Chapitre 2

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Chapitre 2 : Est-ce que tu viens pour les vacances ? II

Ou

Même les Sovrano ont un coeur. L'ennui, c'est qu'ils ont un couteau avec.

.

.

_Elle nous en veut.

_Oui, c'est visible, je pense.

_Tu crois qu'elle boude ?

_Oui. C'est parce qu'elle nous en veut.

_Ca, pour nous en vouloir, elle nous en veut.

_Effectivement, elle nous en veut.

_Je dirais même plus-

Harry ne finit pas sa phrase : un couteau venait de se planter à deux millimètres de son oreille.

Scath, le regard meurtrier, grogna et se détourna, en tentant péniblement de ne pas montrer la douleur qui hantait ses muscles un peu trop sollicités.

Forcément. Passer toute la nuit en grand écart, ça laissait des traces.

L'adolescent aux cheveux bruns retint un ricanement nerveux en voyant le visage sombre de sa sœur. Elle allait se venger.

Et quelque chose lui disait que ça allait faire mal.

Il déglutit, et loucha sur le couteau à côté de lui. Gaby, de son côté, sifflotait gaiement.

Est-ce que ce type est maso ? Se demanda-t-il en s'éloignant discrètement.

Probablement, oui –déjà, il les avait adoptés, lui et Scath. M'enfin, ce n'était pas comme s'il avait de quoi le regretter.

Quoique, vu la tête de Scath, peut-être…

La jeune fille vacilla sur quelques mètres, et s'écroula sur le sol, avant de se mettre à ronfler bruyamment.

Gaby eu un regard prédateur, mais Harry le retint par le bras :

_Je crois qu'il serait préférable de nous éloigner quelques temps… histoire qu'elle se calme… hmm ?

Le mercenaire blond pinça les lèvres, mais finit par céder. Ils regardèrent tous deux la jeune fille, avachie dans l'herbe, et une même expression soucieuse se peignit sur leurs traits.

Sans se concerter, ils sortirent leurs baguettes, et Gaby fit léviter Scath jusqu'à sa chambre, tandis qu'Harry appelait des couvertures.

Il y eu un petit silence, avant que Gaby ne soupire. Il rentra dans leur maison, suivi d'Harry, et, après s'être assuré que Scath était bien au chaud dans son lit, s'assit sur un fauteuil.

Harry comprit tout de suite ce qui le taraudait, mais conserva le silence : entre eux, parler n'était pas nécessaire.

Il posa une petite main sur le grand bras de son père de cœur : pas besoin de t'inquiéter. Elle va bien. Elle ne sera plus jamais en danger, je le promets. Plus jamais.

La Saga des SovranoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant