Chapitre 12

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Chapitre 12 : L'attaque des nains

Ou

De l'aptitude de Drago Malfoy a réfléchir, et de la malformation de son bien-aimé pére.

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Noël a passé, et avec lui le tome 2 de l'intégrale des chansons paillardes, une paire de protège-genoux, coudes et parties génitales roses et une bataille de boules de neige lancées par des boxeurs de glace (d'où l'utilité des protections offertes), organisée par les Sovrano au retour des vacances de Noêl (ils étaient retournés chez eux cette année-là).

Et nous voilà maintenant un certain temps plus tard, dans un certain dortoir, avec un certain personnage…

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Drago Malfoy réfléchissait. Beaucoup, même.

En fait, il cogitait tellement que de la fumée devait sortir de ses oreilles, lui donnant ainsi l'air d'un volcan prêt à exploser. Sauf qu'un Malfoy n'explosait pas, évidemment. Un Malfoy se devait de rester calme en toutes circonstances.

Alors il se contentait de réfléchir.

Et quand Drago Malfoy réfléchissait, c'était quelque chose !

Les cellules de son cerveau recevaient et émettaient des signaux électriques à toute vitesse, els convertissant en massages chimiques via des fentes synaptiques et des neurotransmetteurs spécifiques, pour les faire passer de dendrites à synapses à la vitesse d'un éclair.

Bon, d'accord, c'était ce qui se produisait dans n'importe quel cerveau. Mais le sien était spécial : après tout, c'était un cerveau estampillé Malfoy.

C'est pourquoi parfois, Drago Malfoy s'étonnait que ses neurones ne soient pas plus lents que la moyenne. Peut-être qu'être le fils de Lucius Malfoy –et par conséquent le descendant d'innombrables unions consanguines et passablement malsaines- n'était pas incompatible avec l'intelligence.

A vérifier.

Ou alors, le fait qu'aucunes de ses neurones ne souffrent de dégénérescences typiquement malfoyennes était juste une autre dégénérescence du auxdites unions consanguines.

Son père avait trois testicules, et lui il était intelligent.

Il estimait s'en sortir mieux que Lucius Malfoy et sa surpopulation de la zone Sud, non ?

Drago mit sa tête entre ses mains. Il fallait qu'il arrête de se perdre perpétuellement dans ses pensées, ou il n'arriverait jamais à réfléchir calmement.

Inspire, respire, inspire, respire, pense aux canards… des canards tranquilles dans une mare…

Et lorsqu'il fut satisfait des cannetons s'ébattant dans une eau de qualité douteuse, un requin prêt à les manger (mais que faisait un requin ici ? Une mare n'était-elle pas sensée être trop petite ?)(Il fallait vraiment qu'il arrête de partir en dérive), il souffla fort et s'autorisa à reprendre le cours de ses pensées.

Les Sovrano.

Après la raclée que son père s'était prise à Las Vegas et leur retour à Londres, à la fin du mois d'août, Drago avait demandé –non, exigé, un Malfoy ne demandait jamais- des explications.

Son père, une fois ses ruminements à propos de Scathara terminés, avait convoqué un elfe de maison, et l'avait envoyé chercher un livre dans la bibliothèque.

Et maintenant, Drago se retrouvait avec un énorme pavé intitulé Histoire des Familles Pures qu'il avait du trainer dans sa malle, et qui se trouvait à présent à côté de lui, sur son lit de dortoir.

La Saga des SovranoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant