-Quartiers riches de BERLIN-
*PDV Harry*
-Je suis désolé mon frère, je n'aurais pas dû te crier dessus tout à l'heure. M'excuse-je en lui donnant une poignée de main et une tape sur l'épaule en guise de salut et de pardon à la fois.
-Je comprends mec, j'aurais réagi comme toi si c'était ma copine.
-Ce n'est pas ma copine. Réfute-je en m'installant dans ma chaise derrière mon bureau pour lui faire face.
-Si tu le dis. Dit-il en haussant des épaules avant de prendre place lui aussi. Comment va-t-elle ?
-Mal Louis, je ne l'ai jamais vu dans cet état. Je l'ai couchée dans sa chambre et il m'a fallu attendre qu'elle se calme puis s'endorme avant de pouvoir la laisser seule.
-C'est si pire que ça ?
-Mon frère, lorsque je l'ai mise au lit elle m'a agrippé la main si fort en regardant autour d'elle comme si un monstre allait surgir de l'ombre que je me suis mis à observer les recoins de la chambre pour m'assurer moi aussi qu'il n'y a pas de danger. Je ne supporte pas de la voir aussi fragile. Dis-je en passant mes paumes sur mon visage. Elle était si pleine de vie si tu la voyais avant toute cette merde. Elle avait un brasier dans les yeux, un semblant de joie de vivre. Mec, je déteste ce qu'il m'arrive. Je ressens l'envie de la protéger et de l'éloigner du monde pour que plus rien ne puisse l'atteindre. Je veux être le seul qui puisse l'atteindre et cette possessivité est nouveau pour moi. Je me sens vulnérable à cause d'elle et je n'aime pas du tout ça. Je me sens étranger à moi-même. Termine-je en soufflant de dépit.
-Tu es vraiment mordu d'elle mon frère.
-Arrête de dire des bêtises, je me sens déjà comme une merde alors n'en rajoute pas.
-C'est pourtant vrai. Insiste-t-il ce à quoi je lui lance un regard mauvais les mâchoires serrées. Pourquoi as-tu peur de l'admettre ?
-Je n'ai peur de rien.
-Bien sûr sauf de ce bout de femme et des émotions qu'elle éveille en toi.
-Tais-toi Louis. Dis-je en me frottant le front.
-Pourquoi as-tu peur de te l'avouer à toi-même ? Tu adores cette fille, c'est plus qu'une simple femme que tu baisais. Tu l'aimes.
-BON SANG, TU VAS TE TAIRE ! Hurle-je en frappant du poing ma table de bureau.
-Très bien mais la réalité ne changera pas. Pour ce qui en est, moi, je suis heureux que l'ai rencontré. Elle te rend plus... humain ? Approchable ? Je ne sais pas mais elle est bien pour toi.
-Il se fait tard, tu peux utiliser ta chambre ici ce soir. Madame Bolum a fait de quoi diner si tu veux, à demain. Dis-je en lui donnant dos toujours assis dans ma chaise où je me laisse aller pour apaiser un minimum la tension qui m'abrite.
-Très bien.
J'entends ses pas s'éloigner et la porte s'ouvrir. Je ne sais vraiment pas pourquoi je lui dis les mots suivants mais je les pense de toutes mes forces. Je peux paraitre lâche et ignoble après ce qui s'est passé dans la cuisine mais je dois me protéger. Tout ça, ce n'est pas fait pour moi. Je n'en veux pas.
-Demain j'enverrais Nina au manoir de mes parents. Elle pourra mieux se concentrer sur sa guérison et c'est le mieux pour tous. Je crois qu'il nous faut de l'espace, surtout pour moi.
-Ne le fais pas, tu vas la briser Harry !
-Putain tu vas te taire ? Hurle-je en sautant de ma chaise pour lui faire face. Cette fille n'est rien pour moi, j'en ai déjà fait assez tu ne crois pas ? J'ai rempli mon quota de charité pour une vie entière et puis ma décision est prise.
-Harry... elle n'a confiance qu'en toi. Pourquoi réagis-tu ainsi ?
-Moi je ne fais confiance à personne.
-Aïe, tu sais vraiment appuyer sur une plaie.
-Tu sais bien que tu es différent.
-Ne le fais pas mon frère.
-Bonne nuit, Louis.
-Tu vas le regretter.
-Peut-être mais il le faut.
-Tu n'es qu'un lâche.
-Je sais, dors bien mon frère. Dis-je avec un petit sourire sarcastique et résigné.
-Tu vas vraiment le regretter.
-Je ne pense pas que ce sera le cas.
-Bonne nuit, Harry. Dit-il les épaules abaissées et la mine déçue avant de s'en aller.
Je sais que j'ai raison. C'est le mieux pour tout le monde et cette fille ne représente vraiment rien pour moi. Il est temps qu'elle parte. Je ne me trompe pas. Je sais que c'est ce que je dois faire. Oui, c'est ce qu'il faut.
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Naughty Harry, débuts de la passion
RomanceSYPNOSIS -Je sais que tu en as autant envie que moi Nina... dit-il en posant de doux baisers au creux de mon cou, me faisant frémir. -Non. Laisse-moi tranquille Harry. -Allons Nina, laisses-toi faire bébé. Je sais que tu me désires. Tu peux le nier...