Chapitre 14

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Chapitre 14 :

C'est l'Histoire d'une Meuf Qui Rentre Dans une Boulangerie

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Alors qu'Harry et Scath se rongeaient les sangs en attendant Neville et Luna, à l'autre bout du château, trois coups se firent entendre contre la porte du bureau de la professeure de Défense Contre les Forces du Mal.

Un fin sourire s'installa sur les lèvres grasses de Dolores Ombrage. Elle prit le temps de finir sa page avant de soigneusement installer un marque-page en argent et de refermer son livre. Elle le posa à l'extrémité gauche de son bureau, et leva la tête.

_Entrez, dit-elle de sa voix sucrée.

La porte s'ouvrit sans bruit, laissant apercevoir un jeune étudiant. Elle vit ses yeux s'agrandir alors que le décor hideux de la pièce le frappait. Dolores Ombrage permettait toujours aux gens qui pénétraient dans son bureau quelques secondes pour admirer ses splendides assiettes en porcelaine. Les choses devenaient toujours tellement plus faciles après.

Une fois qu'elle eut jugé que suffisamment de temps avait passé, elle croisa les jambes.

_Bonsoir, Mr Potter.

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Scath revint de sa mission la matinée du lundi, quelques secondes avant que le début de leur cours d'Enchantement ne sonne, avec la bonne humeur d'un chien enragée et un coquart de taille magistrale.

De manière extrêmement magnanime, Harry la laissa s'installer sur sa chaise et sortir sa plume avant de hausser un sourcil.

Scath le regarda, grogna, écrasa son manuel contre la table, le fixa comme s'il avait assassiné une douzaine de chatons devant elle, et se mit rageusement à écrire ce que Flitwick dictait.

Le sourcil d'Harry poursuivit sa hausse.

Il joignit ses mains.

Et attendit.

Scath eut le courage de prétendre qu'elle n'était pas en train de déchirer son parchemin avec sa plume pendant trois braves minutes… avant de craquer.

_Tu as deux minutes. Je n'accepterai aucune blague sur un excès d'eyeliner, les dalmatiens et les ratons-laveur. Vas-y.

Harry sourit de toutes ses dents et entama un compte à rebours mental.

_J'ignorais que tu avais de la parenté en Chine, ronronna-t-il.

Scath battit des paupières. Et comprit.

Avec délectation, Harry vit s'inscrire sur son visage un air de profond désespoir.

_Les pandas, énonça-t-elle. J'ai pensé aux ratons-laveur, au maquillage et aux dalmatiens, mais j'ai zappé les pandas.

Malheureusement pour elle, Harry était très loin d'en avoir fini.

_Tu me parais un peu déprimée. Tu ne voudrais pas de la verdure pour te remonter le moral ?

_Je te jure que si c'est du bambou-

Le sourcil haussé d'Harry lui rappela la dure vérité. Scath laissa tomber sa tête contre la table et tendit la main. Avec un gloussement et une série d'auto-félicitations pour ses talents en Métamorphose, Harry y déposa un bout de bambou (soit un bambout. Il était hilarant.)

La Saga des SovranoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant