Chapitre 6 : Tout le Monde se Fout des Lendemains.
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La porte manqua de claquer hors de ses gonds.
Sans se préoccuper du bruit de tonnerre que le battant fit en se refermant avec violence, James se jeta dans le salon. Sa mallette d'Auror tomba à ses pieds, dédaignée, et même sa baguette lui échappa des mains ; il ne lui jeta pas un regard. Ses pas étaient lourds et pressés. Ils résonnèrent dans la maison alors qu'il grimpait les escaliers quatre à quatre pour atteindre la chambre de son fils. Son cœur explosait contre ses os à chaque battement. Le sang avait déserté son visage.
Et il criait.
_HELMETT !
Le prénom dans sa bouche était une litanie.
Les escaliers vinrent à leur fin. James agrippa la rambarde de la mezzanine en tournant et manqua de déraper sur le tapis du couloir. Sa respiration était hachée.
_Helmett, soufflait-il à présent.
Helmett, Helmett, Helmett.
La mélodie de l'univers est un rythme ternaire.
Une porte s'ouvrit. James fit irruption dans la pièce sans jeter un seul regard à la silhouette qui avait ouvert.
A bien des égards, la chambre d'Helmett était ordinaire. Placardés de poster de Quidditch et de Martin le Moldu Fou, les murs qui avaient été d'un beau jaune chaud ne se voyaient plus. Il y avait une grande bannière Griffondor au-dessus de la plus grande fenêtre. Le sol était étonnement propre et les étagères étonnement rangées. Le fils Potter avait toujours aimé l'ordre.
Accolé contre un mur, un petit lit d'adolescent aux draps bleus. Et un garçon pâle et fiévreux.
Sa main était froide quand James la saisit ; le sol dur contre ses genoux ; et l'air soudainement glacé sur sa peau.
Il voulut murmurer quelque chose. Le silence fut la seule chose que trouvèrent ses lèvres. Ses yeux étaient fixés sur la poitrine du jeune homme. Sous les draps, sous les vêtements, sous le froid, elle se soulevait lentement.
Il était vivant.
James ferma les paupières pour empêcher les larmes de couler. Une vague de soulagement noya son esprit. Il était vivant.
_Merci Merlin, souffla-t-il en serrant la main de son fils contre lui.
Appuyée contre le mur, souhaitant à cet instant plus que tout disparaître dans les ombres pour ne pas déranger la fragilité du moment, Emmeline Vance baissa les yeux en silence. Elle veillait Helmett depuis trois heures et ses nerfs étaient à fleur de peau.
La lourde respiration de James était étouffante dans l'espace confiné de la chambre. Celle d'Helmett, juste un spectre de souffle.
Mais il était vivant.
Alors, relevant la tête de son fils inconscient, le chef du département des Aurors planta son regard dans celui de l'observatrice.
_Je veux tout savoir, dit-il simplement.
Emmeline Vance était une Auror chevronnée, qui avait eu son compte de médailles et de morts durant la deuxième grande guerre ; pourtant, et face au calme impérieux de ce père effondré, elle ne put s'empêcher de déglutir.
Il y avait toujours quelque chose d'obscène à raconter une tentative de meurtre.
Malgré tout, et carrant instinctivement les épaules comme elle l'avait fait tant de fois au Ministère face à son chef et ami, elle laissa le professionnalisme prendre le dessus et commença à parler d'une voix claire et clinique.
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La Saga des Sovrano
ФанфикшнEt si Harry avait eu un frère ? Et s'il avait été abandonné ? Et si James et Lily étaient toujours vivants ? Deux enfants arrivent à Poudlard. Ils ont une régle : "Ne fais jamais confiance aux adultes, Harry. C'est tous des cons, tu te souviens ?""O...
