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Je comprends parfaitement sa réflexion. Maintenant, il est temps pour moi d'y mettre mon grain de sel et de faire avancer les choses.

Prenant une grande inspiration, je prends mon temps et mémorise le chemin me menant à la salle à manger ainsi que celui qui mène de cette dernière à la "salle d'entraînement" avec Carmen. Programme du jour apprendre parfaitement le language et les manières, les différents couverts, perfectionner mon éloquence et un milliard d'autres choses dont je ne me souvenais pas.

J'ai décidé de demander à Carmen de prolonger mes heures d'apprentissage. Je ne veux surtout pas me rater le jour de mes fiançailles et surtout ternir l'image de Gabin. Par moment je m'imagine faire un faux pas et réduire à néant tous les efforts de mon fiancé. Oui, je me suis décidé de commencer à l'appeler comme ça, car même si nous étions partis sur un délire d'être coéquipiers et que c'est toujours le cas, je ne peux renier cette force qui me pousse chaque instant vers lui.

Je prends mon téléphone et le glisse dans la poche de ma robe. Et heureusement pour moi, ce n'est pas ce n'est pas une robe du style des robes du moyen âge ou bien de la Renaissance, c'est plutôt une robe d'été de couleur blanche assez fluide et qui m'arrive un peu en haut genoux. J'ai des sandales aux pieds et les cheveux ont été bouclés, quelques bijoux en plus des bagues que Gabin m'a offert ont été ajoutés et je n'ai pas de maquillage.

Je pars ensuite de mes appartements et me dirige vers la salle à manger, Simone sur mes talons. En chemin je croise la petite Mona et elle me saute dans les bras en me voyant.

_ Mademoiselle Mona, ce n'est pas un comportement digne de votre rang. La sermonne sa gouvernante avant de remarquer que la petite était dans mes bras.

Je lui lance un regard noir et semble mal l'interpréter.

_ Je vous demande d'excuser ce petit dérangement. Mademoiselle Mona m'a échappé et je n'ai pas pu la rattrapper. Continue t'elle en baissant les yeux.

Maintenant c'est officiel, elle a mal interprété. Je n'ai qu'à mettre les points sur les i et tout devrait rentrer dans l'ordre.

_ Ce n'est guerre de ça font je voulais parler. Mais ne trouvez vous pas que cela est un peu excessif pour une enfant de son âge. Laissez la donc jouer. La vie n'est pas qu'une succession de leçons prévues à chaque instants, non plus un manuel strict que l'on doit suivre à la lettre. Lui dis-je de ma voix la plus autoritaire.

Elle pâlit à vue d'oeil et baisse encore plus la tête.

_ Veuillez.... m'excuser Madame... Vous aussi... Mademoiselle. Bégaille t'elle aux bords de la crise de larmes.

_ C'est bon pour cette fois. Je garde la petite avec moi.

Elle hoche la tête, n'osant pourtant pas la relever et part vers une destination qui m'est inconnue.

Je continue ma route vers la salle à manger. Arrivée dans celle ci, je trouve Gabin déjà attablé, un journal, sûrement celui d'aujourd'hui, entre les mains, tapotant légèrement ses doigts contre le bois de la table.

Profitant du fait qu'il ne sache pas que Mona et moi sommes ici, je décide de lui faire une petite blague. Je fais signe à Mona de garder le silence et elle acquiesce directement, nous traversons la pièce jusqu'à nous trouver dans son dos. Je lui donne un bisou sur la joue ce qui le fait légèrement sursauter.

Il se retourne vivement laissant son journal sur la table pour ne pas le briser avant de me prendre par le bras. En voyant que ce n'est que moi et Mona, il se calme et soupire.

_ Vous m'avez fait peur. Lâche t'il avant d'essayer de prendre sa fille dans ses bras.

_ Maman a voulu te faire une surprise. Tu n'as pas aimé son bisou Papa ? Dit la petite en s'accrochant à la chemise de son père.

Lutte T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant