23. Ah bon ?

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Je n'en peux juste plus. Je suis là, à éviter les jérémiades d'une fille de sang "royal", à servir de poupée vivante à une fille qui n'a certainement aucune idée de ce que veux dire se taire. En plus de parler sans arrêt, elle change de sujet toutes les cinq secondes. Comme si tout ce qui lui passait par la tête devait être entendu par tous et malheur à celui qui ne lui prêterait pas attention. Il y a un instant,elle était en train de se plaindre, me parlant de ses esclaves qui auraient, selon elle, fait exprès de faire chauffer l'eau de son bain plus que d'habitude. Sérieusement, si on se plain pour un bain un peu plus chaud que d'habitude, on devrait prendre le temps de chauffer soi-même l'eau. 

Comme le dit le vieux dicton, on est mieux servi que par soi même, ou un truc dans le genre.

Eh bien, je plains vraiment son entourage. À quoi bien peut bien ressembler un dîner de famille avec elle parmi les convives ? En parlant de ça, je pense qu'ils ne considéreront pas l'idée de nous convier, Gabin et moi, à ce genre de dîner pour essayer de nous laver le cerveau avec leur discours et leurs bonnes actions à la con.

_ Lise... Vous êtes toujours avec moi ? S'exprime Mélinda, me sortant de mes pensées.

En parlant de mes pensées, j'aurai bien aimé y rester et m'imaginer sur une plage au sable fin entrain de bronzer sous les doux rayons du soleil, à boire des cocktails exotiques, profitant d'une vue sur la mer. Ha, quel rêve... Mais il faut que je remettes les pieds sur terre.

_ Je suis désolé, mais en ce moment, mon esprit est bien trop préoccupé par l'organisation de mon mariage avec Gabin. Je veux que tout soit parfait, vous comprenez ?

Évidement que je mens, mais sérieusement vous croyez que j'allais dire quoi ? Le fond de ma pensée ? Ah ça non ! Seul Gabin et Audiel peuvent savoir ce qui se passe dans ma tête.

En parlant d'Audiel, où est il passé. Je me souviens avoir perdu sa trace au moment où le prince et moi avons dansé. Et puis, c'est un grand garçon, il saura se débrouiller.

_ Je le comprends Lise. Votre mariage doit être le plus beau jour de votre vie. À vous et à Gabin.

Wow ! Je suis impressionnée. lle a pu passer plus de trente secondes sans parler, le temps de me demander où pouvait bien être passer le meilleur ami de mon fiancé.

Et maintenant, c'est reparti pour un tour. Pas besoin de faire la conversation avec elle vu qu'elle le fait toute seule.

_ D'ailleurs, avez vous choisi le lieu où aura lieu votre voyage de noces ? Continue t'elle en se levant pour se diriger vers un petit bureau dans le coin de la pièce.

Je remarque de ce pas une carte marquée dans une langue qui m'est inconnue mais que j'arrive à lire et à comprendre sans grande difficulté. Étrange, me direz vous. Mais je ne sais pas d'où je connais cette langue mais ça pourrait se voir utile pour je ne sais quelle raison.

_ Je ne vous conseillerais pad d'aller dans des endroits atypiques comme Hawaï ou Paris mais plutôt dans des endroits comme par exemple.... Dit elle avant de s'arrêter brusquement, voyant que je dévisage la carte qui lui sert de décoration. Je vois que vous aimez ce genre de choses, mon père me l'a offerte après qu'un antiquaire excentrique ait passer les portes de notre demeure pour nous donner cette carte. Je comprends qu'elle soit magnifique mais à quoi bon offrir quelque chose qui est marqué dans une langue que personne ne connait. À part si vous...

_ Non, non ! Je la trouve juste magnifique et énigmatique ce qui lui donne encore plus de charme. La coupais je sans pour autant détacher mon regard de la famzuse carte.

_ Vous savez quoi ? Je vous l'offre.

_ Ah bon ?

_ Oui, vous avez l'air d'y être étrangement attaché. Ce sera juste un cadeau. Il aura bien plus de valeur accroché chez vous qu'en prenant la poussière ici sans que personne n'y prête vraiment attention.

Lutte T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant