27. stress... encore..

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J'attends avec la boule au ventre que cette discussion téléphonique s'achève. Gabin est certes à mes côtés mais cela fait beaucoup trop longtemps que j'ai perdu le fil, me disant qu'il fallait mieux attendre qu'ils aient terminés pour enfin avoir des informations bien plus claires et précises.

Je fixe mes doigts entremêlés aux siens et me dit que peut être un jour, nous pourrons être un couple plus ou moins heureux. Le jour où il s'est incrusté chez moi, dans mon quartier, pour parler alliance, je l'ai tout de suite lié à un abruti de première, de surcroît un pervers.

J'aurais bien aimé avoir plus de temps pour y réfléchir. Mais il nous manque à chaque fois. À quoi bon avoir des regrets ? C'est un homme doué de tellement de qualités que même moi, je ne saurais toutes les énumérer. Mais prenez moi pour une folle, mais je suis tombé éperdument amoureuse de lui.

Certains et certaines y voient juste un intérêt pour ce qu'il est mais moi, je suis tombé amoureuse de qui il est. Un homme qui, de base, voulait vivre une vie simple mais qui finalement a du prendre les rênes pour monter à lui tout seul une rébellion secrète pour détruire le régime en place qui a détruit tant de vies.

Combien d'hommes et de femmes se voient aujourd'hui se faire vendre comme de vulgaires marchandises alors qu'ils ou qu'elles sont de grands esprits qui auraient pu faire évoluer beaucoup plus rapidement cette société qui est la notre.

Le bras de Gabin se raffermissant sur mes épaules et me plaquant sur son torse me fait lever les yeux vers lui. Les traits de son visage tirés sont toujours aussi effrayants si jamais on a le malheur de le croiser alors que ça ne va pas.

C'est ce que j'aime chez lui, le fait qu'il ne soit pas indifférent à tout ce qui se passe autour de lui. J'aime ce trait presque superficiel. Le fait que chaque détail compte. Mais évidemment, je ne pense pas que ce soit si étonnant. Il analyse tout et j'adore ça, son point de vue stratégique est si... j'en manque même les mots. Tout simplement je l'aime. Oui, j'aime ce psychopathe couplé d'un homme d'affaires. Ce sanguinaire qui est aussi un papa poule ainsi qu'un homme qui prône l'égalité et la justice.

Après mon petit moment de réflexion, je me mets à fixer ses lèvres, attendant le moment fatidique où il lâchera la bombe.

Vous devez sûrement trouver cette réaction plus qu'étrange mais c'est vrai quoi. Je suis stressée. Et ce mot n'est même pas adéquat pour ma part. J'ai trop envie de lui mettre un coup de poing dans la gueule juste pour avoir fait monter un tel niveau de stress dans mon organisme. Je le déteste quand il est comme ça, mais je l'aime quand il reflète les qualités que j'ai cité précédemment. Il peut être si mature et immature que des fois je me demande bien qui j'ai devant moi.

Est-ce le grand PDG et comte qui se trouve devant moi, ou est-ce l'ancien gladiateur qui est un papa poule, ou bien encore l'homme qui me fait craquer quand il se met à me chatouiller ? Voilà la question que je me pose.

Mais là, je m'égare complètement. Pourquoi ne puis-je pas rester concentré. Un jour ça me coûtera la vie. Ou bien dans le cas le plus probable, bah...ça Nous coûtera la vie.

Finalement, il raccroche. Il fixe un point à l'horizon et sa prise s'est encore une fois raffermie. C'était beaucoup trop beau de croire que nous pouvions avoir un peu de calme. Mais ce calme serait annonciateur d'une tempête dévastatrice, comme le dit si bien le dicton.

_ Nous allons rentrer ! Dit-il finalement, son visage pressé contre mon cou et ses bras entourant la taille.

Il a l'air.... désespéré. Et ce mot est faible. Dire qu'il passe une mauvaise phase est bien loin d'être un mensonge, mais cela s'éloigne beaucoup trop de la réalité pour que ce mot puisse être employé dans notre situation actuelle.

Lutte T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant