_ Lise ! Soufflais je d'une voix tremblante, signe que mes larmes étaient prêtes à couler.
Je pense à cet amour que je lui voue et continue à attendre là, assis sur le sol, comme un homme perdu. Au final, je suis perdu. Sans elle, je n'ai plus de repère. C'est fou comme en à peine un mois, cette femme a su me faire changer. Je n'arrive plus à penser à quoi que ce soit sans que je ne pense à elle, à sa réaction, à sa vision des choses, à comment elle va interpréter tous mes choix. Je n'ai plus peur de montrer qu'elle a conquis mon coeur, mon âme et mon esprit.
_ Je t'aime mon amour. Je t'aime tellement et je te promets que je serais toujours là où tu veux que je sois. Murmurais je en serrant mes poings contre mes cuisses.
Je me relève doucement et reste debout là comme un con, attendant qu'elle ouvre cette porte et comme si mon esprit déjà torturé le savait auparavant, elle n'ouvre pas la porte. Je tourne les talons et marche lentement vers mes appartements. Une fois à l'intérieur de ma chambre, je m'écroule directement sur le lit nichant ma tête dans mes oreillers, recherchant ce doux parfum laissé il n'y a pas si longtemps que ça par mon amour.
*****
Je me réveille en sentant sur ma peau les picotements du soleil. Je ne me souviens pas m'être endormi hier soir mais je me souviens m'être couché, enfin écroulé, sur le lit l'âme en peine. Je me redresse précipitamment en me souvenant de la soirée de la veille, mais aussi et surtout du visage couvert de larmes de ma dulcinée. C'est donc armé d'une détermination de fer que je fais rapidement ma routine matinale avant d'aller toquer à la porte des appartements de Lise. Encore une fois, je n'ai aucune réponse de sa part, ce qui serre encore plus mon coeur irradiant dans mon corps tout entier une douleur sans pareil. Comme hier soir, je pose mon front contre le bois de la porte et pense à une solution pour la faire sortir de là.
_ Votre grandeur ? Commence une servante que je n'ai nul problème à identifier comme étant Simone.
Je tourne mon regard vers elle en me redressant lentement et vois son visage pâlir directement.
_ Je vous demande de me pardonner Votre Grandeur, je ne savais pas que vous étiez ici sinon, je vous jure que.. Balbutie t'elle avant de s'arrêter à l'instant même où je lui fais signe de se taire.
_ Ne t'inquiète pas Simone, ce n'est vraiment pas grave. Dis-je d'une voix calme et paisible avant de voir ses épaules s'affaisser en signe de soulagement.
_ Madame a t'elle un problème ? Demande t'elle en fronçant des sourcils.
_ Franchement, je ne sais pas vraiment. Dis-je en fermant momentanément les yeux avant de les rouvrir précipitamment. D'ailleurs, vous a-t-elle appelée ?
_ Non votre grandeur, j'étais juste venu pour exécuter mes tâches matinales auprès de Madame. Dit-elle d'une voix claire et calme.
_ D'accord. Mona est-elle réveillé ?
_ Oui Votre grandeur, elle est en ce moment même avec Mariane.
_ Merci beaucoup Simone.
Je marche à grandes enjambées vers la cuisine où je sais pertinemment qu'elle se trouve et quand je rentre dans cette pièce, ma fille se retourne vers moi.
_ Papa ! Dit Mona en se levant ouvrant grand ses petits bras.
Je me glisse entre ces deux petits bras et la serre contre moi, lui faisant un millier de petits bisous sur son petit visage marqué par la joie de vivre. Elle s'écarte doucement de moi en rigolant avant de regarder derrière moi.
_ Maman ? Dit-elle en recherchant Lise.
Mon coeur se serre à l'idée de lui mentir mais je ne peux pas lui mentir. Elle qui considère Lise comme sa mère, me fait certes plaisir mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'elle sera triste de ne pas voir sa nouvelle maman près d'elle aujourd'hui.

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Lutte T.1
ActionAyant tous deux un passé difficile. Mais ayant tout de même évolué différemment après leur libération. Qu'arrivera-t-il quand le moment sera venu pour celui qui en a plus de demander de l'aide à celle qui garde depuis toujours les pieds sur terre...