-Quartiers riches de BERLIN-
*PDV Harry*
-Je deviens fou Louis. Dis-je en me tenant la tête. Cette femme fait ressortir de moi les traits que je veux garder enfouie au plus profond de mon âme sombre et tourmentée. Je pensais qu'en l'éloignant de moi tout redeviendrait normal.
-Et c'est le cas ?
-Non. J'ai été con. Leur départ a chassé le peu de lumière autour de moi, je me sentais comme une merde et c'est toujours le cas. Louis, comment va-t-elle réagir lorsqu'elle apprendra la nouvelle ? Elle est déjà si brisée et au moment où elle pensait s'en sortir voilà cet imprévu qui survient. J'ai envie de hurler au loup Louis et de tout casser pour évacuer cette impuissance qui m'habite. Je ne me suis pas mis dans un état pareil depuis la mort de mes parents.
-Je peux comprendre... Elle n'a vraiment pas une vie facile cette fille. On peut dire que tu as le chic pour t'affilier avec les cas sociaux.
-Louis ! dis-je interpellé par son ton ironique.
-Harry, tu resteras avec elle n'est-ce pas ? Tu comptes toujours l'aider malgré sa grossesse ?
-Je ne sais pas Louis, je n'en sais rien... Le pourrais-tu ?
-Peut-être pas.
-Alors tu peux me comprendre.
-Quelle belle merde...
-Tu peux le dire.
(...)
Nous sommes assis sur un des bancs du couloir qui mène à la chambre de Nina. Je l'ai faite transférer dans une chambre personnelle pour qu'elle soit plus tranquille. Lorsque nous sommes arrivés, après qu'on nous ait indiqué l'étage où elle se trouvait, nous avons trouvé Farina et Théo en pleure devant la porte menant au bloc opératoire accompagnés de John. Mon fils contre moi, nous avons attendu plus de trente longues minutes pour moi et à peu près une heure pour eux avant que la porte ne s'ouvre par les infirmiers poussant un lit avec ma Nina endormie dessus. Elle était si pâle et reliée à un tas de fils. Je sentais, la mort dans l'âme, le peu de force que j'avais s'épuiser et mes jambes m'ont lâché.
Les genoux contre les carreaux lisses de l'hôpital, mes yeux suivaient le parcours des infirmiers jusqu'à ce qu'ils disparaissent à l'intersection du couloir avec ma Nina. Si Théo ne m'avait pas sorti de mes pensées en pleurnichant, toujours ancré dans mes bras, je pense que je serais encore dans cette position. Après l'avoir rassuré, je l'ai confié à John et Farina pour qu'ils rentrent au manoir. Le petit n'a pas besoin de subir tout ça, il ne comprendrait jamais, pas à son âge. Lorsque mes jambes eurent assez de force pour me conduire devant la chambre de Nina, j'ai hésité deux bonnes minutes avant de frapper. Je sentais la présence silencieuse mais réconfortante de Louis derrière moi alors j'ai ouvert la porte en oubliant consciemment de toquer de peur de me défiler et elle était là, toujours aussi belle même dans sa tenue bleu glacé d'hôpital mais si pâle... c'est comme si la mort l'avait effleuré et putain comme j'ai eu mal de la voir dans cet état. C'était presqu'une douleur physique de la voir si vulnérable, je m'étais pourtant juré de la protéger pour ne plus la voir aussi faible... j'ai encore échoué, comme cette nuit-là.
Louis s'est chargé de tenir la conversation avec le médecin déjà présent dans la pièce. Quant à moi, je n'arrivais pas à détourner mon regard d'elle, j'écoutais toutefois d'une oreille distraite les propos du docteur jusqu'à ce que ses dernières paroles me fassent braquer net mon regard sur lui.
''Vous n'étiez pas au courant ? Cette patiente attend un enfant, elle est enceinte et si on ne réagit pas vite ou si elle décide de le garder, elle pourrait... non, elle va en mourir. La décision lui revient alors nous ne pouvons qu'attendre son réveil.''
Une heure plus tard, voici où nous en sommes. Je n'ai pas pu rester dans cette pièce en entendant la nouvelle. Nous attendons qu'elle se réveille et je ressens un sentiment qui ne me prend que rarement ; de la peur. Je tremble de peur et de rage mêlés. Comment va-t-elle le prendre ? Va-t-elle se remettre à hurler ? Pourquoi la vie s'acharne sur elle ? Sur nous ? Je pensais détenir le monopole des backlash de la vie mais elle, elle me bat à plate couture...
Putain quand aurons-nous un peu de paix dans ce fichu monde sublunaire ?
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Naughty Harry, débuts de la passion
RomanceSYPNOSIS -Je sais que tu en as autant envie que moi Nina... dit-il en posant de doux baisers au creux de mon cou, me faisant frémir. -Non. Laisse-moi tranquille Harry. -Allons Nina, laisses-toi faire bébé. Je sais que tu me désires. Tu peux le nier...