Lutte T.1

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Je me réveille et je me sens si bien. J'ai l'impression que mon coeur se gonfle de bonheur en me souvenant de la soirée d'hier, en particulier petit de notre moment à deux avec Gabin. Si j'écoutais la petite voix dans ma tête, je lui demanderais sans doute de se marier tout de suite avec moi. C'est presque un rêve devenu réalité. Mon prince charmant est différent de tout les autres et ça me plaît plus qu'autre chose. J'aimerais me donner une claque, être plus réaliste et voir les choses comme avant, mais je n'y arrive tout simplement pas. Cet homme, que je ne connais que depuis peu fait, remonter une partie de moi que j'aurais bien aimé faire disparaitre à jamais.

Je ne suis plus cette petite fille qui passait sa journée à jouer avec des poupées et à voir la vie que en rose. Je suis une adulte, une femme qui sait à quel point la vie est dure et à quel point elle est injuste. Les choses ne changent pas en un claquement de doigts et encore moins grâce à une fée une fois qu'elle a fait tourner sa baguette magique.

La vie est injuste. Aucun enfant ne doit ça. Tout leurs rêves, leurs espoirs voleraient en éclats, leurs visages qui nous donnent le sourire grâce aux leurs ne nous montreraient plus que douleur et tristesse.

Jadis, c'était merveilleux. Je suis pourtant consciente que l'homme a toujours trouvé et trouvera toujours un moyen de se faire croire au dessus des autres, d'imposer une hiérarchie, de détourner les richesses. Mais nous devons détruire celle ci. Celle qui n'assure que bonheur et santé à une seule et même classe.

Je me souviens alors d ce qui a pu faire ouvrir les yeux à Gabin. Je n'imagine même pas ce qu'il a pu ressentir en voyant ce petit nourrisson au pas de sa porte. J'aurais bien évidement cherché à changer les choses mais la vérité est que jamais je n'aurais pu faire toute ce qu'il a fait.

🎶 Brown skin girl
Your skin just like pearls
Best thing in the word...🎶

La sonnerie de mon téléphone me sort de mes pensées. Je lève le bras pour essayer de l'atteindre et regarde le numéro une fois qu'il est en ma possession. Dessus est inscrit le nom de cette chère Carmen. J'imagine que je n'aurais pas cours aujourd'hui. Je décroche et commence la conversation téléphonique.

_ Allô, commencais-je de ma voix endormie.

_ Bonjour Lise. Comment tu vas ?

_ Bien et toi ?

_ Pareil. Je suis désolée de te déranger aussi tôt le matin mais je voulais te prévenir que cette semaine tu n'aurais pas cours ni même les semaines suivantes. Après ce que j'ai vu hier, je me suis dit qu'il n'est plus nécessaire de t'apprendre quoi que ce soit. Sur ce bye. Dit elle avant de raccrocher.

Je me laisse tomber dans mon lit et regarde le plafond. Aucune pensée ne traverse mon esprit et je passe le reste du temps à le contempler sans retenue. Après tout, c'est ma chambre et j'en fais tout ce que je veux.

Soudain, quelqu'un toque à la porte. Je ne prends même pas la peine de demander de qui il s'agit et lui donne la permission d'entrer. J'entends ses pas se diriger vers mon lit mais je continue à regarder le plafond. Les pas lourds de la personne arrêtent de résonner dans la pièce et leur propriétaire ne semble pas vouloir exprimer un traître mot. Je ne lui prête toujours pas attention ce qui semble l'agacer fortement, vu qu'il soupire bruyamment.

La tête de Gabin apparaît vite dans mon champ de vision et je lui lance un petit sourire. Quelques mèches de ses longs cheveux bruns tombent sur mon visage, ce qui elargi mon sourire. Je passe ma main dans ces si beaux cheveux soyeux et attire vers ma personne leur propriétaire pour déposer mes lèvres sur celles de cet homme qui peu à peu prend le contrôle de mon coeur tout entier.