Embrasse-moi gamine

Chapitre 44 - Et je veux ta langue.

Allez le deuxième chapitre a moitié prix 🥳

- Je n'arrive pas à enlever toute la culpabilité qui pèse sur mes épaules.

Armin baisse les yeux au sol. Nous nous sommes retrouvés, lui moi et Mikasa, et nous nous sommes assis dans un coin au calme, pour faire le point.

- Quand j'ai dévasté le port... J'ai écrasé des centaines de gens sous mes pieds. Je les ai vus. C'était la pire chose que je n'ai jamais vue de ma vie. Je ne l'oublierais jamais. Je m'en voudrais toujours. Et aujourd'hui, voilà que ça recommence, voilà que les gens vont subir les mêmes horreurs, démultipliées par les milliers de titans colossaux qui se dirigent vers le continent.

Le regard qu'arbore mon petit ami blond me serre le cœur. Il semble s'en vouloir atrocement, il semble porter tous les crimes du monde sur les épaules. J'aimerais beaucoup pouvoir alléger sa peine, parce qu'il ne le mérite pas à mes yeux, parce que je l'aime beaucoup et parce que je déteste le voir comme ça, mais je ne peux absolument rien pour l'aider.

- C'est trop tard maintenant. On ne peut plus reculer. Il faut qu'on aille jusqu'au bout, je l'encourage dans un petit sourire qui se veut rassurant.

- J'espère vraiment que nous allons réussir. Je ne veux pas avoir fait tout ça pour rien, et par-dessus tout, je ne veux surtout pas qu'Eren réussisse à anéantir l'humanité entière, espère-t-il d'une voix pleine de peur.

- Ça serait un désastre si ça arrivait. On ne peut pas le laisser faire ça. Définitivement pas.

C'est au tour de Mikasa de baisser les yeux au sol. Pour l'encourager elle aussi, je pose ma main sur mon épaule. Elle resserre l'écharpe rouge autour de son cou, y promenant ses doigts fins d'un air soucieux.

- Je vais aller voir Annie pour tenter de la convaincre de combattre avec nous, décrète ja jeune brune en se levant.

Armin et moi acquiesçons en silence. Une fois Mikasa partie, c'est Hanji qui déboule dans le couloir où nous sommes assis.

- Ah ! Vous voilà, les jeunes ! s'exclame-t-elle en se précipitant vers nous, une caisse à la main. Tenez ! De quoi prendre des forces !

Sur ces mots, elle lance un petit sachet de gâteau d'énergie à Armin, et m'en lance un à moi. Je la retiens avant qu'elle ne s'enfuie pour lui voler trois autres gâteaux, sous prétexte que je meurs de faim. En réalité, ils ne sont pas pour moi, je vais aller les rentrer dans le fond de la gorge de Livai, qu'il soit d'accord ou non, il faut qu'il retrouve un maximum d'énergie pour pouvoir retrouver l'usage de son corps.

Armin décide de m'accompagner. Nous nous levons et je le guide vers la chambre où j'ai laissé Livai il y a quelques heures. En tournant sur le couloir qui donne sur la porte de cette chambre, qu'elle n'est pas notre surprise de découvrir notre cher caporal en plein milieu du couloir, affalé sur une rampe pour s'aider à marcher.

- Caporal ! Vous devez rester allongé ! s'écrie Armin en se précipitant vers lui.

Je voudrais le gronder moi aussi, mais en revoyant son visage que je connais si bien, entouré de bandages, et ses cheveux noirs pendants sur sa tête, je me souviens de ce qui a failli se passer avant que je ne quitte sa pièce. Finalement, les mots restent en suspension dans ma gorge.

- Vous voulez me faire pioncer encore combien de temps ? se plaint Livai. Vous allez finir par oublier que j'existe, à force.

- Ça, ça ne risque pas d'arriver, crois-moi.

Je lui lance un regard plein d'amertume en faisant allusion à ce qui a failli se produire il y a quelques heures. Armin doit sûrement penser que je dis ça parce qu'il passe son temps à me martyriser, et tant mieux pour lui. Je ne lui avouerais probablement jamais la vérité de ma remarque.