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Pdv Audiel

Hier après la fête, je suis rentré chez moi; dans une résidence à deux pas du manoir de mon meilleur ami et de cette femme qui ne cessera donc jamais de me surprendre. Cette carte est un véritable cadeau du ciel. Nul n'aurait un jour pensé que cette carte existe toujours. Malgré l'envie brûlante de m'en saisir pour l'étudier dans les moindres recoins, mon rôle en tant que chef de la sécurité de ces deux tourtereaux m'oblige de regarder chaque recoins pour me rassurer que la carte et son contenant ne contiennent aucun micro, caméra ou autre petit engin technologique qui pourrait nuire à la mission que nous nous sommes fixés. Les habits qu'ils portaient ayant été laissé au préalable chez moi ainsi que la limousine, mon élève le plus dévoué.

Je ne peux pas me concentrer assez pour mener à bien ma tâche puisque je ne cesse de repenser à elle. Sa présence dans mon esprit est perpétuelle alors que je dois me concentrer au maximum et ne négliger aucun détail. Mais ses cheveux bruns coupés cours, ses yeux, son sourire sont encrés en moi. Un tel joyau ne devrait, selon moi, pas être retenu en captivité, ni traité en simple animal de foire, une marchandise qui peut-être vendu contre une boucle d'oreille serti d'émeraude selon les désirs d'une femme; en particulier de la maîtresse de maison.

À un instant, je me dis qu'elle n'a pas à être aussi malheureuse. Au moins elle n'est pas obligée d'ôter la vie à d'autre pour pouvoir survivre. Mais en même temps, elle n'aura probablement pas la chance de voir les portes de la liberté s'ouvrir devant elle.

Cette hiérarchie est une calamité et la personne qui l'a instauré devrait se remuer dans sa tombe. Je ne compte pas le nombre de familles qui ont du être séparés parceque leurs parents n'avaient pas suffisamment d'argent pour payer leurs dettes ou tout simplement à cause d'un léger malentendu avec une personne "haut placée". Ce terme m'execre. Bien que nous n'ayons pas d'autre choix pour les faire tomber.

Remettant mes pieds sur terre, je replonge mon nez dans la boîte et fait passer  le détecteur de micro et de caméra tout autour de la paroi interne avant de prendre un coup pour faire une légère incision sur le cuir à l'intérieur. Je glisse mon couteau à l'intérieur de la fente et le fait glisser pour pouvoir par après retirer le cuir. Celui ci étant retiré, je regarde à la loupe tout les petits filaments qui ont aidé pour les décorations à l'extérieur. C'est après n'avoir rien remarqué de suspect que je repasse à nouveau le détecteur. Je remets ensuite le morceau de cuir là où il était.

Je vérifie ensuite avec une loupe bien plus précise et passe une fois de plus le détecteur sur les couches qui me semblent le plus enflées, et enfin sur tout le papier.

Je reste néanmoins surpris de l'existence d'une telle carte chez eux. Mais on dirait que les apparences sont trompeuses et bien évidemment cette famille est aussi fausse que les sourires que lancent des membres aux personnes qu'elles croisent, bien entendu, on exclus du lot les nombreux esclaves qui sont à leur service. Dieu seul sait ce qu'ils peuvent endurer là où ils sont.

J'aurais tort de dire que je ne m'inquiète aucunement du sort de la fille qui a fait battre mon coeur autant que si j'avais été sur un champ de bataille mais je sais très bien que je ne peux malheureusement pas faire grand chose sachant dans quelle position je me trouve.

Ragh ! Pourquoi tout ce méli-mélo dans ma tête. J'en ai presque envie de hurler. Mon coeur et ma tête se livrent sans cesse bataille alors que j'essaie de me remémorer de notre objectif principal.

_ Et puis me.....

*Sonnerie de téléphone*

Je me retourne vivement pour jetter un coup d'oeil à mon téléphone qui est sur charge. Je transfère vite fait l'appel sur mon ordinateur et fixe l'écran sans savoir si je dois répondre ou non.

Lutte T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant