SYPNOSIS
-Je sais que tu en as autant envie que moi Nina... dit-il en posant de doux baisers au creux de mon cou, me faisant frémir.
-Non. Laisse-moi tranquille Harry.
-Allons Nina, laisses-toi faire bébé. Je sais que tu me désires. Tu peux le nier...
A présent seule dans cette chambre, j'ouvre les yeux et me mets à observer le plafond vêtu de blanc. Je suis réveillée depuis un bon bout de temps mais j'ai dû feindre le sommeil pour ne pas attirer l'attention. Je veux rester seule un moment, je ne veux pas voir, entendre ou lire la pitié sur leur visage. La voix de Louis s'adressant au docteur m'a sorti de mon sommeil. Je sais que je suis enceinte...
Ça peut paraitre étrange mais je me sens sereine. Pas parce que je suis heureuse de cette nouvelle mais parce que je sais ce que je vais en faire. Je ne garderais jamais l'enfant issu d'un viol. Ça peut paraitre horrible aux yeux des gens mais ils ne sont pas moi. Je ne pourrais jamais poursuivre cette grossesse et me regarder dans le miroir sans haïr ce qui grandit dans mon ventre en sachant les circonstances de son existence. J'estime avoir le droit de juger de mon corps, moi et personne d'autre. C'est soit ce fœtus meurt soit nous mourons tous les deux. Lire la pitié et le dégoût dans les yeux de Harry me tuerais. Un enfant non désiré est une des choses les plus horribles qu'il peut arriver à une femme. Nul ne peut comprendre sans porter mes chaussures. Il en faut du courage pour mettre au monde l'enfant de son violeur et encore plus pour l'aimer et s'en occuper. Je me haïrais de lui donner la vie, je le haïrais lui ou elle et enfin je finirais par le délaisser ou l'abandonner. Je ne veux pas être comme ma mère, je m'y refuse.
Entre mettre au monde cet enfant, le haïr puis l'abandonner et m'en débarrasser avant qu'il ne se forme en petit humain, que choisir ?
Et puis la question ne se pose plus. Je ne mourais pas pour lui. J'ai entendu le médecin, si je mène cette grossesse à terme je n'y survivrais pas. J'ai honte, j'ai honte de moi-même, j'ai honte de l'auteur de ce que je subis en ce moment et surtout j'ai honte de faire face à Harry. Ça me terrifie. Je ne le mérite pas, je ne mérite personne. Etendue sur ce lit inconfortable d'hôpital, je laisse libre cours à mes larmes dans un silence inhabituel de ma part. j'ai l'impression que le ciel m'a abandonné ou alors ai-je commis un crime aux yeux du créateur ? Non, c'est nous, humains qui créons le mal.
Dans cette vie, arrête-t-on un jour de souffrir ?
(...)
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-Quartier riches de BERLIN-
*PDV Maureen*
20heures 33, Hôpital.
-Allô, Louis ? Je suis là, à quel étage tu es ?
-Troisième étage bébé, chambre 406.
-D'accord, j'arrive. Dis-je avant de raccrocher.
Une fois arriver à l'étage désigné, je marche en regardant les numéros devant chacune des chambres. Certaines ouvertes et d'autres non. Passée la 309 je vois Louis de loin, assis sur un banc près de quelqu'un. Je me hâte donc à le rejoindre avec une joie dangereuse qui s'affiche sur mon visage. Je dois faire attention à ne pas tout mélanger entre nous. C'est juste un bon plan cul. Je me poste près de lui tout sourire et l'interpelle.
