-Quartiers riches de BERLIN-
Les rues de Mitte sont si belles et surtout la nuit. Toutes ces lumières, ces magasins et ces restaurants. Il n'y a pas à redire, les quartiers riches sont extraordinaires et pas pour les gens comme moi.
Je me demande comment tout ça va se terminer. Tout ce que je souhaite, c'est que rien de cette histoire ne nous fasse passer de l'autre côté. Je détesterais devoir le quitter avec des sentiments naissants. Je ne pourrais pas le faire encore une fois. Je ne peux pas souffrir encore, non, pas cette fois. J'ai déjà assez donné et Nina ne mérite pas quelqu'un qui la traine vers le bas et qui passe son temps à se morfondre sur son sort. On a assez de pain sur la planche pour une vie.
*Ellipse*
Ça y est, j'y suis. Je souffle un bon coup avant de m'engouffrer dans le bâtiment luxueux. D'ailleurs maintenant que j'y réfléchi c'est étrange, comment se fait-il que Louis vive dans cette partie de la ville alors qu'il travaille comme cuisinier dans un petit café de mon quartier ? Je devrais peut-être me retourner finalement.
-Allez Moe, ne fais pas ta lâcheuse. Respire un bon coup et on y va !
L'intérieur est encore plus classe et luxueux que la devanture. Les regards critiques sur ma tenue pleuvent comme des flèches et je sens ma peau bruler d'une manière différente qu'avec le regard de Louis sur moi. J'accélère le pas et me dirige directement vers l'ascenseur numéro 2 le plus proche lorsqu'une voix me stoppe dans mon avancée.
-Excusez-moi ! Madame, où aller vous ?
Le concierge.
-Euh... Je vais voir Louis. Merde je ne sais pas son nom ! C'est lui comment déjà ? Me l'a-t-il dit ? Peut-être dans son message, pense-je en sortant mon portable pour vérifier.
-Je peux avoir votre nom madame ?
-Euh... Moe, je suis Maureen Shtein. Dis-je en lui tendant bêtement la main.
-Ah ! Oui bien sûr madame, monsieur Louis Vandercleft vous attend depuis un bon moment. Il appelle souvent pour savoir si vous êtes arrivée. Vous savez où se trouve sa chambre ?
-Euh...
-C'est au 11ème étage, appartement 69. M'indique Charles selon son badge.
Bien sûr tout ça je l'ai, déjà inscrit dans le message que Louis m'a envoyé.
-Merci Charles. Lui réponds-je avec un petit sourire de remerciement parce qu'il semble que mon cerveau ait arrêté de fonctionner.
-À votre service madame. Dit-il en appuyant sur le bouton d'appel de l'ascenseur.
Une fois entre les quatre murs de l'ascenseur, j'appuie sur le bouton du onzième. Plus les étages défilent, plus le stresse remonte. Bordel qu'est-ce qu'il va me faire ? Et si, une fois nue devant lui et lui également, je constate qu'il en a une grosse qui pourrait plus m'écarteler que me donner du plaisir ? J'espère ne pas perdre mon temps et le sien.
Sept
Huit
Neuf
Dix...
Et onze.
Le bip de l'ascenseur et l'ouverture des portes me submerge de partout. Je ne peux plus reculer et je ne veux pas reculer. Je veux découvrir ce qu'il a à m'offrir et qu'il me fasse l'amour... Non ! Je veux qu'il me baise, faire l'amour c'est pour les personnes qui ont des émotions à donner et moi ça fait un moment que je crache dessus. Nous, c'est que du sexe, seulement du sexe et rien au-delà. Je ne veux pas de quelqu'un qui prend des pincettes, je veux une explosion, un carnaval de sensations, je veux du feu.
Appartement 69, j'y suis...
Devant sa porte, je suis tétanisée. Je n'ose plus faire un seul geste. J'appréhende la suite. Je me jette dans la gueule du loup, littéralement. Avec un reste de force, je lève le poing et m'apprête à frapper à sa porte lorsqu'elle s'ouvre brusquement sur un Louis en sueur, les boutons de sa chemise ouverts laissant une parfaite vue sur son magnifique torse musclé et humide. Ses cheveux presque mouillés lui collent au front, me donnant envie de les lui dégager lentement puis de glisser mes doigts sur sa mâchoire et son cou et tout en bas.
Son regard brulant est empli de désir et de promesses délicieuses. Ce mec, c'est Adonis ou du moins son incarnation sur terre ajoutée à celle d'Eros.
-Maureen, je t'attendais. Dit-il de cette voix rauque qui le caractérise mais qui contraste avec la douceur de ses gestes et de sa langue qui caresse chacun des mots qu'il prononce.
-Désolé j'ai eu beaucoup de travail ce soir. Réponds-je la voix tremblante. Oui et j'ai aussi passé 85% de mon temps à rêvasser et me tromper sur les commandes des clients.
-Vas-y, rentres. Exhorte-t-il en se décalant pour me laisser le passage.
Il pourrait aussi bien dire bienvenue en enfer et ce serait pareil. Lorsque j'entre, je suis frappée par l'espace et la beauté de cet appartement. Tout est bien rangé et une légère odeur citronnée flotte dans l'air.
Je sursaute lorsque j'entends la porte claquée et à peine ai-je le temps de me retourner que Louis me soulève déjà par les cuisses avec une facilité étonnante pour mes 65 kilos. Je ne suis pas maigre ni grosse non plus mais j'ai des formes assez imposantes. Ma poitrine ressemble à celle d'une petite fille de 14 ans mais pour ce qui est de l'arrière c'est une histoire différente.
J'enroule par mécanisme mes jambes autour de sa taille et referme mes bras autour de son cou pour me stabiliser.
-On y est ma belle, je ne te promets pas d'être doux. Ce que je peux te promettre, c'est que cette nuit sera tout sauf reposante. Je compte bien profiter de ton corps jusqu'à ce qu'il ne me reste aucune part d'énergie dans le corps et de m'assurer d'avoir couvert toutes les surfaces de toi. Tiens-toi bien Maureen.
Puis il m'embrasse, fermement et avidement. Ses lèvres sont si douces malgré la dureté de son baiser. J'ouvre la bouche en sentant sa langue me caresser les lèvres. Nos langues se rencontrent, se découvrent, dansent et se bataillent pour dominer l'autre. Ce qu'il embrasse bien ce mec. J'oublie tout avec lui, j'aime comme sa main me pressent le cul en ce moment, j'aime qu'il me maintienne les cheveux, j'aime qu'il prenne et qu'il ne demande pas, j'aime mes hommes comme lui se comporte avec moi. Je veux cette passion, cette hargne et cette chaleur. J'ai la tête qui tourne, rien qu'avec son baiser et je veux qu'il aille plus loin, qu'il me touche encore plus.
Je crois que cette nuit sera la plus torride et la plus intense que je pourrais passer de toute ma vie. Il est différent des autres et c'est ce qui m'excite encore plus.
Je suis impatiente de l'avoir enfin en moi...
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Naughty Harry, débuts de la passion
RomanceSYPNOSIS -Je sais que tu en as autant envie que moi Nina... dit-il en posant de doux baisers au creux de mon cou, me faisant frémir. -Non. Laisse-moi tranquille Harry. -Allons Nina, laisses-toi faire bébé. Je sais que tu me désires. Tu peux le nier...