Episode 42

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-Quartiers pauvres de BERLIN-

*PDV Louis*

-Liam ? Il va falloir qu'on s'approvisionne en stock de farine, il ne reste presque plus rien alors que nous avons été livrés en début de mois et nous sommes seulement le 17.

-Je ne comprends vraiment pas ce qui se passe mec, nous avons aussi des trous dans le stock de thé et de café. Dit-il en se passant les doigts dans ses cheveux constamment en désordre, crayon sur l'oreille droite.

-Je ne comptais pas en parler vu que je n'en suis pas sûr mais je crois que ce n'est pas une coïncidence tous ces manquements. Lui confie-je en m'adossant à la table en fer de la cuisine, les bras croisés sur la poitrine pour mieux l'observer sur ma gauche.

-Qui soupçonnes tu ? Demande-t-il en décrochant enfin ses yeux de sa calculette et du livre de compte.

-Ce ne sont encore que des soupçons Li' alors ne va embêter personne jusqu'à ce qu'on soit sûr. Tu es encore plus terrible que moi quand tu es en colère.

-Qui ? Insiste-t-il la mine grave.

-Ivanka.

-Quoi ? Dit-il choqué, les yeux ronds. Ce n'est pas possible mais enfin Louis, cette fille est la créature la plus timide et sérieuse que je connais. Elle ne peut pas être responsable du vol.

-C'est ce que je pensais aussi lorsque mes soupçons se sont tournés vers elle mais son attitude n'est plus comme au début Li', elle a changé. De plus, elle passe souvent des appels douteux quand elle pense être seule dans une pièce. Il y a une semaine j'entrais dans la salle des employés pour ma pause et j'ai entendu la fin de sa conversation juste devant la porte des vestiaires. Elle disait « je ne peux plus le faire, je vais me faire prendre. S'il te plaît ne me demande plus ça. »

-Peut-être que c'était en rapport avec autre chose ? Quelque chose de personnel Lou', tu es trop vite aux critiques.

-Tu peux le voir de cette manière. Dis-je en haussant nonchalamment des épaules. En attendant, on continue de se faire entuber et bientôt on nous volera la caisse.

-Mais... Ivanka ?

-Je sais Liam mais tu sais la vie pousse souvent à des actions que même un enfant ne ferait normalement pas. Écoute, tout ce que je dis c'est qu'on doit faire attention à elle. Rien n'est encore sûr mais pour la caisse derrière le comptoir, j'ai une idée qui pourrait limiter de futurs dégâts et pourquoi pas nous permettre d'attraper le voleur.

-Explique. Urge-t-il en se tournant complètement vers moi et je lui renvoie mon sourire en coin le plus diabolique puis je lui déballe mon idée qu'il finit par accepter après de nombreuses questions et hésitations.

(...)

-Quartiers riches de BERLIN-

-Allô ?

-Salut mec alors comment c'était ? Demande-je en dépassant en vitesse le feu qui manquait de passer au rouge au carrefour de sa rue.

-C'était génial mon frère, je ne l'ai jamais vu aussi détendu et heureuse depuis que je la connais. Tu veux savoir ce qui est le plus déconnant ?

-Vas-y racontes.

-Moi aussi mon frère, moi aussi j'étais... j'étais heureux. Me confit-il me faisant retenir un instant mon souffle.

-Mec, tu ne peux pas savoir comme ça fait plaisir d'entendre ces mots de ta bouche. Sais-tu depuis combien de temps je ne l'ai pas entendu venant de toi ?

-Longtemps ? Dit-il d'un ton taquin qu'il n'emploie presque jamais. Je peux entendre le sourire dans sa voix rauque qui résonne dans l'habitacle de ma voiture depuis le Bluetooth.

-Jamais mec, jamais. Depuis notre adolescence jusqu'à présent, jamais tu ne les as prononcés. Il faut vraiment que je rencontre cette femme qui te fait tourner la tête. Dis-je avec un sourire de gratitude pour cette personne que je ne connais pas encore.

-Elle ne me fait pas tourner la tête. Dit-il soudain grognon.

-Ne grince pas des dents avec moi mon frère, tu risques de les faire tomber avant nos quarante ans à ce rythme.

-Oui c'est ça, tu le dis tout le temps cette phrase.

-Je te le dirais encore longtemps mon frère alors cesse de râler.

-Je veux que tu la rencontre, elle est différente des autres Lou'. Elle est tous cd que je désire et me refuse à avoir de peur de tous gâcher ou perdre.

-Différente comment ? Demande-je en me garant sur le côté une fois à destination.

-Elle m'appelle Harry.

-Ça la rend différente ?

-Non, ce qui fait sa différence c'est que j'aime l'entendre le dire.

-Et nous savons bien combien de personne ont la chance de t'appeler Harry.

-Presque personne.

-Tu veux dire qu'il n'y a que moi et aussi Maria.

-Ne parle pas de cette femme.

-Désolé alors elle est bien hein, ta Nina ?

-Oui, si seulement tu la vois Louis tu comprendrais beaucoup de chose sur mes changements. Elle me rend fou et possessif, ce que je ne suis pas en temps normal.

-Ça tombe bien.

-Comment ça ?

-Je suis devant chez toi.

-Je te demande pardon ?

-Oh mais tu es tout excusé. A tout de suite mon frère. Dis-je avant de raccrocher sans lui laisser le temps de répliquer.

Je sors de ma voiture et passe le portail de son manoir pour rejoindre l'entrée. Il est à peu près 16h et demie et je pense que mon filleul doit déjà être rentré de l'école. Comme il m'a manqué ce gamin et en prime je vais faire une nouvelle connaissance.

J'ai hâte de vous rencontrer, très chère Nina.

Naughty Harry, débuts de la passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant