Chapitre 18 - Tu me fuis ?

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Ben oui ben voilà ben après 6 ya 18 ntm wattpad a foutre mes chapitres en bordel
Oubliez pas de bien lire le 7 les bb vous reviendrez sur le 18 plus tard !

Non bon apparemment le bug n'est plus d'actualité... Faites quand même gaffe les dindes


Ce sont les doux gestes et la petite voix de Mikasa qui me réveillent le matin pour l'expédition.

J'ouvre de petits yeux après une courte mais très bonne nuit de sommeil, m'étonnant depuis quand je n'avais pas aussi bien dormi. L'aube est à peine levée : notre petite chambre est dans l'obscurité. Je ne sens plus aucun souffle contre ma nuque, et lorsque je ferme mon poing, il n'y a que du vide. Livai n'est plus là. Il a dû partir dans la nuit, pendant que je dormais, pendant que ma colocataire dormait. Il m'a laissée toute seule en plein milieu de la nuit.

A peine suis-je réveillée que mon cœur se met déjà à battre la chamade. J'ai des bribes de souvenirs, des souvenirs d'exquises sensations qui n'auraient jamais dû avoir lieu d'être. Je me souviens de ses baisers plus tendres que la chose la plus tendre du monde et de sa main sur la mienne. Est-ce grâce à ça que j'ai si bien dormi ?

Non, c'est impossible. Ça n'était pas Livai. Qui était-ce ? Il n'aurait jamais fait une chose pareille. Il n'aurait pas été capable d'être aussi doux. Si ça avait été lui, il serait parti de la chambre en disant à Mikasa de ne pas se faire d'idées pour rien, ou quelque chose comme ça. C'est son supérieur après tout, il peut lui ordonner ce qui lui chante, même si ça aurait pu porter à confusion. Il ne serait jamais resté dans mon lit, et surtout, il n'aurait pas fait ça.

Je suis pourtant persuadée de l'avoir vu lui, passer par la fenêtre et rester planté en plein milieu de la chambre à me regarder impassiblement. D'un autre côté, il n'y a que lui pour refuser de bouger et pour me fixer sans réagir, si bien que j'étais obligée de le cacher moi-même. Mais tout de même, c'est impossible. Ça ne peut pas être lui. Etait-ce un rêve ? Ça me paraissait si réel pourtant... Non c'est impossible aussi.

Je me redresse dans mon lit, dans la plus grande confusion qui soit. Je soulève ma couette pour trouver un éventuel indice. Ce que je vois ravive des détails dissipés par mon sommeil. Une veste du bataillon est fourrée en boule juste là, entre moi et le mur, je la saisis et la porte à mon nez pour savoir si c'est bien la veste que Livai a enlevé pour se mettre contre moi, si j'ai tout halluciné et si je me suis couchée avec la mienne ou si elle est arrivée ici par miracle.

Cette odeur, ce maudit parfum de force, de froideur et de douceur m'emplit les poumons, confirmant à mon plus grand regret la première théorie. Merde.

Non, c'est définitivement impossible. Je ne veux pas y croire. Je ne veux pas croire Livai assez cruel pour m'infliger ça, tout comme je ne veux pas me croire assez faible pour l'avoir laissé faire alors que je le déteste. Je préfère sombrer dans ma confusion plutôt que d'affronter la réalité, m'habillant et me préparant dans la plus grande vitesse, refoulant absolument toute pensée, toute réflexion et tout souvenir en rapport avec ce qu'il s'est passé cette nuit.

Moi et Mikasa retrouvons le reste de notre petite bande, déjeunons, puis nous préparons à partir. Je ne cesse de jeter des regards à droite et à gauche pour m'assurer que Livai n'est pas là. Si ce qu'il s'est passé était bien réel, je n'ai aucune putain de foutre idée de quoi lui dire et je ne veux surtout pas avoir à faire à ses remarques acerbes, alors mon soulagement est énorme lorsqu'à chaque fois que je zyeute autour de moi, je ne le vois nulle part.

Je retrouve l'étalon que l'on m'a confié lors de mon arrivée, un brave cheval, grand et majestueux. Je me rappelle vaguement de notre premier cours d'équitation avec Erwin, lorsque nous n'avions qu'une dizaine d'années. C'était quelque chose ! Nous avions bien ri. Mon animal semble un peu tendu, alors je lui caresse gentiment le cou pour l'apaiser.

Embrasse-moi gamineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant