Je me retrouve vêtue d'une robe blanche, m'arrivant à mi mollet, et à manche longue. Je porte des escarpins de la même couleur, quelques bijoux par ci par là, sans en faire trop, mes cheveux sont bouclés et sont attachés en une queue de cheval assez haute avec un ruban.
_ Madame, il va falloir y aller. Me dit Simone.
_ Oui, il ne faudrait pas le faire attendre. Dis-je, en lâchant mon reflet du regard.
Simone baisse la tête et ouvre la marche à travers les couloirs. Ça me fait penser qu'il vaudrait mieux que je demande à Gabin de me donner une carte de son immense bâtisse, qui bientôt, très bientôt, deviendra la nôtre. Dire ça me fait bizarre. Mais en lot de consolation, je me dis que je fais ça pour la bonne cause. Je place vraiment beaucoup d'espoir dans son projet. Et dire que je suis une des personnes qui jouent les rôles les plus importants, me met la boule au ventre. J'ai vraiment envie que ça soit une réussite mais je ne pense pas être à la hauteur.
Oui, oui, ce que je sais pertinement que ce que je dis est le parfait cliché de l'héroïne dont tout le monde connaît la force. Mais nous voilons pas la face, je suis loin être l'héroïne qui se bat pour la veuve et l'orphelin. Mais faut avouer que dans la position dans laquelle je me trouvais il y a quelques heures, je ne pouvais pas faire grand chose. J'admire vraiment Gabin pour ce qu'il a fait, ce qu'il fait et ce qu'il prévoit de faire. Lui seul pense vraiment à ceux qui sont dans la classe inférieur, les traitant comme des êtres humains et non comme de simples objets ou marchandises.
L'écho de la double porte qui s'ouvre me ramène les pieds sur terre. Il faut vraiment que je prenne une journée entière pour me poser et mettre tout au point niveau mental.
Nous nous retrouvons ainsi dehors. Une légère brise glacée passe, et malgré les longues manches de la robe, je sens sa fraîcheur.
En arrivant dans la pièce où Gabin et moi avons discuté ce matin, j'y trouve une petite table, qui a sûrement dûe être installée exprès pour nous, quelques décorations posées par ci par là, qui donnent un air presque féerique à la paillote.
Simone me laisse et je m'avance vers Gabin. Ce dernier est vêtu d'un pantalon de costume ainsi que d'une chemise dont il a déboutonné les deux premiers boutons, et qui donne un petit aperçu sur ses pectoraux. Ses cheveux sont légèrement ébouriffés, lui donnant un air presqu'enfantin. Il est vraiment beau, et même plus que ça.
Il relève la tête et me regarde, je vois presque passer une lueur d'étonnement dans son regard.
_ Lise, vous êtes. Dit il avant de se taire, me regardant de haut en bas tout en cherchant des mots. Vous êtes sublime. Même ce mot est faible pour décrire à quel point vous êtes belle. Finit il par dire en se levant pour se diriger vers moi.
Je baisse la tête, rougissant un peu. Jamais un homme ne m'a donné un compliment. Et même quand on me complimentais, je voyais clairement que c'était du bluff. Mais lui... Il a l'air sincère.
_ Merci, tu es très beau aussi Gabin.
_ Merci du compliment Lise. Viens t'asseoir. Dit il en me tirant la seule autre chaise qui se trouvait à cet endroit.
Sans le faire attendre, je m'installe en le remerciant. Il s'installe à son tour et me fixe dans les yeux. Il finit par baisser les yeux vers la table, mais plus particulièrement sur quelque chose qui se trouvait en face de moi. Intriguée, je baisse les yeux et vois une petite boîte noire avec un ruban violet, que je n'avais pas du tout remarqué bien avant.
_ C'est bien pour vous, et surtout, j'espère que ça vous plaira. Finit-il par dire en voyant sûrement que j'étais intriguée par la boîte.
Je fais ce qu'il me dit et dénoue le ruban. Je soulève le haut et retire le papier de soie. J'y découvre dans le premier compartiment un téléphone, un ordinateur, une tablette, des écouteurs ( sans fils bien entendu ) et une petite enceinte bluetooth. Dans le deuxième, il y a une carte de crédit, ce que je pense être la carte de la maison et une autre petite boîte. J'ouvre cette derniere et y trouve plusieurs bagues en or.

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Lutte T.1
ActionAyant tous deux un passé difficile. Mais ayant tout de même évolué différemment après leur libération. Qu'arrivera-t-il quand le moment sera venu pour celui qui en a plus de demander de l'aide à celle qui garde depuis toujours les pieds sur terre...