1.Rencontre

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_ Lise, je t'en prie !

_ Non ! Et adieu ! Lui répondis-je en sortant de sa demeure.

Lui, c'est un toxicomane. C'est juste un gars qui s'est fait tabasser devant ma porte et que j'ai aidé. Je l'ai ensuite hébergé pendant un moment avant qu'il ne reparte et là, il a le culot de me demander de l'héberger une  nouvelle fois parce qu'il est poursuivi. Non, hors e question. J'ai promis de ne jamais plus me servir de  mes poings à moins que ça ne soit une question de vie ou de mort.Vous ne devez sûrement pas comprendre pourquoi.

Nous vivons en 2347 et comme beaucoup l'auraient imaginé, l'avancée technologique est époustouflante, ce qui pour certains est un rêve. Mais ce n'en est un que pour les nobles. Tous ceux qui ne sont pas riches, vivent dans des taudis et sont parfois obligés de travailler jusqu'à pas d'heure pour avoir une vie plus ou moins décente. Je fais partie de cette classe mais je suis dans une catégorie plus ou moins aisée, si je peux dire.

Le plus étonnant c'est que l'esclavage et les batailles dans une arène sont revenues à la page. Je vous laisse imaginer des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants contraints à devoir se battre si il veulent un jour la liberté. Malheureusement, plusieurs d'entre eux perdent la vie dans ce genre de combats, qui détruisent tout, amitié et famille comprise.

Le taux de drogués ne cesse de croître, insinuant que même les moins de dix ans consomment des substances illicites. Normal, vu que quand vous êtes un combattant, on vous injecte régulièrement de l'héroïne.

Trêve de blabla. Moi, mon nom c'est Lise, une ancienne esclave. Je vis, enfin j'essaie de vivre une vie plus ou moins "normale" pour les gens de ma classe sociale. Je suis employée dans une boutique de fringues pour les riches. Parce que pour eux, vaut mieux essayer que de dépenser "inutilement" leur argent pour une question de couleur et de motifs sortis tout droit un autre monde.

Bref, je me dirige vers mon lieu de travail jettant un coup d'oeil toutes les cinq secondes dans mon dos pour voir si le clochard me suit encore. J'arrive finalement dans la rue principale. Ici, tous eux qui n'ont pas de documents temoignants de leur liberté sont pris pour des esclaves. Je me rassure d'avoir ma carte dans ma poche et continue mon chemin.

J'arrive dans le magasin quinze minutes avant l'ouverture des portes et vais directement me changer pour adopter ma tenue de caissière. En d'autres termes, une robe de couleur crème, qui m'arrive à mis cuisse et des ballerines noires. Je fais mon éternel chignon, met mon badge et me dirige vers mon poste.

Arrivé là bas, je m'assoie sur ma chaise et commence à divaguer.

_ Hey, les filles. Nous interpelle Spencer, un de nos "supérieurs". Par ce qu'en vérité, il vient de la même classe que nous.

Je tourne la tête vers lui encore dans mes pensées.

_ Le patron viendra aujourd'hui pour voir comment vous vous débrouillez. Surtout agissez avec calme et avec votre naturel, compris ?

Je hoche la tête, peu convainque qu'il pourrait faire virer un personne qui vient de la même classe que nous. Notre patron est l'une des rares personnes qui ait pu se faire une place dans la classe des nobles. Même si je ne le connais pas, je l'admire par ce que rare sont les fous qu'il expulse un de ses employés pour mauvaise conduite.

Je soupire, me vidant l'esprit pour profiter du calme avant que des filles hystériques ne rentrent dans le magasin. Mais malheureusement pour moi, ça e dure pas longtemps. À peine deux minutes après l'ouverture qu'une bourgeoise fait son entrée dans le magasin suivie par ses servantes. Elle se dirige vers moi et me demande ou plutôt m'ordonne, sans le moindre signe de politesse, de lui filer la liste des nouveaux arrivages, ce que je fais, un sourire hypocrite collé sur le visage. Elle part et puis je laisse tomber mon sourire.

Lutte T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant