Chapitre 43 - Q-Qu ?! LIVAI !

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Nous sommes dans l'obligation d'élaborer un plan pour piquer l'hydravion à ces foutus pro-Jäger qui se mettent en travers de notre passage. Nous convenons que certains d'entre nous vont partir faire diversion pour l'attraper, en utilisant Pieck comme prétexte. Pour ma part, je reste cachée, avec la plupart du groupe.

Hanji aide Livai à descendre de la charrette. Je me force à aller m'assoir sur le sable à ses côtés, pensant que je ne pourrais pas l'éviter éternellement.

- Ça va toujours ? je lui demande d'une voix timide.

- C'est quoi cette voix ? demande Livai en me sondant de son œil à découvert.

Je le regarde en faisant semblant de ne pas comprendre sa remarque.

- Tu as cette petite voix à chaque fois que tu es intimidée ou nerveuse.

- Je ne suis pas intimidée ni nerveuse, je tente pour me défendre. J'angoisse juste pour le grand terrassement. C'est tout.

- Tu vas arrêter de faire ta menteuse, gamine ?

- Arrête de dire que je mens ! Je ne mens pas, j'angoisse vraiment.

- Tu n'as pas une petite voix comme ça quand tu angoisses. Donc tu es intimidée ou nerveuse.

- Livai ! Tais-toi ! Tu m'énerves ! Arrête de parler !

J'ai beau forcer sur ma voix pour avoir l'air menaçante, de toutes mes forces, son baiser est resté collé à ma gorge et dès que j'essaye d'élever la voix, il m'étouffe et m'enserre la gorge. C'est à cause de lui que j'ai cette voix faible. J'ai encore ce baiser dans la tête, il me hante, je ne peux pas m'en débarrasser. Je n'arrive pas à penser à autre chose.

C'est incroyable. Je n'ai jamais autant détesté quelqu'un que Livai. Je n'en ai jamais autant voulu à quelqu'un de se comporter comme il se comporte avec moi. Et pour combler le tout, je ne m'en suis jamais autant voulue à moi-même.

- Tch, dit-il simplement.

- Ouais, c'est ça. Tch. C'est le mot.

- Ouais, tch, répète Livai.

Je reste silencieuse un moment.

- Oi, gamine, m'appelle sa voix grave après un certain moment de silence.

Je me contente de tourner la tête vers lui pour ne pas avoir à user de ma voix qui sortira forcément ridiculement petite de ma bouche.

- Tu feras quoi quand tout ce bordel sera fini ?

- Comment ça je ferais quoi ?

- Si on arrive à arrêter le grand terrassement et à arrêter la guerre. Tu feras bien quelque chose après tout ça.

- Je reprendrais les missions.

- Ha... Ouais, c'est vrai. Tu veux toujours travailler pour ce truc, là.

- Pour l'agence ! Un peu de respect pour ce que je fais. C'est un métier dangereux. Je risque ma vie tous les jours.

- C'est pas bien, grogne Livai.

- Ce n'est pas comme si je ne risquais pas deux fois plus ma vie au bataillon.

- C'est vrai. C'est dangereux aussi.

Je joue avec le sable, soucieuse, et Livai reprend :

- Erwin m'a raconté des tas de choses sur toi, gamine.

Embrasse-moi gamineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant