Chapitre 17

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Chapitre 17 : La Première Tâche

Ou

Comment boucler le passage important en un unique chapitre après avoir passé trois plombes sur les prélims.

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Plus tard, Sirius se rappellerait de cet épisode de sa vie avec un mélange de résignation et d'amusement, mûri par le temps passé, et surtout le fait qu'il aurait vécu pire d'ici-là.

Sur le moment, il avait surtout envie de hurler. Et possiblement de massacrer quelqu'un.

Surtout de massacrer quelqu'un, en fait.

J'en ai marre. J'en ai tellement, tellement marre.

Douze ans. Il avait passé douze ans à Azkaban. Douze ans d'horreur et d'injustice. Avec ça même si j'avais tué une trentaine de chiots je serais pardonné ! ALORS POURQUOI EST-CE QUE CE GENRE DE TRUC M'ARRIVE ENCORE ?

Il soupira.

Helmett Potter poussa un couinement suraigu en sautant pour éviter un énorme jet de flamme… et un couinement encore plus grand lorsqu'il remarqua que son pantalon était en feu.

Sirius marqua un temps d'arrêt.

Oups.

Il tourna la tête pour éviter d'autres incidents du genre, et souhaita très fort ne jamais avoir croisé la route des Sovrano.

Si seulement j'étais resté à Azkaban… je serais malheureux, déprimé, affamé, mais au moins JE NE SERAIS PAS UN FOUTU DRAGON.

Un murmure stupéfait parcouru la foule lorsque le terrifiant Magyar à Pointes que devait affronter Helmett Potter poussa un long gémissement et commença ensuite à se frapper méthodiquement la tête contre le sol.

Je- BAM ! –veux- BAM ! –mourir- BAM !

Il était humain ! Humain ! Pourquoi était-il forcé à passer son temps à être transformé en toutes les bestioles existantes ?

Sans compter ce que ses camarades bestioles tentaient de lui faire subir… il jeta un coup d'œil inquiet aux autres dragons, mais remarqua qu'ils ne lui prêtaient pas attention. Il réalisa que les dragons étaient des dragonnes.

Dumbledore commença sérieusement à se demander s'il avait bien fait de suivre les indications d'Harry en voyant que le dragon laissait échapper un hurlement de joie.

Sirius tenta d'exécuter quelques pas de danse, avant de se rendre compte qu'il avait failli écraser les œufs qu'il était sensé protéger.

Re-oups.

Avec un énorme sourire mental, il décida que, puisque tous les risques de se faire poursuivre par des animaux en chaleur étaient passés, il ferait mieux de prendre du bon temps, et accessoirement d'exécuter la mission qu'on lui avait confiée.

Et ensuite, je rentre, j'invente une excuse pour que Mumus ne se doute de rien, et je mange un de ses délicieux gâteaux au chocolat SANS EN DONNER À GABY.

Je suis démoniaque.

Et ensuite, il irait sonner chez la voisine du 69 rue Siffredi, la charmante Erotica, et accepterait enfin son invitation à boire du café, qu'elle lui proposait depuis des mois (étrangement, Gaby avait toujours quelque chose à lui faire faire chaque fois que l'occasion se présentait).

Après treize ans d'abstinence, je vais enfin pouvoir boire du café en paix. Huhuhu.

Mais pour le moment, sa mission l'attendait.

La Saga des SovranoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant