Chapitre 39 - Aurevoir caporal.

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cc les bebou
bah ouais on est aujourd'hui même si il est trois heures du mat
Jsuis encore réveillée donc GOOO
celles qui sont encore debout
Bonne lecture !





Cling.

Oups, je viens de faire tomber une lame par terre. Je n'ai pas trop fait attention à ce que je faisais, j'étais plongée dans mes pensées. Cela ne fait que quelques jours que Sacha est morte, et la sensation d'étouffer à chaque fois que je pense à elle n'a pas encore disparu. J'ai mal au cœur en pensant à son sourire éclatant, à sa faim jamais rassasiée, à sa flemme exagérée et en voyant le regard triste de Conny et Jean.

Nous l'avons enterrée dès que nous sommes rentrés, et Pierce est venu me voir pour me réconforter. Il m'a apporté de magnifiques fleurs pour mettre sur sa tombe. J'ai longtemps pleuré ma chère petite Sacha, qui m'était bien plus précieuse que ce que j'imaginais.

Et puis le nombre de morts des Mahr sur la conscience n'a rien amélioré. Je sais que je ne devrais pas, mais je culpabilise pour tous les civils tués. Moi je n'ai tué que des soldats, je n'ai pas de remords pour ça. Quand on s'engage dans la guerre et dans la protection du peuple, on doit être prêts à mourir. Mais les civils eux, n'ont rien demandé à personne, et Eren n'a fait que les décimer en masse sans prendre la peine d'en éviter. Ce gosse commence à m'énerver d'ailleurs, à ne rien écouter et à avoir des plans de plus en plus violents.

Nous sommes revenus sur notre petite île que nous aimons tant, et depuis, je n'ai pas arrêté entre pleurer le sourire de Sacha, m'entraîner et suivre Hanji partout pour faire différentes choses importantes.

Pour ce qui est de Livai, qui est d'ailleurs juste en face de moi et qui me lance des regards persistants, j'ai tout fait pour l'éviter au mieux possible. Dès qu'il s'approchait de moi, je m'en allais, et si nous avions des documents à partager ou un plan à discuter, je restais professionnelle, bien que mon cœur se comprimait à chaque fois que je le voyais, je ne me laissais surtout pas affaiblir par aucune de ses allusions.

Evidemment, lui a essayé de m'affaiblir et de me prouver que je n'allais pas réussir à l'éviter toute ma vie. Il m'a ouvertement narguée de ce que nous avons fait dans la salle des cartes de l'aérostat et a tenté de me provoquer en insistant sur le fait que ce qu'il avait dit me faisait mal. Je ne me suis pas énervée contre lui, je ne suis pas rentrée dans son jeu, j'ai simplement souffert en silence.

A propos de ce qu'il s'est passé dans l'aérostat, il a encore les marques de ma bouche et de mes dents sur le cou, tout comme j'ai encore les siennes. A chaque fois que je les vois dans un miroir ou lorsqu'il entre dans mon champ de vision, mon cœur se serre. Mais je ne m'énerve pas, toujours pas, et je laisse mon cœur se serrer en silence.

Je n'ai mis que des tee-shirts à col haut pour cacher mon cou pour que personne ne voit ce que j'ai. Livai m'en a bien sûr fait la remarque, pour me narguer, ce qui ne m'a pas étonnée le moins du monde.

Il a essayé pendant plusieurs jours de me faire craquer en tentant de me faire avouer des choses que je n'ose même pas m'avouer à moi-même. Comme je ne rentrais jamais dans son jeu, il a fini par arrêter de m'embêter et s'est contenté de me jeter des regards significatifs.

Cela fait précisément deux jours que je ne lui ai presque pas adressé la parole et qu'il passe son temps à me regarder d'une façon pressante. J'ai la terrible impression qu'il fait semblant de se taire mais qu'il me nargue avec ses regards, qu'il insiste sur ma douleur avec ses yeux noirs, comme pour me répéter « tu n'as pas pu t'en empêcher et maintenant tu regrettes parce que je t'ai encore affaiblie et tu ne peux rien y faire parce que je suis un très bon manipulateur ».

Embrasse-moi gamineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant