-Quartiers riches de BERLIN-
*Pdv Harry*
Ce soir au diner, j'ai décidé de les rejoindre. Je sais que c'est risqué d'un coup et juste après qu'elle soit venue me voir ce matin mais je ne peux empêcher mes pieds de m'y mener. Je fais des efforts surhumains et constants pour rester aussi loin que je peux d'elle, pour lui donner du temps, du temps pour s'adapter, se réadapter à moi, même si cela inclus de prendre mes repas tard après elle pour ne pas la brusquer. Son odeur reste dans la salle à manger après son passage et au-dessus de celle de la nourriture, du parfum artificiel qu'utilise madame Bolum pour les pièces et j'aime ça. J'accepte chaque minime chose qu'elle laisse derrière et m'y complais.
Je traverse le couloir et j'entends d'ici la voix de mon fils s'extasier de sa journée passée avec sa maitresse de sport. C'est bien mon fils celui-là. J'entends ensuite sa voix, ma Nina, douce et cassée à la fois. Certainement dû au fait de ces nombreuses semaines de silence. J'arrive enfin devant la salle à manger et je rentre en essayant de faire le plus petit bruit pour ne pas l'effrayer. Je fais attention à marcher prudemment mais de sorte a signalé quand même ma présence. Madame Bolum est la première à me remarquer, elle a un mouvement hésitant comme si elle a peur et avec raison. Je crains aussi sa réaction lorsque Nina se rend enfin compte qu'ils ne sont plus seuls. Elle se tourne vers moi sur sa chaise et me fixe comme si elle cherche à déceler le moindre signe, geste ou mouvement inattendu. De mon côté je m'attelle a lui dire à travers mon regard que je peux me retourner à tout moment si elle ne se sent pas en sécurité avec moi dans la même pièce.
Aurais-je en fin de compte dû attendre avant de lui imposer ma présence deux fois dans la même journée ?
Finalement elle repousse sa chaise qui se trouve à l'opposé de celle ou j'ai l'habitude de m'assoir comme une invitation tacite et continue sa conversation avec Théo. Je comprends qu'elle m'autorise à rester mais son recule me fais comprendre qu'elle souhaite encore maintenir la distance entre nous. Je souffle un bon coup et pars m'assoir à ma chaise comme d'habitude. Madame Bolum me sert une part de gratin de pomme de terre et je commencer à manger mais je n'ose pas parler à part avoir répondu au bonsoir de mon garçon. Soudain j'entends,
-J'aimerais essayer.
Je pense d'abord que c'est le fruit de mon imagination mais lorsque je relève les yeux, il n'y a que Nina dans la pièce. J'étais tellement sur mon assiette que je n'ai pas remarquer que madame Bolum s'est éclipsée avec Théo et je ne sais plus comment me tenir. Mes doigts se mettent à trembloter sur ma fourchette mais je respire un bon coup discrètement et retourne mon regard sur Nina. Je m'arme de courage et j'ose demander si elle a parlé.
-Oui.
Bordel je fais quoi ? Je me sens comme un idiot avec ma fourchette en l'air et je la dépose avec brusquerie dans mon assiette, créant un bruit monstre.
-De quoi parlez-vous ?
-Le médecin. Me répond-elle et je bugge.
Veut-elle dire qu'elle veut bien voir le psychologue ? Comme un idiot, tout ce qui réussit à sortir de ma bouche c'est...
-Pourquoi ?
Je me maudis tout de suite après dans ma tête car je suis véritablement un idiot. Il faut que je me reprenne. Lorsque je croise à nouveau ses yeux, je me rends compte qu'elle a déjà pris sa décision, qu'elle est sûre de ce qu'elle dit et elle me demande juste de la rassurer sans le dire tout haut. C'est dans ses yeux, dans son hésitation muette alors je lui souris et je pense que c'est mon tout premier vrai sourire depuis des semaines. Encore un poids se retire de mes épaules. Je me contente de lui dire que je serais là pour elle et que tout ira bien. Elle relâche aussi ses épaules et je me rends compte à quel point c'est difficile pour elle de parler, de s'exprimer et d'accepter de l'aide extérieure. Je suis si heureux qu'elle l'ait fait avec moi, qu'elle veuille mon soutient et je sais combien ça peut être dur de briser ses barrières alors je pense à moi aussi lui parler, me confier à elle comme à personne. Je sais que ça me fera du bien même si c'est juste en rapport avec le travail ou peut-être même le déroulement de mes journées, je le ferais, pour la remercier de ce pas de plus en avant. Je ne lui tiendrais sûrement pas la main pour avancer mais je marcherais à côté d'elle et je l'aiderais.
Le silence qui se fait est apaisant mais j'ai besoin de le combler, de lui parler. Je ne sais pas d'où me vient cette soudaine idée de me livrer mais j'en ai besoin. J'ouvre la bouche pour parler et mon cerveau pense à une phrase à dire mais clairement mon corps est celui qui contrôle ma langue en ce moment.
-Je pense que je vais avoir besoin des toilettes.
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Naughty Harry, débuts de la passion
RomanceSYPNOSIS -Je sais que tu en as autant envie que moi Nina... dit-il en posant de doux baisers au creux de mon cou, me faisant frémir. -Non. Laisse-moi tranquille Harry. -Allons Nina, laisses-toi faire bébé. Je sais que tu me désires. Tu peux le nier...