45. lune de miel

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Pdv Lise

Dès que nous nous asseyons dans la limousine, Gabin se tourne pour dire quelques mots à Audiel qui regarde les alentours à la recherche du moindre petit danger ou de la moindre petite défaillance dans le système de sécurité. En clair, il est assez nerveux. Je jette un coup d'il à Mona qui se débat dans les bras de Guillaume pour nous rejoindre. Je suis assez déçu de ne pas l'avoir vu de toute la journée, elle n'a pas l'air de l'avoir apprécié elle non plus, mais, je ne peux que me défendre en disant que c'est à cause de ces stupides lois et de ces traditions insensées.

La porte se ferme signalant la fin de la discussion entre mon mari et son meilleur ami. Mon mari ça sonne un peu bizarre mais ça ne me déplait pas pour autant. Je glisse mon regard vers le sien et l'atmosphère dans l'habitacle devient beaucoup plus électrique et je ne peux m'empêcher de glisser mon regard vers ses lèvres avant de le remonter vers ses yeux en me mordant la lèvre. N'en pouvant plus, il se rapproche de moi avec la même envie que moi. Il scelle nos lèvres dans un baiser à la fois doux et passionné, ne pouvant faire rien d'autre à cause de l'habitacle contraignant et de ma robe volumineuse, on ne fait que profiter des multiples sensations que nous offre ce baiser. Le contact entre nos lèvres se rompt et je commence à chercher de l'air pour remplir mes poumons mais Gabin a un tout autre plan pour moi. Il descend sa bouche le long de ma gorge, laissant par la même occasion une traînée de baisers mouillés le long de mon cou, traçant son chemin vers mon épaule gauche. Une fois à ce niveau, il ne s'y attarde pas et revient saisir mes lèvres entre les siennes avant de se séparer de moi, une nouvelle fois.

_ J'ai l'impression que tout ce qu'on a fait depuis qu'on s'est rencontré c'est attendre. J'en peux plus mon amour. Murmure Gabin à bout de souffle, ses yeux brillant de malice.

_ Attends encore un peu, je te promets que tu ne le regretteras pas. Dis-je sans pour autant croire réellement à ce que je viens de lui dire.

Mais, ça vaut mieux si je peux éviter d'avoir ma première fois dans une limousine, dans ma robe de mariée. Je pose mon front contre le sien, n'ayant ni le courage ni la motivation de lui dire la vraie source du problème. Même si je sais parfaitement qu'il ressent qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il va me le demander une fois que l'on sera seuls, rien que tous les deux. Mon regard dérive vers la fenêtre derrière lui et je suis quand même surprise de voir le paysage défiler si rapidement. Sa main rentre en contact avec ma joue, me donnant une caresse assez réconfortante, me demandant par la même occasion ce qui ne va pas seulement par son geste.

Je soupire et me sépare de lui, voulant lui faire comprendre que l'on ne peux pas se donner en spectacle devant le chauffeur, surtout sachant que l'on est marié depuis moins de cinq heures. Il soupire, déçu mais reste quand même près de moi comme si j'allais disparaître dès qu'il clignerait des yeux. Son regard est comme celui d'un enfant à qui on aurait ôté son jouet favori alors qu'il regarde devant lui, fixant la route comme si nous pourrions arrivé en un éclair à notre destination grâce à cette technique. D'ailleurs, je ne sais même pas où on va, ni pour combien de temps.

_ On se rend dans un chalet que j'ai acheté quand j'ai acheté quelques temps après que tu sois devenue officiellement ma fiancée. Je me suis dit dès que je l'ai vu qu'elle serait parfaite pour nos voyage de noces, et nous y voici mon amour. Révèle t'il comme si il venait de lire dans mon esprit.

Je ne sais pas comment réagir face à ça. En premier lieu, j'ai envie de lui foutre un coup de poing dans la face pour cette révélation aussi attentionnée mais qui met la lumière sur un autre point qu'il a préféré éviter d'évoquer ici et à ce moment ci, mais qui est extrêmement évident. Et en second lieu, j'ai envie de l'embrasser, pour une raison qui m'est totalement inconnue. Je ne fais ni l'un ni l'autre et me contente de poser ma tête sur son épaule avant de fermer les yeux sur ses conseils, vu que selon lui la route est encore longue.

