Je ne peux détacher mes yeux de cette sublime vision d'horreur. J'y suis collée, scotchée, attirée inexorablement. Je ne peux échapper à la tentation, je ne peux échapper à ce corps musclé qui captive mon regard. Livai crie en me jetant son t-shirt à la figure.
- Oi !
La captivation et la surprise m'empêchent de trouver le réflex de le rattraper. Je me le prends en pleine tête.
- Arrête de me mater, se plaint le brun en face de moi, toujours torse nu.
- J-je ne te mate pas. Pas du tout ! Tu ne m'intéresse pas le moins du monde, je tente de dire en m'efforçant de tourner le regard.
- Qu'est-ce que tu viens encore foutre dans ma chambre ?
- Ah ? Euh. Et bien, en fait, je...
Livai se rapproche vers moi. Mes yeux se dirigent tous seuls sur ce magnifique et effroyable torse, ce qui me vaut une pluie d'insultes mentales accompagnée d'un profond trouble. Je savais qu'il était musclé, mais pas de cette façon-là, pas autant... Je ne sais pas comment dire. Je ne pensais pas que son corps sous ses vêtements de combat où sous sa chemise et sa veste de ville était si... beau.
- N-non non mais ça peut attendre, je, je peux repasser plus tard, je balbutie en me retournant pour ouvrir la porte de quelques millimètres.
La main claire et fine de Livai se pose sur la porte pour la refermer. Je fais volte-face.
- Tu m'as l'air bien pressée tout d'un coup, murmure Livai la main plaquée sur le battant de bois à côté de ma tête.
Je déteste quand il se rapproche de moi de cette façon-là, je déteste quand il fait exprès de planter son visage tout près du mien, je déteste quand il me plaque contre un mur ou une porte. Je déteste ça. Parce que ça me rend toute chose. Là tout de suite, je devrais lui mettre un pain et partir, mais à cause de lui je n'y arrive pas. Je n'arrive qu'à l'admirer en balbutiant des trucs d'une minuscule voix.
- C'est que...
- C'est que quoi ?
- Non mais vraiment, je peux repasser plus tard.
- Qu'est-ce que tu as ? On dirait que tu es nerveuse.
- Non. Pas du tout, je me défends d'une voix plus faible encore.
- Je te rends nerveuse, gamine ?
Je tente de le repousser en bredouillant des « non » incertains, plaquant mes mains sur le haut de son torse. J'aimerais le pousser de toutes mes forces mais mes muscles ne répondent pas. Je ne suis qu'une fillette qui essaye de repousser une grosse étagère avec de minuscules bras dépourvus de force. Et tout ce que j'obtiens, c'est la chaleur de sa peau qui s'infiltre sous mes doigts et qui me brûle.
Livai ne bouge pas d'un seul centimètre, comme une vraie statue de pierre. Il regarde mes mains sur son torse, visiblement amusé, et rit légèrement de mon manque de force. Son minuscule rire me fige surplace. L'ai-je déjà vu rire auparavant ? L'ai-je déjà vu sourire ? Que vient-il de se passer ? Lui, si froid et distant de tout le monde, aurait-il juste rit sous mes yeux ? Il reprend, l'air toujours amusé :
- C'est quoi cette tête ? Tu es toute rose.
Sur ces mots, il passe son pouce sur ma pommette et frotte doucement, comme pour enlever la teinte un peu rouge qui s'y est installée. Cette douceur si inhabituelle me surprend, comme à chaque fois que cette facette de Livai se montre. Je reste figée, incapable de même songer à l'empêcher de me toucher. J'ai l'impression que son pouce me brûle. Je ne comprends pas pourquoi chaque contact physique que j'ai avec lui me brûle la peau. Le pire est que ce ne sont pas des brûlures douloureuses. Ce sont des brûlures vicieusement agréables.
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Embrasse-moi gamine
Fanfiction"Embrasse-moi, gamine." "Non." "Embrasse-moi, je te dis." JVEUX PAS FAIRE LA OUF MAIS D'APRÈS LES LECTRICES C'EST LE MEILLEUR LIVAI X OC DE TOUT WATTPAD 😃 Bon résumé de l'histoire pour attiser votre feu intérieur : San est une agent secret du mu...