Lutte T.1

17. Après la pluie...

Le premier à terre et le second agonisant, je m'avance vers ce dernier avec l'immense espoir qu'il me révélera ce que je veux savoir et ce le plus rapidement possible sans que je n'ai à passer par quatre chemins. L'homme tout vêtu de noir et au masque japonais ne prête aucune attention à chacun de mes gestes perturbé par cette défaite que je viens de lui infliger. Il relève doucement la tête en me voyant accroupi devant lui mais ne prend même pas la peine de prononcer le moindre mot.

Un homme tenant un tant soit peu à sa vie aurait déjà demandé ma clémence mais lui ne sort plus un seul son. Ses cris qui il y a peu emplissaient la pièce se sont brusquement arrêté. Et là, je me demande bien à quel type de malade j'ai bien à faire.

A genoux, le regard toujours aussi profondément ancré dans le mien, il ne fait plus aucun geste, ne sort plus aucun son, laissant son sang couler sans faire quoi que ce soit. Je soupire bruyamment voyant bien qu'il ne fera rien tant que je ne le forcerai pas et vu le calme dont il fait preuve, je crois que je vais avoir un sacré plaisir à tester les limites de son endurance à la douleur.

Je jette un petit regard vers mon ami qui lui aussi a compris ce qu'attendait cet homme. J'admets être un homme qui respecte énormément l'intégrité des personnes humaines. Mais pour celui ci, qui j'en ai la certitude a déjà vendu son âme, ainsi que pour tout ceux qui s'amusent à attaquer les miens et à mettre leur vie en danger, je ne peux retenir le monstre sanguinaire qui repose dans mes entrailles.

Je prends un mouchoir et lève la main pour poser mes doigts recouverts du tissu sur le bas du masque et ainsi le relever le plus lentement possible pour finalement voir la tête de l'enfoiré qui a osé pénétrer sur mon domaine sans autorisation.

Je fais face à un homme d'une bonne trentaine d'années, yeux gris, barbe rousse, plusieurs cicatrices dessinées sur son visage et une étrange marque sur la mâchoire.

_ La marque de la mort. Souffle doucement une voix dans mon dos.

Je me retourne pour regarder ma charmante promise, Mona étant dans ses bras. Elle regarde avec effroi la personne devant moi. Si je comprends bien, ma future femme aurait quelques informations à me fournir. Mais je sais pertinemment que ce n'est point le moment d'en discuter.

Me contentant de donner un bon coup de poing qui envoie dans les vapes mon adversaire, je me relève, demandant à Audiel de m'aider à porter le corps de ce malfrat jusqu'à la sortie. L'autre sera sorti bien après. Enfin...ça c'était avant qu'on ne l'entende gémir, bougeant légèrement son corps meurtri par les coups de Lise et Audiel. J'assomme celui que mon ami et moi même avions dans nos bras pour aller vers son coéquipier.

Visiblement alerté par la lourdeur de nos pas, il remet violement les pieds sur terre, son regard exprimant clairement la peur face à moi et Audiel, tout le contraire de son camarade. Il fouille vaguement ses poches à la recherche de ce que je pense être son arme mais je m'interpose vivement pointant le canon de l'arme que possédait celui qui en ce moment est dans une autre réalité.

Malgré la peur lisible dans ses yeux, il ne prend même pas la peine de quémander ma clémence, se contentant juste de fixer à tour ma fiancée et ma fille ainsi que celui qui l'accompagnait dans cette mission suicide.

_ Dois-je vraiment te faire part de mes projets ou tu es assez intelligent pour savoir ce que je veux apprendre ? Demandais je avec un timbre de voix que moi même je ne connaissais pas.

Audiel aussi surpris que moi n'ose relever de l'étrangeté de la chose, continuant de dévisager l'homme qui en ce moment se trouve à terre.

Après avoir attendu beaucoup trop de temps, je l'assomme de nouveau et appelle quelques renforts. Je m'assoie par terre et dépose mon front sur mes genoux. Lise qui était restée beaucoup trop longtemps debout cède et tombe brusquement à genoux. Sa tête légèrement penchée vers l'arrière, elle s'assoie et soupire beaucoup trop bruyamment à mon goût. Je m'abstiens de lui poser la moindre question, sachant pertinemment que ce n'est pas le meilleur moment pour cela.

_ Gabin....

Bien que mon regard était déjà sur elle, un nouveau sentiment s'immisce dans mes prunelles à l'instant où j'entends de nouveau le son de sa voix.

_ Je... Continue t'elle sans avoir la capacité d'alligner deux mots.

Je la prends dans mes bras et la réconforte du mieux que je peux. En clair, je ne sais pas si c'est elle et Mona que je suis entrain de réconforter ou si c'est moi qui suis entrain de me dire que tout va bien, enfin maintenant.

******

_ Ils n'y sont pas aller de main morte les gars ! S'exclame Audiel en voyant la façade qui a été victime de l'assaut frontal.

Ils ont commis de sacré dégâts en plus d'avoir essayé de toucher à un des cheveux des personnes que je chéri le plus au monde. Mon Dieu, je jure que si jamais je les retrouve, ils vont payer au centuple leurs actes, eux et les enfoirés qui ont osé les mettre à leur service.

Mais vu l'état de ma propriété et l'état de santé de ma femme tout en prenant en compte la promesse que je me suis faite, je peux mettre ça en tête de ma liste d'attente. Pour l'instant ce que je dois faire c'est organisé le départ de tout le monde vers mon autre propriété. Ce qui veut dire près de l'endroit où habite ma cible.

Cette famille ! Je n'arrive toujours pas à comprendre comment ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles, en sachant les atrocités qui sont commis en contrebas à cause de ce que leur ancêtre a fait, et ce sans chercher un quelconque moyen de recoller les pots casser. Ça m'énerve rien que de me dire que j'habiterai à moins d'une heure de route de leur résidence. Faute d'avoir toutes mes autres résidence trop éloigné pour y emmener ma dulcinée, je me dis que ça ne sera que pour quelques temps. Un mois tout au plus, le temps qu'elle se rétablisse et on ira autre part.

_ Je vais me plonger un peu dans ma paperasse. Si tu as quelque chose à me dire tu sais où je serais Audiel. Lui dis-je en m'éloignant de lui et de mes soldats.

*****

Je dirais que ça fait au moins deux heures que j'ai le nez dans la pile de papiers qui était posé sur mon bureau depuis je ne sais plus combien de temps. Mes fiançailles avec Lise ayant donné lieu à plusieurs offres pour des partenariats avec des personnes qui je le sais portent un masque vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour dissimuler leurs sombres dessins et pour profiter des regards portés sur les personnes les plus sollicités. Armé d'une grande patiente et d'une politesse à couper le souffle, je m'applique pour répondre de la façon la plus polie et courtoise pour ne pas déclancher un scandale.

Je décide d'en arrêter là et me reconcentre sur le rapatriement de mes employés vers mes différentes propriétés. La répartition devant se faire avec une fine précision pour ne pas qu'il y ait un quelconque déséquilibre dans toutes les formes que j'ai.

Je pousse un long et profond soupire avant de prendre une nouvelle pile papier. En soulevant la première feuille, je trouve une enveloppe noire avec un sceau doré portant l'emblème de la famille que je ne voulais en aucun cas voir d'aussitôt. Et merde.... Sans même avoir à ouvrir la lettre, je sais pertinemment qu'il s'agit d'une invitation pour aller les voir et leur présenter la nouvelle personne qui intègre ce cercle restreint.

Je me relève avec humeur bien décidé à ne pas céder à leur demande, enfin pas de si tôt, et me dirige vers la chambre de Lise.

Avant même d'entrer dans la chambre, je me retrouve face à une vue qui fait littéralement bouillir mon sang de tel façon que j'en ai envie de me lancer tête baissée à la poursuite des salauds qui nous ont attaqués. Je serre les poings sachant que je ne peux rien faire pour l'instant et ce pour plusieurs raisons. Tout ça à cause des foutues règles et lois que..... Je n'ai pas envie d'en parler, ou plutôt d'y penser.

J'ouvre doucement la porte de la chambre et sa propriétaire se retourne brusquement aux aguets. Elle pousse un soupir de soulagement en me voyant et se précipite pour venir m'enlacer.

_ Gabin, je....je sais qui est...

Coucou. Un chapitre qui aurait dû sortir hier soir mais j'étais trop fatiguée pour le terminer. Mais bon, j'espère qu'il vous aura plu et je vous dis à bientôt pour le prochain chapitre 😘.