardes. Ce dernier intercepte le nouvel arrivant pendant que Gabin et moi nous éloignons dans une pièce près de la salle de bal.

Une fois à l'intérieur, je l'entends respirer tel un buffle et en même temps il essaie de reprendre sa respiration. Il a l'air de ne pas apprécier la venue de mon geôlier. En même temps, ni lui ni moi n'avions mis sur la liste des invités son nom. C'est un vrai mystère.

Alors que j'essaie d'oublier que cette ordure est entre nos murs, la porte s'ouvre. Je n'ai pas le temps de regarder qui vient de l'ouvrir que cette personne commence à parler.

_ Milles excuses pour ma venue si inattendue, je voulais juste vous adresser mes félicitations. S'exclame t'il en faisant quelques pas à l'intérieur.

Je sais par sa voix que c'est lui qui vient de faire irruption dans la pièce. Je n'arrive pas à y croire, même après cinq ans, il n'a pas du tout changer. Toujours aussi arrogant, à aimer jouer avec sa proie avant de la dévorer. Voilà le monstre qui a fait de moi sa captive après avoir massacrer ma famille. Voilà qui est le maître Richard Dupont.

_ Comment osé vous remettre le pied ici après ce que vous avez fait ? Ce que vous nous avez fait ? Hurle Gabin en se retournant violement pour voir mon ancien geôlier.

_ Hahaha, vous croyez que c'est parceque vous êtes comte maintenant que vous pouvez m'imposer tel ou tel comportement, quand bien même vous le pourriez, croyez vous sincèrement que j'obéirais à un de mes anciens esclaves. Commente Richard.

_ Vous revoilà Richard. Arrogant jusqu'à la pointe des pieds. Vous n'en avez pas marre de traîter les autres comme des moins que rien ? Dis-je en m'avançant vers lui.

Gabin me retiens par le bras pour que je ne me rapproche pas plus de lui. Je sais qu'il a peur pour moi mais j'ai aussi peur pour lui.

_ Ah Lise. Comme on se retrouve. Dis moi ! Je ne t'ai pas manqué ? As tu rêvé de moi après ta libération ? Continue cet enfoiré avec son ignoble sourire.

Une minute pas sans que je ne lui donne une réponse.

_ Tu vas me répondre ? Hurle t'il en faisant un pas en avant.

Je sais ce qui l'énerve le plus et c'est ne pas lui donner de réponse. Ni Gabin ni moi ne formulons aucune réponse, nous contentons de rester là à le fixer dans les yeux. Impatient comme il est, il ne tient pas sur place et commence à taper rageusement du pied sur le carrelage. Agacé au plus haut point, il tourne les talons et repars en grommelant un tas d'insultes dans sa barbe.

Quelques minutes après le départ de Richard, nous repartons vers la salle. Les dernières personnes encore présentes viennent nous dire au-revoir avant de partir. Seule Carmen reste dans la pièce. Je ne l'avais pas vue de toute la soirée et pourtant avec sa robe rouge, personne n'aurait pu passer à côté sans la voir.

Lutte T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant