-Quartiers riches de BERLIN-
*PDV Nina*
Le soleil se lève bien tôt aujourd'hui, bien plus tôt que d'habitude. Je peux presque sentir la chaleur de ses rayons sur ma peau à travers la claire-voie de ma fenêtre à jalousie. J'ai les yeux bouffis d'avoir trop pleurer, la gorge enflée de mes cris, mes parois vaginales également et surtout du mal à respirer. C'est peut-être dû au fait que je suis enfermée dans cette chambre d'hôpital ou alors au poids non plume de la tête de Harry sur mon ventre vide de toute vie à présent. Je me sens beaucoup mieux depuis l'IVG ; savoir que la graine de cet horrible personnage ne grandit plus en moi me fait me sentir moins sale. C'est peut-être monstrueux de le penser mais qui se donne le droit de me juger sans avoir porter mes chaussures pour comprendre ma situation ?
J'apprécie la douleur dans ma partie intime en ce moment, je la savoure presque si je n'avais pas ces sensations de contractions dans le bas du ventre mais le docteur m'en a averti. J'ai reçu une piqure contre le tétanos après l'intervention et je serais sous médication deux à trois semaines, heureusement que je peux la suivre depuis la maison. J'étouffe dans cet hôpital, Nate me manque, je veux rentrer chez nous.
Harry se met à bouger la tête contre moi, son nez titille mon téton droit à travers le fin matériel de ma robe d'hôpital et me déclenche de délicieux frissons bienvenus mais presque malaisants au vu de la situation. Depuis combien de temps n'ai-je pas senti un minimum de plaisir ? Mon corps est épuisé de tous ces évènements mais aussi en surcharge de frustrations sexuels que je ne sais pas si j'aurais assez de force mentalement comme physiquement de satisfaire... Harry est si beau et attendrissant ainsi endormi. Lorsque je tente de ne serait-ce que bouger le buste ou les jambes ou les bras, les siens se resserrent douloureusement autour de moi, ses sourcils se froncent et son visage forme une grimace comme lorsqu'il goûte à du café froid.
Je ne peux le cacher plus longtemps, j'aime cet homme, je l'aime et je sais que lui aussi il est amoureux de moi. Sinon pourquoi ferait-il tout ça ? Je sais qu'il ne me l'avouera jamais alors je ne dirais rien. J'ai peur de tout gâcher comme mon amitié avec Maureen.
-A quoi penses-tu Mein herz ?
-Désolé, je t'ai réveillé ? Demande-je.
-Non schatz, j'adore sentir tes doigts dans mes cheveux et dans bien d'autres endroits de mon corps mais tu dois dormir.
-Qu'est-ce que ça veut dire ? Demande-je en le regardant s'asseoir sur le lit, émerveillée par la couleur claire et électrique de ses yeux au petit matin. Quel beau spectacle.
-Quoi ?
-Schatz, qu'est-ce que ça veut dire ?
-J'ai dit ça ?
-Oui.
-Ah.
-Alors ?
-Ça veut dire ma chérie. Dit-il en me fixant intensément dans les yeux. Tu ne devrais pas m'observer ainsi, je suis dans un lit d'hôpital voyons !
-Et l'autre ?
-De quoi parles-tu Nina ? Dit-il en passant des doigts presque rageurs dans ses doux et beaux cheveux. Je veux faire ça moi aussi, avec ta belle tête entre mes jambes...
-Mineherz.
-Pardon ?
-Tu as dit ça tout à l'heure, qu'est-ce que ça signifie ?
-J'ai dit ça ? Demande-t-il en fronçant des sourcils.
-Oui ! enfin tu vas répondre ? Et veux-tu arrêter d'être aussi sexy au réveil ? Je suis alitée !
-Dors Nina. Dit-il en me forçant à mettre les bras sous le drap fin.
-Tu ne me dis pas ? Dis-je les lèvres boudeuses et j'aperçois le coin de ses lèvres se relever en un mince sourire sous mon air enfantin.
-Allez, au dodo ! Dit-il en nous surprenant lui comme moi lorsqu'il me claque un baiser rapide sur les lèvres. Ses yeux sont aussi écarquillés que les miens puis se baissent pour fixer mes lèvres comme une œuvre d'art.
Je fais de même et nous restons ainsi à observer en chien de faillance les lèvres de l'autre pour savoir qui cèdera en premier. Des semaines et des semaines de frustrations et de désirs refoulés. Il n'y a que nous dans la chambre avec le soleil montant comme seul voyeur. C'est si grisant cette sensation. C'est la première fois depuis bien de jours que je me sens femme, sous son regard brûlant et empli de promesses charnelles convaincantes. Cet homme est aphrodisiaque, il arrive à m'exciter même dans des situations inconvenables. J'ai envie et j'ai peur à la fois. Puis-je le faire ?
-Nina... l'entends-je dire comme à l'agonie, les yeux cette fois plongés dans les miens et les bras tremblant des deux côtés de ma tête. Puis-je vraiment ?
-Oui.
Sans tarder plus contre cette lutte mentale connaissant à l'avance une défaite écrasante, mes doigts se plongent dans ses beaux cheveux et tirent pour confronter ses lèvres contre les miennes. Il prend mon visage en coupe, se couche légèrement sur moi par le côté et dans un mélange de douceur et d'ardeur mêlées, ses lèvres se mouvent contre les miennes, elles se refamiliarisent à moi, se caressent, s'apaisent et s'embrasent crescendo. Ce baiser n'a rien de chaste ni même inspiré de douceur. Un gémissement de plaisir inouï m'échappe et je sens les pouces de Harry presser mes pommettes pour m'inciter à ouvrir plus la bouche. Nos langues se rencontrent, s'enlacent et je me laisse consumée par cette force brute jumelle à la petite lueur de tendresse qu'il manifeste dans notre baiser. L'une de ses mains descends lentement sur ma gorge et appuie légèrement comme pour se retenir d'aller plus loin mais s'avoue vite vaincu et poursuit sa descente jusqu'à enfermer un de mes seins. Ses doigts jouent et agacent la pointe à travers le tissu de ma robe. Je frissonne de plaisir et cambre mon dos pour remplir encore plus sa paume de mon sein. Mes doigts se resserrent dans ses cheveux et je mords sa lèvre inférieure sous le plaisir. Il grogne sous mon geste et ma langue lape sa lèvre malmenée en guise d'excuse. Il inspire brusquement et bloque un instant son souffle avant de le relâcher. Il tire d'un coup sur le haut de ma robe qui craque et se déchire par le milieu sous sa force. Ses doigts repoussent à la hâte les morceaux de tissus, il prend mon téton en bouche, suce fort et joue avec l'autre qu'il tire et malmène de ses doigts.
Toutes mes terminaisons nerveuses sont en surchauffe. De mes mains hésitantes à présent, je touche ses épaules et m'y agrippe pour ne pas perdre pieds ou la tête. Mon âme brisée cherche à se connecter et fusionner sûrement avec la sienne, elle cherche un semblant de lumière dans ses ténèbres qui sont devenus mon quotidien et peut-être éclaircir ses ombres à lui mais le problème est qu'on ne peut pas connecter quelque chose de briser à un autre corps. Des souvenirs malvenus de cette nuit me bombardent en flèche sans que je n'aie de prise sur leur ordre.
-Harry... Harry, Harry !
Mes membres se mettent à convulsés sans rapport avec les délices que me prodigue mon ténébreux. Je ne le sens plus contre moi, ce n'est plus lui que je vois. Non ! Je ne le laisserais pas prendre le dessus sur l'image de Harry. Je me sens littéralement secouée.
-Nina ! Bébé, reviens. Reviens !
J'ouvre brusquement les yeux en me demandant quand je les aie fermés et Harry m'observe la mine horrifiée, les mains en poings contre mes épaules. Je sens mes joues baignées de larmes et mon souffle saccadé. J'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma cage thoracique tant il bat vite.
-Bébé... dit-il tremblant.
-H-Harry...
-Je suis désolé bébé, pardonne-moi, je n'aurai pas dû.
-NON ! Je ne peux pas le laisser penser qu'il est responsable de ma crise. Je me redresse et monte sur ses genoux dans le lit pour enfouir ma tête contre son cou et le serrer contre moi. C-c'est l-lui, c'est lui Harry. Je le sens se raidir contre moi puis il me serre fort et me caresse les cheveux pour tenter d'apaiser mes tremblements.
-Bébé... chuuuut, c'est fini. Tu n'as plus rien à craindre, je serais toujours avec toi.
-Harry, ne m'abandonne plus.
-Jamais.
VOUS LISEZ
Naughty Harry, débuts de la passion
RomanceSYPNOSIS -Je sais que tu en as autant envie que moi Nina... dit-il en posant de doux baisers au creux de mon cou, me faisant frémir. -Non. Laisse-moi tranquille Harry. -Allons Nina, laisses-toi faire bébé. Je sais que tu me désires. Tu peux le nier...