******

J'ouvre les yeux au moment où le voiture s'arrête. Gabin, n'ayant pas encore remarqué que je me suis réveillé, chuchote à l'intention de notre chauffeur un petit merci avant de me soulever une seconde fois pour se diriger vers le chalet qui est déjà splendide vu de l'extérieur, et qui doit l'être encore plus à l'intérieur. Mon mari me colle encore plus contre lui et je lève mon regard vers son visage et j'arrive à voir que ses yeux brillent d'un éclat que jusqu'ici, je ne leur connaissais pas et inconsciemment, je commence à paniquer. Mon corps commence à trembler et mon coeur bât à un rythme effréné.

Son regard inquiet se tourne vers le mien et il accélère le pas pour rentrer à l'intérieur. Il ne fait même pas attention aux serviteurs qui étaient posté à l'entrée et continue son chemin à travers le dédale de couloir. Sérieusement, pourquoi dans tous les domaines dans lesquels je me suis rendu, on doit obligatoirement passer par un nombre incalculable de couloirs pour se rendre dans une pièce quelconque ? On arrive près d'une porte en bois massif, qui est juste vernie, qu'il ouvre pour pénétrer dans une pièce qui ressemble beaucoup plus au petit salon dans ma chambre, mais avec un tout autre style qui évoque plus le romantisme qu'autre chose.

Sans pour autant lâcher mon regard, il me dépose sur un des canapés avant de se retourner pour fermer la porte. Mon coeur battant toujours et encore la chamade, il revient vers moi avant de s'agenouiller devant ma personne, prenant mes mains dans les siennes et soudant nos regards. Étrangement, je me sens attristée de le voir si inquiet pour moi, et ce, à cause d'un acte que d'un côté, j'ai envie de faire pour que nous soyons totalement unis, mais que d'un autre côté, j'ai peur de pratiquer pour une raison qui m'est encore et toujours inconnue.

_ Parles moi, mon coeur. Chuchote t'il.

Toujours entrain de suffoquer, je ne parviens pas à lui donner une réponse et je me sens extrêmement coupable pour ça.

_ Je sais que quelque chose ne va pas, alors parles m'en, je t'en prie.

Encore une fois, je ne parviens pas à lui exposer les raisons de mon trouble. Appliquant une technique qui n'a cessé de fonctionner depuis ma captivité, j'affronte ma peur et pose mes lèvres sur les siennes. D'abord hésitante, je parviens à l'approfondir en glissant ma langue dans sa bouge tandis que mes mains dérivent vers ses cheveux que je tire dès qu'il se penche, passant ses bras autour de mon corps et posant une de ses mains sur ma nuque.

Pendant que nos langues dansent un tango endiablé, il m'allonge sur le canapé, faisant encore plus grimper la température, ainsi que mon envie de lui pendant que mes peurs se dirigent vers l'arrière de mes pensées. Lâchant mes lèvres pour se diriger plus bas, traçant un sillon de baisers sur son passage vers le creux de mon cou, je gémis fortement, parvenant difficilement à lui transmettre un message qui, je l'espère, lui donnera un indice sur ce qui me faisait paniquer.

_ Doucement. Prononcais-je si faiblement que je ne pense pas qu'il m'ait entendu.

_ Première fois ? Demande t'il en s'arrêtant soudainement.

Un hochement de tête lui sert de réponse alors que ses lèvres happent une nouvelle fois les miennes, dans un baiser tout aussi brûlant. Il me soulève délicatement pour m'emmener je ne sais où, et honnêtement, je m'en contre fous parceque ce dont j'ai envie, c'est d'être tout simplement avec lui.

Quelques instants après, mon dos rencontre un matelas si doux que j'ai l'impression d'être au paradis tandis que les mains de mon époux se font plus pressantes sur mon corps. Emportée par la myriade de sensations qu'il me provoque, je ne remarque pas qu'il m'a déjà retiré tous mes vêtements et qu'il n'est plus qu'en pantalon.

Il se relève brusquement, me laissant pantelante afin de me fixer de son regard maintenant assombri par le désir. Étonnamment, ce regard ne me donne plus des frissons de peur mais des frissons bien plus agréables. Gabin attend plusieurs instants, alors que mon corps ne fait que quémander ce qui lui a été refusé jusqu'ici, c'est pour cette raison que je prends l'initiative de l'embrasser en premier. Le baiser devient tout de suite beaucoup plus torride, ses mains reprenant ses caresses sur mon corps qui n'attendait plus que ça.

À suivre......

Lutte T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant